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Le nouveau Woody donc.



Et je confirme tout le bien qui en a été dit: on est dans du Woody plus sombre, un peu dans la lignée noire du côté drame de Melinda et Melinda, en plus soigné, plus réussi (même si j'aime bien Melinda). L'éternelle recette jazz laisse place à l'opéra des grands sentiments et leur valse hésitation autour du thème de la chance, à l'image de cette balle de tennis qui tape le haut du filet et qui changera tout selon le côté où elle va retomber. Le film est malin, super bien écrit, soigné formellement, et ses comédiens sont parfaits (le charme fou et le feu de Johansson, mais aussi Rhys Meyers qui s'impose complètement malgré quelques réticences lors de ses premières scènes - l'autre mec dont le nom m'échappe est bien aussi).

Brillant!

5+/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Film du grand retour. Mise en scène classe, élégance de l'interprétation, propos fort. Du grand art

5/6 plus long bientôt

Dans mes bras, les deux, là.

*ça me change de la descente en flamme de la Vincy à Cannes*

Arrrggggg Voila une bonne nouvelle .. Woody serait donc de retour... putain je l'attends avec impatience du coup...

Vu que je ne peux plus trop aller au ciné.. faut que je choisisse bien ce que je vais voir... et celui la fera parti de la liste

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SwingKid

Gilda:" Me... Yes, I'm decent"

Pvb: "Si à la Saint Valentin elle te carresse la main, vivement la Saint Marguerite..."

Matthew Goode

* oui, j'ai réponse à tout *

Et là c'est pas photogénique mais dans le film il est très bien. Scarlett, Jonathan, lui, ça va quoi.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vertigineuse lutte des classes sur fond de Traviata et de Dostoievski, d'une acuité et d'une classe insolentes *quand je pense qu'il y a eu Melinda et Melinda Aspro dodo juste avant* Les couples rivalisent d'excellence et il est loin le Jonathan Rhys-Meyer en survêt de Joue-la comme Beckham ah si si il est plus crédible en prof de tennis qu'en entraîneur de foot. L'entourage rapace fait forte impression (Scarlett Johansson – Emily Mortimer – Matthew Goode – Brian Cox ouioui Agamemnon notre père à tous) Le scénario feint la caricature sociale pour mieux répandre sa bile, et même si on anticipe les retournements de veste, c'est passionnant de bout en bout, on en ressort épuisé. Et Woody Allen nous gratifie de pirouettes subtiles et sarcastiques. Que demande le peuple.

5-6/6

Woody, t'es le plus sexy.

6/6

SPOILERS

L'intelligence de Match Point, c'est de ne pas se contenter d'être un film conceptuel autour du thème de la chance, un procédé parfois lourdement artificiel quand il est traité au cinéma se résumant à des "et si....? "... Ici, Woody y trouve un écrin idéal pour raconter l'angoisse existentielle d'un jeune homme qui s'est pris à son propre piège alors qu'il semblait réussir tout ce qu'il entreprend. L'expression "être au mauvais endroit au mauvais moment" prend peu à peu un double-sens subtilement ironique. Du coup, la réflexion amenée par Woody nous touche en plein coeur, parce qu'on se sent tous concernés, en nous interrogeant sur nos décisions, sur notre libre-arbitre, sur notre responsabilité.... Oh, et puis, je m'exprime mal, je suis fatigué, c'est difficile de parler d'un tel film, incroyablement profond.

C'est quand même très très bon...Références parsemés ici ou là (peut être appuyés mais peu importe) à Dostoievski et aux grands opéra pour garder ce qu'il faut de distance, d'humour et d'ironie sur l'histoire et en même temps porter intelligemment le propos...C'est convaincant et ce à tous les niveaux, que ce soit dans la satire sociale, le drame ou le film d'amour. Toutes les composantes sont intelligemment pensées, du décor (l'angleterre et sa consanguinité bourgeoisie) au physique des acteurs (sec pour la famille anglaise, en chair et sexy pour les yankee)...On se souviendra pendant longtemps du rôle de Scarlett Johansson, de femme fatale à bouleversante victime, Allen ayant manifestement craqué pour l'actrice.
Un grand film à l'execution apparemment simple et limpide qui restera.

tout arrive : je suis d'accord avec môssieur griffin !

punaise, j'y croyais plus, j'y allais en trainant les pieds... Et d'ailleurs le 1er 1/4 d'h est flippant (tout à fait justifié par rapport au reste, mais ça tu le sais pas quand tu entres dans la salle)... Et puis voilà, les 1H45 suivantes sont un bonheur acide, d'une extrême adresse scénaristique, avec des dialogues d'une finesse incomparable, une Scarlett Johansson incroyable et une fin juste géniale.

Amoral, superbement photographié, très intelligent (quand on y repense le scénario est futé au possible, avec des tas d'indices dans tous les coins, des tas de petites choses qui font sens, des tas de double-sens dans les dialogues... une merveille).

Deux bémols mineurs toutefois :



mais ceci mis à part, c'est de la résurrection vraie de vraie. Surtout après le tout chiant Melinda&Melinda... Enfin du neuf, du renouveau chez Allen.

5/6

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J'ai trouvé ça c'est très intense dès le début...La narration est exemplaire, ça ne se perd jamais en blabla inutile.

