Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86814 Localisation: Fortress of Précarité
Fuck it. I've seen enough.
C'est tipar.
Pas de vrai top cette année mais juste une liste, comme l'an dernier, tant, hors du podium, j'ai du mal à hiérarchiser ces films, trop différents pour être comparés. Il y a donc un quarté de tête mais et les autres sont plus ou moins classés du bas vers le haut mais le classement peut changer selon les jours. Je garde tout de même la présentation que j'utilise depuis 2006, sous sa variation 2012, à savoir, pour les 10 premiers, une image par film (pour illustrer une scène marquante, stigmatisant l'approche ou le propos du film, ce que j'essaie d'expliquer dans les quelques lignes qui accompagnent l'image). Nouveauté 2018 : quand je peux et/ou que c'est préférable, je mets un gif! Il peut s’agir de plans "spoilers", donc je prends les précautions nécessaires. Mais je vous mets une petite capture du titre pour le staïle. Parce que je vous kiffe.
15-11
10-4
Américain/Adaptation/Super-héros. Ce genre d'images, on l'a déjà vu plein de fois, ne serait-ce que récemment. Dans Le Terminal, dans The Artist, même avant et au sein du genre même du film de super-héros, dans X-Men, Wolverine se retrouvait face à son reflet en surimpression sur les uniformes de l'équipe, préfigurant sa future intégration dans le groupe. Ic, ce qui est intéressant, c'est qu'on voit cette image par deux fois. La première fois, lorsque Miles Morales contemple le costume de Spider-Man, son visage ne se superpose pas au masque. Miles est trop petit, il n'est littéralement pas "à la hauteur" et ne se voit pas, littéralement encore, en Spider-Man alors qu'il en a déjà les pouvoirs. Le gif ci-dessus provient de la deuxième fois qu'il contemple le costume et cette fois, il lève la tête, dans un geste classique de défi, de "je suis prêt/c'est parti", assumant enfin qu'il en est capable, et son visage se fond enfin sur le masque. Il peut être Spider-Man. Et c'est tout le propos du film. Peu importe qui tu es, même si tu es un jeune ado métisse, tu peux être Spider-Man.
Américain/Original/Film noir. L'improbabilité de cette scène comme point d'orgue du parcours d'un protagoniste qui se voit comme un personnage des films dont il a les affiches sur ses murs et cherche à donner un sens à tous les détails de la culture qui le définit car sa vie n'en a aucune et qui découvre alors que toute cette culture qu'il chérit n'a pas de sens ou qu'elle n'a pour sens que de manipuler les masses et de servir les puissants, c'est quelque chose. Comme je le disais, c'est le Ready Player One pour millenials désabusés. Et voir cette idée encapsulée dans un medley au piano de standards qui ont traversés les décennies joué par la pire figure divine possible, aka un vieux débris cynique et rigolard, a quelque de non seulement drôle mais d'incroyablement puissant, surtout quand on lit le cheminement du héros comme celui d'un mec qui vient de se faire larguer et doit accepter que l'univers ne lui envoie aucun signe rassurant à cet égard...inévitablement, le mec explose et utilise la guitare de Kurt Cobain pour fracasser le crâne du gars dans un geste iconique de l'histoire du rock, souligné par un travelling circulaire (deg de pas avoir de gif).
Brésilien/Original/Fantastique, Musical. Si on m'avait dit que je kifferais un film de loup-garou brésilien, qui plus est un film social où ça chante, j'aurais ri au nez de mon interlocuteur. Et pourtant ce sont justement ces magnifiques couilles que j'amire et qui m'ont séduit, ce mélange des genres qui ose et n'est jamais dans l'évitement comme aurait pu l'être un film qui ne se contente pas de faire de l'exploitation. Et ce plan, le dernier du film, symbolise bien comment les cinéastes assument pleinement ce que le genre peut avoir de plus iconique (mère et fils adoptif lycanthrope face à la porte derrière laquelles se tiennent les "villageois" avec fourches et torches) en plus d'illustrer tout le propos du film, ou comment l'amour transcende toute barrière sociale et toute imposition de "bonnes manières" à suivre contre sa nature.
