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Pour moi d'ailleurs c'est un des problèmes du film. L'accident de ses parents arrive hyper tard, genre après 1h de film ou plus et du coup je trouve que ça désésquilibre un peu le film en donnant à cette première partie, un côté anecdotique en décalage avec le reste.

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CroqAnimement votre

Il a sans doute hérité d'une certaine somme de ses parents. Ce qui n'est pas mal en soi, mais qui devrait donner lieu au film dans lequel il dit qu'il a pas dilapidé le capital familial et qu'il l'a même fait fructifier à travers des films vulgos et prétentieux (et j'aime bien la Grande Bellezza) s'il veut être autobiographique jusqu'au bout.

Tout semble tellement sous contrôle que j'ai du mal à y voir la fulgurance de la poésie

c'est ce qui fait une partie de la surprise quand on ne s'est pas renseigné, j'ai trouvé ça plutôt original et d'autant plus frappant. La bouffonnerie s'arrête net, ça produit son effet. Et rétrospectivement la première partie a donc sa fonction (avec ce que ce mot recèle de programmatique bien sûr)



Je ne vois pas en quoi le contrôle empêcherait la poésie. Les poètes sont de gros bosseurs aussi

Je trouve que l'imagerie est trop singulière et puissante pour balayer ça d'un revers de main. En fait, pour les deux films vus jusque-là, je suis un peu étonné de voir Sorrentino à ce point critiqué sur ce forum (et visiblement, en France...).

Oui j'avais lu le synopsis qui présente ce drame comme un truc introductif, totalement absurde.

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CroqAnimement votre

Sorrentino, c’est tellement du sous-Fellini (celui là fait vraiment pâle copie à côté d’Amarcord et de Fellini -Roma), je m’étonne que certains adhèrent à la supercherie.

Tout de suite "supercherie"...

Pour moi Sorrentino, c’est Ulrich Seidl qui aurait la prétention de faire du Fellini.

Je comprends que l'on puisse ne pas aimer Seidl et son cinéma mais ça me semble bcp bcp plus fort, bcp bcp plus radical aussi.

En quoi c'est agaçant? Je n'ai vu pour le moment que la première partie (obligé de le mater en 2 fois pour cause de temps, je sais c'est mal) et j'ai dû arrêter au moment où ils vont à l'hôpital. Alors oui, cette moitié est vraiment une partie d'exposition, où on apprends à connaitre les protagonistes avant le gros morceau qui va suivre et qu'on devine mais c'est clairement du bon Sorrentino. Ce qui va peut-être poser problèmes à certains. Je trouve la description de la famille très attachante et, en amoureux de foot, j'aime bien ce qui a trait à Maradona (son apparition hallucinante à un feu). Et puis il y a une douceur dans le portrait de l'ado. Et niveau mise en scène, c'est d'une ampleur et d'une poésie. Pas bâclé comme certains de ses films. Quand il arrive à ce niveau, qui est celui de la grande Bellezza, Sorrentino c'est quand-même quelque chose. Bref j'aime bien la description de ce petit cocon familial.
Après je comprends les remarques d'Art core sur la vulgarité (les grosses et comme elles sont décrites dans le film) ou le trop de maitrise de Killmunster.

J'aime bien les 2 cinéastes mais les 2 n'ont surtout strictement rien à voir. Même si l'un se mettait à faire du Fellini ou l'autre du Fritz Lang.

Mais en quoi ce dernier te fait penser à du sous-Fellini? A la limite, je pourrais comprendre la remarque sur Youth mais là non.

T'y vas un peu fort avec le côté porno-chic. C'est pas du téléfilm M6 du dimanche soir. Sinon beaucoup aimé pour ma part. Comme précédemment évoqué, je ne vous suis pas sur la première partie qui recèle de beaux moments de virtuosité et je finis par m'attacher à cette cellule familiale. A partir du virage que prend le film au milieu, je trouve ça sublime. Comme dans La Grande Bellezza, Sorrentino n'est jamais aussi bon que quand il se laisse envahir par la mélancolie et la poésie. C'est dans ces moments qu'il montre à quel point il est un réalisateur talentueux. La manière dont il passe du rire aux larmes, de la chronique familiale rigolarde à l'errance mélancolique.

Alors oui, je comprends que certains n'accrochent pas à la "vulgarité" d'un Sorrentino dans sa première partie, moi j'ai adoré. La manière dont Sorrentino arrive à retranscrire la vie napolitaine, cette ambiance bon vivant et rigolarde qui culmine dans la scène du repas. J'ai envie de faire partie de cette famille, malgré tous ses défauts. Et j'adore tout particulièrement le personnage du père, joué par Toni Servillo. Le personnage aussi de la tante avec cette magnifique scène d'ouverture. Si on rentre dedans (pas la tante, le film), ce qui est mon cas, la seconde partie n'est plus que déchirante. Je m'identifie à Fabio et je vis sa tristesse, le choc qui va l'orienter vers sa sensibilité d'artiste.

C'est le film le plus intime de Sorrentino, ce qui explique un traitement des personnages beaucoup plus chaleureux que dans le reste de son cinéma, et c'est celui où la nostalgie est la polus forte avec son premier film L'homme en plus. Mais là il atteint un niveau de maitrise qui force le respect. A ce sujet, je comprends que ça peut déranger Killmunster. Mais perso, je ne trouve pas que ça étouffe les sentiments de nostalgie et de mélancolie qui parcourent le film. Je préfère La grande Bellezza mais pour moi La main de Dieu le suit de pas loin. Bref, ceux qui ne kiffent pas Sorrentino ne vont probablement pas changer d'avis à son sujet, pour ceux comme moi qui apprécient ses films et son style, c'est tout simplement son meilleur film après LGB.