Forum de FilmDeCulte

Ce n’est un secret pour personne que le combat le plus rude de Spider-Man est celui qu’il mène contre lui-même en tentant de concilier la vie quotidienne de Peter Parker et les lourdes responsabilités de Spider-Man. Mais Peter Parker va se rendre compte qu’il fait face à un conflit de bien plus grande ampleur. Être Spider-Man, quoi de plus grisant ? Peter Parker trouve son bonheur entre sa vie de héros, bondissant d’un gratte-ciel à l’autre, et les doux moments passés aux côté de Gwen. Mais être Spider-Man a un prix : il est le seul à pouvoir protéger ses concitoyens new-yorkais des abominables méchants qui menacent la ville. Face à Electro, Peter devra affronter un ennemi nettement plus puissant que lui. Au retour de son vieil ami Harry Osborn, il se rend compte que tous ses ennemis ont un point commun : OsCorp.

Voilà sans doute le prototype parfait de blockbuster débilifiant adressé à des gamins de cinq ans. J'avais zappé le premier reboot donc ce qui me saute aux yeux c'est de gommer la relative problématique du passage à l'âge adulte des Raimi pour en faire une sorte de cartoon pop qui rappelle un peu par moments la mise en scène comics du Hulk d'Ang Lee avec aux manettes un réalisateur de romcom, assez faiblard justement dans ses scènes-là (alors que j'ai un très bon souvenir de 500 jours ensemble). Alors qu'il y a plus de scènes "Je t'aime moi non plus" entre Peter Parker et Gwen que de réelle action, ce film un brin crétin souffre d'une écriture quasi inexistante et de dialogues indigents. Je déteste les punchlines façon blagounettes dans les affrontements et là c'est vraiment le paroxysme. Les personnages semblent tellement se fendre la poire sans aucune notion de danger que quand on essaie de briguer ça par un brin de noirceur, ça foire total. Irradiés au paintbrush avec un character design où Electro ressemble à un mister Freeze géant et l'héritier taciturne et mutant à un Riddler qui aurait forcé sur le vivelle dop, les méchants rappellent les heures les plus sombres des Batman de Schumacher. Plus beau et charismatique que Tobey Maguire, Andrew Garfield surjoue quand même comme s'il était dans une sitcom à la How I met your mother. Alors que ces dernières années, Marvel avait su parfois associer des auteurs et réussir des oeuvres hybrides comme pour Iron Man 3, celui-là décâble clairement le nivellement très bas.
2/6

Peu importe son charisme, Tobey Maguire offrait surtout un Spiderman fragile tiraillé par les drames et le passage à plus de maturité. Dans ce sens, il était parfaitement casté par Raimi (surtout dans le 2) et j'aimais beaucoup la finesse de son jeu. De toute façon, c'est stupide cette idée de reboot pour offrir un truc moins profond et plus pour les teens. Machine à fric quand tu nous tiens, on aura un reboot du reboot dans quelques années?

J'avais oublié trois mots: Pauvre Paul Giamatti.

Tu peux enlever les lettres en trop du titre du coup.

_________________

Attends c'était de l'humour, un truc ironique trop marrant !

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Merde ça m'a donné envie de revoir Batman and Robin alors que j'ai une pile de dvd pas vu encore !

Sinon l'affiche est un vrai repoussoir.

_________________

Putain je l'ai vu la semaine passée, mais j'aime tellement pas écrire sur des films ici. Bref.

Quelques scènes d'actions sympa, trop d'histoires d'ado partout TOUT LE TEMPS, du gras un peu partout, Sally Field que j'ai envie de mettre dans un four. Quelques plans pètent les yeux, vraiment, les ralentis sont sympas, la BO est "boarf", la réa est cool. TRUC ENERVANT: les blagues NON STOP DE SPIDER-MAN quand il se bat contre les méchants, c'est juste infernal.