Américain/Suite d'adaptation/Action, Espionnage. Ce film est une étude de caractère d'un martyr hanté par ses pires cauchemars. En s'interrogeant sur le sens même des paris qui ont caractérisé le personnage sur cinq films, McQuarrie inscrit alors les cascades qui constituent son autre marque de fabrique dans une autre dimension en contrepoids. Elles deviennent son chemin de croix. Et la démarche trouve tout son sens dans un épilogue humain et émouvant alors même que le personnage (re)trouve le sens de ses actes, de "toutes ses bonnes intentions" comme lui dit le méchant. Une dernière scène humaine qui me rappelle celles de...La Liste de Schindler et Saving Private Ryan. Schindler craque et pleure en disant qu'il aurait pu en faire plus, sauver davantage de vies. Stern lui dit "tkt t'en as sauvé assez". Ryan vieux craque et pleure et demande à sa femme s'il a été un homme bien, s'il a mérité qu'on sauve sa vie. Sa femme lui dit "tkt t'as été un homme bien". Ici, Hunt craque et pleure et demande pardon à son ex-femme d'avoir gâché sa vie en cherchant à sauver toutes les autres. Son ex-femme lui dit "tkt tu as fait exactement ce qu'il fallait". Comme Schindler ou Ryan, Hunt s'interroge sur le bien-fondé de ses actes. Est-ce que j'ai été un homme bien? Est-ce que ça a servi à quelque chose, tout ce que j'ai fait? Tous ses sacrifices, de mon corps, de mon équipe, de mes proches. Et Julia lui répond oui. "Tu es exactement où tu dois être". Elle lui confirme sa raison d'être et lui permet donc de trouver l'absolution.
Américain/Adaptation/Biopic. Ce qui attire Sorkin, ce sont les révolutionnaires. Charlie Wilson, Mark Zuckerberg, Billy Beane, Steve Jobs... Mais qu'a fait Molly Bloom pour mériter d'être le premier film en tant que réalisateur d'Aaron Sorkin? Elle est, comme tous les personnages sorkiniens, une Don Quichotte partant se battre contre l'impossible. Quel est son moulin à vent? Simple : c'est une femme dans un monde d'hommes. Sorkin affectionne les intrigues judiciaires et un témoignage ou une déposition ou un entretien s'avère souvent l'outil narratif de choix, semblablement hérité de Citizen Kane, pour construire son récit en allers-retours temporels. Et comme dans le film de Welles, le dernier plan vient renouer avec la première séquence du film, mettant au premier plan la branche d'arbre qui aura fait dérailler le beau parcours tout tracé de la sportive. Un bâton dans les roues qui, remontré à l'issue du film tel un Rosebud négatif, vient à symboliser tous les obstacles (masculins) qu'elle a pu rencontrer sur son chemin et qu'il lui a fallu surmonter. C'est ça aussi que Sorkin admire chez Molly Bloom : non plus sa seule intégrité mais sa persévérance de Wonder Woman du monde réel, toujours prête à se relever car, comme elle le dit en citant Churchill, "Success consists of going from failure to failure without loss of enthusiasm."
Américain/Original/Faits réels, Journalisme. Sur celui-ci, je regrette vraiment de pas avoir de gif tant le mouvement ajoute à l'effet. Dans le plan, Bradlee et Graham s'éloignent avec, dans leurs dos, les presses qui tournent, inarrêtables face à la censure, et les colonnes de journaux prennent l'allure d'hélices ADN ou de vaisseaux sanguins. Plus tôt dans le film, Spielberg a associé une machine à écrire aux mitraillettes durant la guerre du Vietnam, les fameux Pentagon Papers aux tables de la loi, les feuilles projetant sur les personnages la même lumière que l'intérieur de l'Arche d'Alliance, les lettres gravées des machines d'imprimerie comme des balles que l'on insère une à une dans un chargeur et les paquets de journaux comme des bombes qu'on lâche devant le Capitole. Ici, il confère aux journaux une fonction vitale. Le sang qui coule dans les veines de la démocratie.
Mexicain/Original/Drame. Bon là j'avais tout dit dans ma critique : Le film s'ouvre sur un très gros plan de carrelage. La caméra est au ras du sol, regardant par terre. La tête baissée. Soudain, une marée d'eau recouvre le damier et envahit le cadre. Lorsque les bulles de savon se dissipent, elles permettent à l'eau, désormais moins trouble, de refléter la lumière qui filtre de la lucarne rectangulaire dans le toit à l'opposé, tout en haut. Initialement, c'est juste un carré blanc. Mais sans bouger la caméra, l'action vient déjà de révéler un premier élément insoupçonné de ce décor et quand un avion apparaît subitement dans cette ouverture vers le ciel, une profondeur de champ jusqu'alors inexistante se créé. En un plan, Cuarón encapsule tout son propos, unissant l'infime et insignifiant à l'infiniment grand, renvoyant la terre ferme que la domestique va passer son temps à nettoyer et qui est constamment couvert de crottes de chien à un autre horizon, loin au-dessus de sa tête, avec cet avion, symbole d'un ailleurs, d'un voyage, d'un statut, d'un point de vue survolant le monde.