SPOILERS

Un truc auquel j'ai pensé pendant le film et à la sortie de la projection, et dont j'ai oublié de parler...
Est ce que vous ne pensez pas qu'Allen porte, comme il le faisait dans ses autres films mais de façon plus officiel, le regard de quelqu'un qui veut qu'on sache constamment que nous sommes au cinéma. Il l'avait fait sur Melinda, melinda avec en préambule des deux histoires la petite discussion entre les deux auteurs et bien que dans Match point on ait jamais ce troisième point de vue, j'ai eu l'impression que le cinéaste gonflait/ artificialisait certains éléments de son histoire en empruntant une imagerie téléfilmesque allant de l'inspecteur Barnabey au Soap opéra en passant par les couvertures harlequin/ téléfilms érotiques...Plus largement un emprunt à la culture populaire qui ici se mélange à des choses plus nobles comme Dosto ou les Opéras.

La scène où Rhys Meyers se retrouve dans le noir devant son ordi m'a fait même croire un moment que tout était inventé depuis le début et que nous suivions juste l'imagination d'un écrivain. La rencontre avec les fantômes, très calme et sans que les personnages ne laisse passer une quelconque émotion donne un peu l'impression d'un cinéaste se retrouvant devant ses personnages et s'excusant de les avoir fait disparaitre (un peu à la manière de Deconstructing Harry)...Bon ce n'est peut être pas du tout l'intention de Allen mais je me demandais si vous aviez aussi ressenti cela.

J'ai surtout pensé à l'intéret que porte Allen pour la tragédie, et pour moi ces "fantômes" m'ont un peu fait penser aux commentaires de "Maudite Aphrodite"... Encore que j'ai le sentiment qu'ils sont surtout là pour appuyer le final.

Sinon bah au vu des éloges je suis carrément déçu par ce dernier opus. C'est très mécanique et démonstratif, avec un personnage et acteur principal que j'ai trouvé tellement horripilant que j'avais du mal à rester concentré sur l'action et le récit. Je me suis demandé un peu ou Allen voulait en venir à décrire ce banal rastignac dont toute les actions et motivations m'ont parus totalements ridicules. Mais là c'est peut-être pour le spectateur une sorte de sensibilités aux motifs sociaux qui sont décrits... La famille anglaise, de Cox à Emily Mortmier ,est tellement cruche, et Allen se plaisant tellement à leur rentrer dans le lard que c'est difficile de suivre ça autrement qu'un documentaire sur les fourmis.

Heureusement que le final ou l'on retrouve le bel art de l'absurde allenien vient apporter un peu d'air, car j'ai trouvé ça très complaisant dans la façon de jouer avec la médiocrité de la forme et des personnages... Enfin presque, car La Nola de Johansson est quand même magnifique, assez proche de celui de Melinda en vérité. Un espèce de seul rayon de vie dans un monde de moisis dans lequel Allen se vautre ici un peu trop. "Melinda et Melinda" et son petit clinquement de doigt résonne finalement avec une légerté assez remarquable face à tout celà...

Ses actions ou plutôt ses réactions sont en général assez surprenantes (donc peut-être ridicules pour toi) parce qu'il intériorise tout, et transforme tout ce qu'il ressent en un sourire, en une réussite apparente, qui font qu'il a pour les autres cette image de mec propre qui réussit bien. "Banal Rastignac", non, parce qu'il est absolument sans ambition affichée. Il est juste content d'avoir un certain confort une fois qu'il l'a, il est juste bêtement individualiste. Son problème est dans sa "gestion" de ses sentiments, des petits détails de la vie, des mini-agressions dont tout quotidien est fait.
Parce qu'un rapport au monde comme celui-là, c'est une manière de vivre comme une autre, qui peut fonctionner assez bien, à un détail près : la violence n'a pas sa place là-dedans. Et comme elle fait partie de la vie, on ne peut pas l'étouffer très longtemps. Elle ressort, forcément.
En cela - mais bon je suis évidemment influencée parce que je m'y reconnais - je trouve ce personnage très bien écrit. Et très bien joué aussi oui oui oui.


Je ne trouve pas ça complaisant du tout en fait, je me suis même fait la réflexion contraire pendant le film... Cox est plutôt sympathique, Mortimer... je ne sais pas, son plus grand défaut c'est d'être un peu aveugle et assez égoïste. Rien de bien grave et rien de très appuyé... C'est pas non plus l'épouse idiote, haïssable et inintéressante, comme Radha Mitchell dans Neverland...
Non vraiment je suis extrêmement surprise de ce que tu dis là, parce que j'ai vraiment la sensation que c'est une sur-lecture de ta part... Si d'autres gens ont pensé comme toi, qu'ils se manifestent, parce que je suis curieuse.


Bon je ne vais pas te contredire mot par mot mais je ne trouve pas la fin absurde...
Ni "amorale", d'ailleurs, comme l'a dit Zad.



C'est marrant parce que c'est pourtant là que je pensais que les reproches convergeraient, sur ce personnage qui pourrait être vu comme une petite facilité (le côté quand même très banal, scénaristiquement parlant, de la "fille différente et tellement vivante".)


Légereté peut-être, et encore, Melinda contenait aussi des choses très sombres et très lourdes, mais ça n'en fait pas un meilleur film.

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