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Premier film de Sorrentino, le seul qui se passe dans sa ville natale, Naples, avant son retour avec la Main de Dieu, les deux films traitent de la même période, autour de 1984, qui précède l'arrivée de Maradona au Napoli et coïncide donc avec l'accident tragique qui a ôté la vie aux parents de Sorrentino. Ici, deux vedettes, un footballeur, l'autre chanteur de variété, qui portent le même nom, dont on suit les destins en parallèle. Ce dispositif un peu arbitraire, mais pas invraisemblable pour autant, permet au film de s'éparpiller sans structure véritable en une succession de scènes liées entre elle par une bande-son où on trouve des morceaux composés par le frère de Toni Servillo, auteur et chanteur, ou le "I Will Survive" de Cake, avec en fil rouge une mélancolie un peu facile. En fait tout le cinéma de Sorrentino s'y trouve d'emblée résumé, dès les deux premières citations inaugurales, l'une de Pele et l'autre d'une source plus littéraire de Sorrentino. Morts prématurés ou non avec scène de funérailles, caméra baladeuse, volontiers "touristique", femmes plus ou moins dénudées, plus ou moins lascives, plus ou moins à l'arrière-plan, madones et sensuelle. Malgré cette patine un peu vieillie, post-90's (dans sa reconstitution des 80s), c'est probablement l'un des films les plus réussis de Sorrentino (mais je suis très loin de les avoir tous vus). Les maladresses ou les tatônnements du premier film joue avec ses plan-séquences, scorsésiens, plus ou moins foireux, comme celui qui voit descendre le personnage de Servillo dans la discothèque (à sa décharge, l'équivalent français aurait été vraiment raté). Beau personnage du footballeur mélancolique, autiste, et absent, inspiré d'un vrai joueur de la Roma.

Les titres VO c'est bien, les titres corrects c'est mieux.

On avait discuté du film avec Karloff, je ne sais plus sur quel topic. Joli film et c'est le Sorrentino le plus doux. Doux dans le sens qu'il ya un vrai attachement aux personnages et une mélancolie amère qui a son charme. Ca peut-être le Sorrentino préféré de ceux qui n'aiment pas Sorrentino.

C'est quand même pas compliqué de faire un copier-coller:
L'uomo in più