N'aimant pas trop les Raimi, que je trouve fort encore pire maintenant, je suis satisfait du boulot effectué ici. On sent qu'on s'amuse, qu'on veut en donner...mais ça reste vide.
2/6

_________________

Un 3/6 de Cédric c'est comme un 5/6 de Mufti... Ça se transforme vite en 1/6 pour ma pomme

_________________
Netflix les gars, Netflix.

lol. Voilà, et encore c'est un 3/6 sympa. ça vaut 2 en fait.

_________________

AH J'EN ÉTAIS SUR (c'est donc un 0/6)

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Voilà j'ai changé. Et le fait de taper un extrait du nouveau X-Men au milieu du générique....RIEN A FOUTRE. Et y'a rien après le générique, rien. comme ça vous savez.
Et autre chose, au départ, les génériques de fin des Marvel étaient sympas, recherchés graphiquement, propres, bien illustrés...Là on tourne déjà en rond, c'est pareil.

_________________

J'étais l'un des rares à ne pas être complètement rebuté par les bandes-annonces mais le film confirme toutes les méfiances qu'éveillaient les trailers, parfaitement à l'image du produit fini. Un beau bordel.

Enfin un moche bordel.

Webb est parti chercher le chef op d'Abrams vraisemblablement juste pour lui piquer quelques flares et signe un blockbuster toujours aussi anonyme et même pas capable d'assurer correctement le spectacle en dehors de quelques plans de voltige vertigineux, la faute à des cadres trop serrés (le premier combat dans l'avion est illisible en plus d'être inutile) et un montage qui m'a paru parfois hasardeux (j'ai halluciné en voyant le nom de Pietro "JFK/Gladiator" Scalia au générique de fin).

La seule idée de Webb pour ses scènes d'action, c'est de faire du speed ramping à tout-va, incapable d'isoler ne serait-ce qu'une image aussi iconique que celles de Raimi il y a plus de 10 ans. Les ralentis tout fakes de Webb désamorcent même toute l'émotion nécessaire à la séquence-clé du film. FAIL.

Mais à vrai dire, la mise en scène n'est pas le principal coupable du foirage de ce film.
Je vois bien ce que les producteurs voulaient en allant chercher Kurtzman & Orci pour co-écrire le scénario de cette suite. On reconnaît leur patte dans l'ultra-calibrage du récit qui passe toujours par des facilités. Des pilules que des réalisateurs plus talentueux comme Bay ou Abrams parvenaient à faire avaler par une énergie, un rythme à toute épreuve.

Le souci, c'est qu'ici, il n'y a aucune propulsion narrative.
Vous voyez le truc de scénariste qui consiste à utiliser un tableau avec des post-it pour chaque scène qu'on réarrange pour rendre la progression de l'intrigue plus cohérente, logique, fluide? Bah là c'est de la pure écriture post-it, sauf que les mecs se sont contentés de mélanger les post-it sans se soucier de créer un liant.
Comment peut-on cumuler autant de trames narratives et ne RIEN raconter au final?
On a l'intrigue du couple Peter/Gwen évidemment en péril.
On a l'intrigue de Peter qui veut en savoir plus sur son père.
On a l'intrigue de Max Dillon le nerd invisible qui se transforme en Electro.
On a l'intrigue de Harry Osborn qui cherche un remède à sa maladie

Et malgré tout ça, le film ne raconte rien, ne dit rien. Le protagoniste n'évolue pas, ou alors arbitrairement, parce que le script le dicte.
Et tout le film fonctionne comme ça, l'écriture ne prend même pas le soin de proposer des raccourcis à la Spider-Man 3, ici tout arrive parce que le script dit que ça arrive. L'écriture ne crée pas de sens. Elle se contente de compiler les événements de ses différentes trames, s'entrelaçant vraisemblablement en mode random. C'est du film Boggle.