Et donc le tiercé :
3.
Américain/Original/Satire. Comme lors d'une battle, tout le monde en prend pour son grade dans Bodied, destruction en règle du politiquement correct, illustré par ce concours de bites en mode "qui sera le plus woke?", mais également de l'hypocrisie qui veut que la misogynie et le racisme envers les asiatiques soient tolérés là où le racisme envers les noirs est inacceptable. Mais plus que tout, le film renvoie le spectateur face à sa propre hypocrisie : on va tous rire des vannes racistes du film, surtout quand le récit semble donner le droit au héros blanc privilégié d'utiliser des termes discriminatoires; on veut le voir réussir. Mais est-ce juste? En a-t-il le droit? Et comme dirait Patrick Bruel : qui a le droit? Sans contextualisation, le risque est de tomber dans l'appropriation culturelle et ce n'est que lorsqu'il perd son statut de privilégié qu'Adam peut enfin comprendre ce monde et devenir comme ceux qu'il admire. Avec sa fin douce amère, comme répartie finale à celle d'8 mile, Bodied assume son ambivalence jusqu'au bout.Ce ralenti qui clôt l'avant-dernière séquence du film, montrant le triomphe d'Adam - mais à quel prix? - l'illustre bien, avec ce visage de mec qui a tout gagné et tout perdu (qualifié en l'espace de deux scènes de "greatest white battle rapper" mais "not a good a person") et retient ses larmes derrière un sourire grimaçant. Là aussi, un gif eut été plus éloquent.
2.
Américain/Adaptation/Biopic. Je vais me citer : L'hallucinant alunissage qui clôt le film, avec son image IMAX dont la résolution tranche avec le fourmillement bouillonnant du reste du film, s'avère cathartique à plus d'un titre, tant pour le personnage que pour le spectateur. Soudain, l'émotion qui semblait manquer aux scènes "à la maison" de l'histoire s'avère avoir été délibérément contenue comme Armstrong la refoule lui-même, explosant de façon magnifique à la fin et donnant tout son sens au film et au parcours du héros, réinscrivant l'humain dans le fait historique. En un sens, c'est l'histoire d'un mec qui a besoin d'aller jusqu'à la Lune pour être enfin seul et faire son deuil. Mais je vais également citer Qui-Gon : Le sommet d'émotion est atteint à la fin lorsque Gosling, déjà un cypher pendant la majorité du film, perd carrément son visage, ne devenant que cette visière dans laquelle nous, le spectateur, sommes amenés à nous projeter. C'est l'effet Koulechov ultime. C'est le "first man", et ce premier homme bah c'est un gars avec un deuil, avec des problèmes, avec des galères à gérer ses émotions, et en même temps c'est personne, c'est une visière, c'est tout le monde, c'est nous. Incroyable moment de cinéma où on se prend à contempler cette visière, à s’y projeter. C’est quasi-mystique. Très rare pour un film hollywoodien. Et ce plan cristallise ça en un mouvement, partant d'un Armstrong isolé dans le cadre, tout petit dans le désert lunaire (c'est con, j'ai pas le tout début), pour s'approcher de son "visage" (or lack there of donc) afin que l'on puisse enfin entrer en communion avec cet homme, comprendre son cheminement. Et juste après, c'est la chiale.
1.
