Forum de FilmDeCulte

Ne cherchez pas une explication au titre ni de scène avec Air Force One qui se fait descendre comme sur la première affiche...

Après un DIE HARD dans la Maison Blanche puis un film de guerilla urbaine, cette improbable saga se poursuit avec un film de mec accusé à tort qui doit prouver son innocence en cavale.

Et étonnamment... c'est plutôt pas mal. Convenu au possible, mais bien raconté, jamais chiant, et généreux en action. Certes, ça part parfois trop dans le fond vert ou l'explosion numérique, mais les scènes de destruction débordent de partout, enchaînant les plans de torches humaines tirées par des câbles dans des montages hachés du plus bel effet qui confinent à l'abstraction.

Et si on sent des contraintes de budget, et que le scénario est ce qu'il est, avec ses bons et ses mauvais points , on décèle néanmoins un regard, une personnalité, des parti-pris. Un an avant GREENLAND, Ric Roman Waugh (qui co-écrit) injecte déjà du réalisme et des plans épaule en courte focale qui vont bien, se permettant même de belles idées de mise en scène (Butler dans la voiture des flics avec l'alternance lumière bleue/rouge/noire, superbe plan).

Ajoutons à ça une pléthore d'acteurs qu'on aime bien (Freeman, Nolte, Piper Perabo, Tim Blake Nelson, Danny Huston, le mec du WIRE...) et on se retrouve avec un produit qui n'est pas déplaisant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C’est le film avec des explosions au bord d’un lac dans la scène d’ouverture ?

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est pas la scène d'ouverture mais oui. Et y a ce moment génial de débauche, où les humains ne deviennent que des pantins désarticulés:
https://youtu.be/SiMwSTApnt0?t=130

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

c'est écrit par robert mark kamen.
donc ça explique déjà un peu le changement de genre qu'évoque qui-gon, de die hard à film de fugitif visé par un complot. déjà c'est moins drôle, et ensuite c'est n'importe quoi dans le contexte de la saga - le mec a sauvé le président des usa deux fois, on peut peut-être lui accorder le bénéfice du doute 58 secondes. mais voilà, le film est un truc d'action tout à fait pro, mais ça ressemble à un scénario d'un autre film sur lequel on a collé le titre sur la page de garde.
et robert, dans ses écritures industrielles avec besson, n'y a pas appris - ce n'est faire injure à personne de le souligner - la rigueur narrative. alors c'est vraiment n'importe quoi. dans ce genre de films c'est une frontière assez floue, parfois poreuse, et ça dépend du spectateur et de son humeur pour déterminer quand ça va trop loin. pour moi, là, ça allait trop loin. absolument rien n'a de sens ou de vague crédibilité, à commencer par cette équipe de 4 b-lists du fbi qui enquêtent sur un vaste complot ayant manqué de tuer le président des états-unis. mais ça n'est qu'un truc parmi d'autres, il n'y a pas une scène qui est vaguement plausible.

ce qui n'empêche pas les qualités : le fait est que c'est bien réalisé, de manière très dynamique mais claire, et avec de jolis plans, des lumières vulgaires mais soignées - très sympa. cette débilité collective est reposante et amusante. le soin à enchainer tous les poncifs permet de s'y enrouler comme dans une couverture de survie. c'est quand même très généreux aussi, grosses fusillades, explosions, tout, c'est propre.
mais le smash c'est nick nolte. génial de le revoir, absolument parfait : il a vraiment l'air d'être son personnage. personnage drôle dans le contexte, avec le gag vraiment génial des explosions. et touchant en tant que vétéran zinzin, qui hait le gouvernement, a sacrifié sa famille, etc. vraiment un excellent personnage, avec une idée de casting géniale. très très bien.

un peu mitigé, du coup. je reste fondamentalement sur l'impression qu'ils auraient dû rester sur le concept.