Forum de FilmDeCulte

Un adolescent à la famille excentrique au coeur d'une ville excentrique, Naples, cherche sa voie lorsque la star Maradona est annoncée au club de foot.

Fascinant: comme avec La Grande Belleza Sorrentino me retourne comme une crêpe entre une première partie vulgaire à souhait quoique amusante et haute en couleurs, et une seconde partie absolument sublime. Les couleurs et la direction d'acteurs criardes cèdent la place à une palette où la lumière ne scintille qu'au crépuscule, quand Naples l'extravagante révèle sa vraie nature de diva brisée, à l'image de la tante qui s'enferme de son propre chef à l'hôpital psychiatrique.

Le nouveau film du mal aimé Paolo Sorrentino (trop aimé aux States et sans doute trop haï par une partie de la presse française), complètement passé inaperçu en France car diffusé directement sur Netflix et juste après le Jane Campion. C'est du Sorrentino pur jus, embarrassant de vulgarité porno-chic - le repas de famille, bordel -, hyper ostentatoire dans ses effets de style et pourtant, comme souvent dans ses films italiens, il y a quelque chose de touchant, de sincère et quelques éclairs de mise en scène qui te font dire: "ah quand même, il faut continuer de voir ses films". Bon, comme pour quasi tous les films Netflix, on a l'impression que le film dure vingt minutes de trop mais la fin est très belle.

3-4/6

et donc c'est très autobiographique. Né à Naples, fils d'un banquier et d'une mère au foyer, Paolo Sorrentino perd à 16 ans ses deux parents dans un accident dû au gaz. À 25 ans, après avoir étudié pendant quelques années à la faculté d'économie et de commerce, il décide de travailler dans le monde du cinéma2. En 1998, il participe à l'écriture du film d'Antonio Capuano Les Poussières de Naples (Polvere di Napoli)3. Il commence également à réaliser des courts-métrages, dont L'amore non ha confini en 1998 et La notte lunga en 20013.

Je suis tombé dessus par hasard en zappant sur Netflix. Je connaissais la réputation de La grande Belazza, mais je me méfiais. Et j'avais raison.

Ça m'a fait un peu le même effet qu'Almodovar. C'est très bien filmé et très bien joué, le mec est capable de créer des ambiances insolites et déjantées. Mais tout paraît tellement calculé maîtrisé, qu'à la fin je me dit : "à quoi bon ?"

Toujours autant de mal avec son cinéma où les femmes sont soit des putes, soit des grosses (honteuses vannes sur les tantes grosses, littéralement filmées comme des baleines quand elles plongent dans l'eau). C'est vraiment d'une vulgarité effarante et vraiment surpris qu'on le fasse pas plus chier avec ce "male gaze" bien plus problématique que celui de Kechiche selon moi. Mais bref, même au delà de ça, ce cinéma très fabriqué dans sa mise en scène et son écriture finit toujours par m'agacer. Ici il faut attendre un moment avant que le film se fasse touchant, voire même émouvant (c'est quand même horrible ce qu'il lui est arrivé) et la seconde partie où se révèle sa vocation est plus belle, plus simple. Mais dans l'ensemble je trouve ça faible, il suffit de le comparer avec un projet très similaire sorti lui aussi sur Netflix, Roma de Cuaron pour voir ce qu'est un grand film autobiographique.

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CroqAnimement votre

C'est un peu la mode du film autobiographique non ? Roma, Sorrentino, le Paul Thomas Anderson, Belfast de Brannagh, Spielberg qui doit faire le sien, bon vous me direz que ça arrive toujours régulièrement.

PTA c'est pas autobio.

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Oui mais c'est vrai que je me suis posé la question puisque même James Gray va faire son film autobio. C'est peut-être une tendance.

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CroqAnimement votre

Ma soeur m'a dit qu'il avait pris la chanteuse de haim car il était amoureux de sa mère, qui était sa prof d'art plastique quand il était jeune, d'où la confusion. Pas vérifié si c'était vrai.

Ouais je me suis demandé à quel point le perso de Gary était son alter ego

Gary c'est Gary Goetzman

Je trouve que t'écartes un peu vite la seconde partie, Art Core, en mise en scène y a pas tellement de réal qui atteignent ce niveau de poésie. Après l'avoir vu je vois pas comment on peut dire l'ensemble est "faible". Même si je suis d'accord, la première partie est agaçante.

En fait le film m'avait déjà perdu. Alors oui la relation avec le réalisateur est plutôt touchante, oui le film se fait plus apaisé mais ça ne m'a pas ému plus que ça.

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CroqAnimement votre

Avec Capuano ? Mais même ça c'est pas ouf...

Bah il explique que perdre ses parents à un jeune âge est forcément touchant (en gros, il dit qu'il faut être un très mauvais réalisateur pour ne pas rendre ça touchant, c'est pas Extinction de Thomas Bernhard où le narrateur qui apprend la mort de ses parents dans un accident de voiture à un âge plus avancé passe son temps à dire qu'ils étaient des grosses merdes par exemple).