Américain/Adaptation/Science-fiction. Ready Player One se termine (si l'on exclue un épilogue un poil superflu/explicatif/let's wrap things up comme un carton de fin filmé) sur une scène où, à l'issue de la dernière épreuve, le héros ne se retrouve non plus dans un monde de fiction mais dans un de ces souvenirs de James Halliday qu'il analysait pour trouver son "Rosebud". Ou plutôt un souvenir recrée, avec un Halliday qu'on nous dit être bien mort mais également ne pas être un avatar (A.I. n'est pas loin du tout), et qui est accompagné...de son soi enfant. "I keep him around" dit Halliday, comme une nécessité, quelque chose à ne pas oublier. À la fin de la scène, après qu'Halliday vieux a donné l'oeuf à Parzival, Halliday finit sa partie de jeu vidéo ("Game Over" s'affiche sur son écran) et Halliday vieux quitte la chambre en lui intimant de venir, léguant l'OASIS (l'oeuf, la chambre) à Parzival. Pour la deuxième fois après The BFG, Rylance représente Spielberg le Créateur et évoque encore plus frontalement la question de la responsabilité. Ready Player One, c'est Spielberg qui s'inquiète de son héritage. Spielberg craint que ceux qui se réfugient dans ses films, notamment ceux des années 80, qui ont forgé l'image de ce qu'est un film de Spielberg dans l'inconscient collectif, passent à coté du propos : la fantaisie aide à évoluer, elle n'est pas une fin en soi. Si The Post proposait une allégorie de la responsabilité que ressent Spielberg à informer son public via ses films "sérieux", Ready Player One déroule le même programme mais pour ses films "de fantaisie". Qu'est-ce que tu fais avec ce que cet outil (l'OASIS/Le cinéma/internet) te permet de faire?. Tu t'éclates à te déguiser en ton perso préféré ou tu rencontres des gens, t'éveilles sentimentalement, politiquement, etc. Est-ce que tu restes dans ta bulle ou tu communiques? Et tout est dans ce plan du vieux Halliday/Spielberg à genoux qui vient de filer les clés du royaume/toute son oeuvre à Parzival/son public qui le contemple avec émerveillement et respect. Le monde est à toi, que vas-tu en faire?
Et voilà!
Quinze films. Plutôt une bonne année franchement même si seuls les trois premiers me resteront longtemps. (bon j'ai l'impression de dire ça chaque année)
Thèmes récurrents de ce top : la pop culture est porteuse de sens (Under the Silver Lake, Ready Player One), les domestiques sud-américaines sont les meilleures mères adoptives (Les Bonnes manières, Roma), il est dur d'être une femme dans un monde d'hommes (The Post, Molly's Game), les mots sont des armes dans la guerre pour la liberté d'expression (The Post, Bodied), la diversité nous sauvera (Spider-Man : Into the Spider-Verse, The Shape of Water), la technologie entre de mauvaises mains est source de déshumanisation (Ready Player One, Upgrade).
Thèmes récurrents de ce top : la pop culture est porteuse de sens (Under the Silver Lake)
N'est-ce pas contradictoire avec ce que tu dis plus haut du film, à savoir :
Film Freak a écrit:
cherche à donner un sens à tous les détails de la culture qui le définit car sa vie n'en a aucune et qui découvre alors que toute cette culture qu'il chérit n'a pas de sens ou qu'elle n'a pour sens que de manipuler les masses et de servir les puissants, c'est quelque chose.
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86814 Localisation: Fortress of Précarité
Haha.
Les meilleures étant celles où ils se partagent littéralement les deux premières places : 2005 (War of the Worlds, Batman Begins) 2006 (Munich, Le Prestige) 2008 (The Dark Knight, Crystal Skull)
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86814 Localisation: Fortress of Précarité
Tetsuo a écrit:
Film Freak a écrit:
2008 (The Dark Knight, Crystal Skull)
Mais arrête tes conneries !
Mouahahaha. À l'époque, c'était le cas. Aujourd'hui, à part TDK premier, l'ordre du top ne serait pas le même... J'aurais sans doute Speed Racer 2ème, et Iron Man pas 3ème mais 10ème, Bashir et Hellboy II plus hauts, Quantum of Solace pas dans le top du tout, etc. Mais Crystal Skull 3ème quand même
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86814 Localisation: Fortress of Précarité
Allez, ça fait un moment que je voulais en faire un et cette année je me suis lancé donc soyez doux, c'est ma première fois (surtout deudtens et le Cow-boy qui vont tiquer sur le moindre petit amateurisme de montage et que je pourrais même pas amadouer avec le choix de zique vu que j'ai charcuté le morceau...qui horripilera les autres) :
Inscription: 25 Nov 2005, 00:46 Messages: 86814 Localisation: Fortress of Précarité
Merciiiii!
La zique, entendue en janvier, a peut-être été le catalyseur qui m'a enfin décidé...je me faisais le montage dans la tête à chaque fois que je l'écoutais.
Bon, comme je dois le faire pour FDC... il me reste quelques films à voir (Hérédité, Le Poirier sauvage), mais je ferai des modifs s'il le faut....