Après un premier tiers potable et vaguement sympathique qui fait illusion, le film sombre peu à peu dans son néant narratif et son gâchis de personnages.
Rhino n'est là que pour faire du pur remplissage (et du set-up pour le spin-off Sinister Six), Osborn et sa métamorphose en Green Goblin - que Raimi prenait le soin de développer sur DEUX FILMS ENTIERS - sont torchées (et sous-exploitées pour laisser faire le spin-off Sinister Six) et Electro finit par être réduit à un homme de main...

...c'est dommage parce qu'une fois transformé, il est assez incarné et c'est le seul à l'être dans le film, à avoir un semblant d'arc, d'évolution, mais toute la caractérisation avant...oulalalalala. C'est d'une grossièreté assez tendue (l'humour du film est globalement à jeter : trop de vannes de Spider-Man, des gags de cartoon, ce personnage INTERDIT du Dr Kafka). L'impression que les mecs se sont référés à Jim Carrey dans Batman Forever pour le perso pré-transformation et à Arnold Schwarzenegger dans Batman & Robin pour le perso post-transformation.
Faut entendre l'espèce de petite musique clownesque qui accompagne ses scènes...

Mais heureusement, dès que Max Dillon devient Electro, il utilise le pouvoir...du DUBSTEP!

Enfin même sans ces interludes horribles, la bande originale est déjà passablement lourdingue, omniprésente (surlignant l'émotion, le love, la comédie) et parfois hors sujet d'ailleurs (le thème triomphant durant le climax colle pas aux images).

J'ai souri quelques fois, principalement grâce à Andrew Garfield, et j'ai été étonné de pas sentir les 2h22 mais sinon, je sauve pas grand chose.

_________________

Contrairement à FF je trouve le début absolument catastrophique. Entre cette première scène incongrue avec les parents de Peter dont on se tape totalement et la première scène d'action horrible où Spider-Man n'est plus qu'une beatbox qui lâche des punchlines toute plus moisies les unes que les autres j'ai souffert. Ca s'enchaîne avec l'introduction du personnage le plus ridicule depuis longtemps, Max Dillon, cliché ultime du nerd mal dans sa peau combo lunettes, cheveux gras, dents du bonheur.
Effectivement j'ai vraiment l'impression que le film raconte rien, on n'y croit absolument pas. Là où dans les Raimi on a un vrai sens de la vie quotidienne de Peter Parker et de ses galères pour rentrer dans la vie active pour passer à l'âge adulte, ici c'est réduit à un truc totalement théorique. Un enchaînement en mode random entre des scènes de Peter en Spider-Man et des scènes de romance (absolument embarrassantes de nullité) avec Gwen.
A l'image des scènes d'action où les spectateurs observent les gros fights en pleine rue sagement alignés derrière des barrières comme un spectacle de fête foraine. C'est devenu ça Spider-Man, un pur spectacle de fête foraine sons et lumière sans aucun danger, sans aucune épaisseur dramatique, sans aucun enjeu.

Finalement j'ai été un peu séduit par le climax, grosse scène d'action colorée, pop et cartoon avec un Electro visuellement sympa (mais qui a un charisme de méchant absolument nul). Il y a une bonne idée un moment avec Electro qui utilise l'électricité comme un spectre sonore géant dans une centrale et ça fait de la musique. On dirait un concert de Jean-Michel Jarre. C'est kitch et un brin ringard mais ça va bien avec le film. Et je dois dire que j'ai été surpris par la fin


C'est quand même vraiment mauvais, il y a même plein de petits trucs nanars (j'en ai certainement déjà oublié) :


Même Andrew Garfield que j'aime plutôt bien est totalement nul, on a parfois l'impression qu'il y croit plus trop lui-même. Et le jeune Dan deHaan est bien mauvais également.
Du mal à imaginer qu'ils vont en faire encore deux + deux spin-off.

1-2/6

_________________
CroqAnimement votre

Ils ont même réussi à foirer ça !
Quels tocards...

Le truc c'est

_________________
CroqAnimement votre