Forum de FilmDeCulte

Fanny et Jean ont tout du couple idéal : épanouis dans leur vie professionnelle, ils habitent un magnifique appartement dans les beaux quartiers de Paris et semblent amoureux comme au premier jour. Mais lorsque Fanny croise, par hasard, Alain, ancien camarade de lycée, elle est aussitôt chavirée.

Les échos vénitiens étaient plutôt bons, certain parlant du meilleur Allen depuis BLUE JASMINE il y a dix ans. En plus son retour à un bon vieux film d'imbroglio amoureux et potentiellement criminel sur fond d'hasard et d'ironie, ça avait tout de la belle promesse.

Mais dès la première scène, avec son mouvement de Stead dégueu, son jeu d'acteur que j'ai limite cru post-synchronisé et ses dialogues truffés d'anglicismes, j'ai déchanté.

Pourtant il y a quelque chose de confortable dans les films de Woody et celui-ne fait pas exception. Une situation limpide posée clairement, des charnières simples et fluides, un étau narratif qui se resserre l'air de rien. Et on sent l'aisance/flemme d'un film fait de manière simple, sans trop forcer le truc, tu sens que tout le monde est heureux d'être là, qu'il y a une bonne ambiance, que les journées vont pas être trop longues et qu'on aura le temps de boire un petit coup après. Tout ceci rend l'expérience pas désagréable.

Mais quand même... Pas convaincu par cette soupe de plans au Stead en grand angle, avec parfois des choix de lumière étranges (à certains moments ça claque, mais souvent ça fait torché je trouve), et puis le jeu des acteurs oscille constamment entre comique volontaire et involontaire (les scènes avec les hommes de main, on est au premier ou au cinquante-millième degré ?). Difficile de blâmer Allen, diriger dans une autre langue c'est pas compliqué. Mais il y a clairement un problème de ton. Et puis il aurait quand même pu faire re-lisser ses dialogues en français pour éviter les anglicismes (tous les persos qui parlent d'une "femme-trophée").

Un des atouts du film, c'est Valérie Lemercier qui règne aisément sur tout le cast, d'ailleurs tu sens qu'elle a retravaillé ses propres dialogues. Bref elle est top dans son petit rôle.

Et concernant l'éternelle petite musique d'Allen sur la cruauté du hasard, bon le mec ne revoit pas ses films donc il a sans doute oublié qu'il se répète, mais en tous cas il a déjà fait tout ceci en mille fois plus vif et percutant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je viens de regarder le trailer, on dirait que c'est genre tourné à l'iPhone et en lumière naturelle.

triste, à te lire la pause contrainte n'a servi à rien et il aurait pu faire ça au milieu de son usine à films de la décennie précédente ça n'aurait rien changé. aussi intéressant qu'il semble nullement avoir intégré des éléments de sa vie dans son travail, alors qu'il le faisait à une époque.

du coup je pense que je vais zapper et continuer ma rétro limitée aux trucs chouettes.

Trouvé ça catastrophique. Vraiment le genre de films d'un vieux réalisateur sûr de son coup et de ses effets et qui fait absolument plus aucun effort pour rien. Tout est tellement poussiéreux, Allen a tellement plus rien à raconter, une situation posée en 2mn qui résumera tout le film, un vague ancrage social dans la haute bourgeoisie (et mdr l'appartement "bohème" de Niels Schneider à deux pas des Champs-Elysées qui doit se louer 5k€/mois) et une intrigue totalement nulle en mode polar conjugal sorte de mauvais remix de 15 de ses précédents films. Vraiment il y a rien qui va à commencer par la prestation désastreuse d'une Lou de Laâge sublime mais jamais dans le ton, toujours forcée, impression qu'elle joue dans un soap TF1 genre Un si beau soleil. En face Poupaud en fait des caisses, comme il en faisait des caisses dans le rôle très similaire qu'il avait dans le Donzelli. Il y a en effet un problème de dialogue, de traduction je pense. J'ai aussi tiqué sur le "femme trophée" expression inexistante en français.
La photo est affreuse je sais pas ce qui s'est passé dans les intérieurs, la balance des blancs est pas faite ils ont tous le teint bleu ou gris. C'est peut-être volontaire pour donner un côté mortifère à ce grand vide bourgeois mais c'est d'une laideur terrible.
Rien à sauver vraiment, aucune personnalité, aucun moment un peu charmant ou rafraîchissant (allez la passion de Poupaud pour les trains miniatures est vaguement amusant). La petite musique jazzy autour de la chance et du hasard est totalement grippée, littéralement d'ailleurs tant la BO fait musique d'ascenseur pour meubler le vide du film.

1/6

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CroqAnimement votre

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai repensé à Lose Actually mais c'est pas 9ème (c'est la BD) je me souviens plus

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CroqAnimement votre

C'est le 10eme hé hé.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'impression que j'aurai pu écrire cette critique sur n'importe quel film de Woody Allen sorti 20 ans plus tôt.

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Netflix les gars, Netflix.

Oui pour le coup je peine à comprendre les avis vénitiens. La barrière de la langue peut-être ? IRRATIONAL MAN c'est mieux que ça, MAGIC IN THE MOONLIGHT également...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Qu'il crève.

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Netflix les gars, Netflix.

Les mystères de l'amour rencontre Roman de gare. Jamais un film de Woody Allen n'avait autant ressemblé à du Claude Lelouch, même si le maitre new-yorkais sait faire preuve d'une ironie mordante (de sandwich sur un banc public). La première partie est douloureuse, la suite plus réjouissante grâce à Valérie Lemercier, impecc en inspecteur CLouzot.

2/6

Lou de Laâge est-t-elle plus catastrophique que Niels Schneider ?

Sinon femme-trophée (de chasse) non ? Mais oui, c'est bizarre de transformer l'expression femme-objet ou potiche, en une autre expression qui n'existe pas en français.

Ca pourrait passer si un seul des personnages l'utilisait (surtout que le petit couple a étudié aux U.S. donc ils pourraient être en proie au mal du siècle: l'anglicisme).
Le problème c'est qu'un AUTRE personnage emploie l'expression de son propre chef, donc c'est juste de la traduc sans finesse du script original.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui, mais quelle est l'expression correspondante en anglais ?

Mais sinon oui, chaque scène dans le milieu bourgeois pue les expressions que personne ne dit, on dirait mon cher JRI Will Smith quand il écrit en français. C'est grammaticalement juste mais personne ne parle ou n'écrit le français comme lui. et c'est hyper dur à changer.

Pour La Vérité de Kore-Eda, c'est la traductrice qui avait refait tous les dialogues, aidée par Binoche. Mais il ne parle pas français, je pense que Woody le parle un peu et c'est sans doute ça la cata.

Un peu comme si j'écrivais un script en anglais.

Bah trophy wife.

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Mais "femmes trophée", je l'ai entendu 100 fois en français, qu'est-ce que vous racontez ?