Donc
1 Burning de Lee Chang-dong "Avant, nous nourrissions l’espoir de jours meilleurs, nous espérions vivre un futur radieux. Nous connaissions notre adversaire, nous savions pourquoi nous nous battions. Aujourd’hui, nous vivons dans l’illusion d’un monde meilleur qui nourrit le sentiment que le problème ne vient pas du système mais de nous. Cela développe un sentiment d’impuissance et bien sûr cette colère sourde qui monte en nous et qui est au centre du film."
2 Roma d'Alfonso Cuaron "C’est un film que j’ai voulu faire avec un scope noir et blanc 65 mm et un son Atmos 7.1, des moyens techniques réservés aux blockbusters mais que j’utilise ici pour une histoire plus intime."
3 Phantom Thread de Paul Thomas Anderson
4 Leto de Kirill Serebrennikov
5 First Reformed de Paul Schrader
6 Mektoub My Love: Canto Uno d'Abdellatif Kechiche
7 Zama de Lucrecia Martel "L’image que l’on avait en tête était celle d’un toboggan en pente douce dans lequel vous ne pouvez pas remonter en arrière une fois que vous l’avez pris. C’est un peu la sensation que l’on éprouve quand on pense marcher sur un sol dur et que l’on découvre qu’il est mouvant, ou quand vous grimpez une montagne et que la roche s’effrite sous vos pas. Le rythme bien particulier du film a été très difficile à trouver. J’ai d’abord passé quatre mois sur la table de montage sans arriver à trouver la solution pour raconter cette histoire."
8 Une affaire de famille de Hirokazu Kore-Eda "«Ces dix dernières années, j’ai réalisé de nombreux films sur la famille, avec des thèmes qui m’étaient très personnels. J’ai mis en scène «Still Walking» après la mort de ma mère et «Tel père, tel fils» quand je suis devenu père. J’avais restreint mon cinéma à des choses très intimes et j'ai creusé ses questionnements. J’ai eu envie d'élargir à nouveau mon champ de vision et d’aborder des sujets de société."
9 Les Frères Sisters de Jacques Audiard
10 Foxtrot de Samuel Maoz
11 Les Bonnes Manières de Juliana Rojas et Marco Dutra
12 L'Île aux chiens de Wes Anderson
13 Grass et Seule sur la plage la nuit de Hong Sang-soo
14 Senses de Ryūsuke Hamaguchi
15 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance de Martin McDonaugh
16 Pentagon Papers de Steven Spielberg
17 Cold War de Pawel Pawlikowski
"Le cinéma n’est pas un bon endroit pour expliquer l’Histoire mais il permet d’approcher émotionnellement ce qu’ont vécu les gens. Je voulais éviter de mettre en scène une thèse historique avec des personnages uniquement fonctionnels. En Pologne et en Europe de l’Est, il y a une volonté de refaire l’Histoire d’une façon simpliste, avec des coupables et des innocents alors que la vérité est plus complexe. Je voulais dans ce film montrer comment l'Histoire influence la vie des gens, comment les choix de nos héros sont déformés par celle-ci."
18 La Douleur d'Emmanuel Finkiel
«Les fantômes de Kurosawa je les ai vus. J’aime le traitement tranquille, apaisé de ses mises en scène, la manière dont il filme les silhouettes pour que l’on comprenne immédiatement que ce sont des fantôme. Marguerite est une femme hantée par une absence omniprésente, partout autour d’elle. Je ne voulais pas être simplement naturaliste. C’est un récit autobiographique hautement imaginé par Marguerite Duras, donc cela passe par une interprétation, ce n’est pas "Un sac de billes".»
19 En Liberté ! de Pierre Salvadori
«Avec une belle musique et un travelling avant, vous allez créer une émotion fabriquée, c’est quelque chose que vous avez déjà vu au cinéma et même si vous éprouvez une émotion forte, ce ne sera pas poétique, à mes yeux. J’essaie de trouver des choses extrêmement intimes et ensuite de les traduire d'une façon cinématographique. Au fil du temps, je me suis rendu compte que, par exemple, dans la vie, parfois, nous ne sommes pas prêts pour quelque chose qui nous paraît pourtant essentiel et on a l'impression que l’on est passé à côté.»
Je l'ai revu.... j'étais moins à fond, j'ai même pensé à l'exclure du top 20 totalement (d'où le doublon HSS), après, je me suis dit que je n'avais pas revu les autres films cannois...
Cannes accentue tout, les passions comme les déceptions. Pas sûr que je mettrai 5/6 à trois visages par exemple, tellement je m'en souviens à peine.
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