Forum de FilmDeCulte

Ton art de la caricature est d'un caustique. Ne t'arrête surtout pas.


Bonhomme, tu viendras donner des leçons quand ta participation au forum dépassera les interventions de quelques lignes qui tapent du pied pour se faire remarquer.

_________________

Pour continuer sur ma flippe, je me demande vraiment, dans la mesure où les grosses sociétés en ont clairement les moyens, et ont fini par trouver les couilles (je dirais pas l'idée) de faire comme pour les produits dérivés, à savoir faire payer leur pub, ici en film, dans quelle mesure ça peut servir de modèle, un développement du cinéma à venir selon le mode de financement qui lui est propice.
c'est pas le passé qui m'intéresse, devant ça c'est l'avenir.

Peut-il y avoir d'autres films-entreprise? Clairement, de par le pouvoir et les moyens, les ressorts dramatiques et artistiques n'arrêtent plus les multinationales. Donc il n'y a plus de raisons pour n'importe lauqelle en ayant les moyens de se payer son film promo, et le faire payer au spectateur avec des stars dedans.

Ok, google a joué sur le truc des stagiaires, y aura peut-être pas forcément d'autres créneau, mais on peut encore être surpris.

Enfin ça me pose un tas de questions de ce genre, je suis le seul? Je paranote?

_________________
C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Ta gueule Bub, on regarde FF et Slacker là.

Il y avait un article intéressant sur comment Abu Dhabi a financé le film Promised Land (contre le gaz de schiste)... Mais je crois que cela risque d'être un tendance très forte vu la crise que traverse le cinéma.

J'ai pas lu l'article. T'as le lien?
Par contre, je pense pas qu'Abu Dhabi ait eu son mot à dire sur le contenu de Promised Land. Gus Van Sant n'est pas un Shawn Levy

Et c'est une controverse ô combien politique qui plombera la destinée du film aux Etats-Unis. Quelques semaines avant sa sortie sur les écrans, un think tank conservateur, The Heritage Foundation, agite une information passée jusqu'ici inaperçue : Promised Land a été cofinancé par la société Image Nation, basée à Abou Dhabi. Un émirat qui, tirant la majorité de ses revenus du pétrole, a tout intérêt à critiquer la concurrence que représente l'exploitation outre-Atlantique des gaz de schiste.

"On n'était pas au courant, jure Damon. La société Participant, avec laquelle j'ai l'habitude de travailler, a un accord avec eux. Image Nation finance, à l'aveugle, 10 % de leurs investissements. Quand j'ai découvert leur nom au générique, j'ai demandé ce que c'était que ce truc. La droite nous est tombée dessus, nous accusant d'avoir fait un film propagandiste, financé par le Moyen-Orient, qui ne veut pas que l'on devienne indépendants énergétiquement... J'adore travailler avec Participant, mais quand je pense aux maux de crâne que cette connerie nous a donnés, il aurait été plus malin de tout faire financer par Focus."

Même son de cloche chez Van Sant : "Découvrir leur nom au générique m'a surpris. La polémique est justifiée, même si je n'ai eu aucun contrôle dessus. C'est surtout son caractère paranoïaque qui, je l'avoue, m'a intéressé." Vertige d'un film qui, vantant les vertus de la méfiance, a vu cette arme retournée contre lui, jusqu'à l'irrationnel.

Image Nation, que nous n'avons pas réussi à joindre, a déjà cofinancé une vingtaine de films depuis 2009, dont des titres aussi différents que Contagion, Men in Black 3, Indian Palace ou Zero Dark Thirty. Tout indique que sa participation à Promised Land relève, comme nous l'a assuré la totalité des intervenants que nous avons interviewés, de la coïncidence - et non d'un quelconque calcul.

dont acte

Ma grande question est:

Est ce que cela fontionne? Est ce que Fedex a eu plus de colis après seul au monde, est ce que Google verra plus de gens l'utiliser après les stagiaires? Est ce que la vente des voitures semi luxe augmente après chaque James Bond?

Bref, est ce que cette méthode publicitaire ne fonctionne que sur l'inconscient ou est ce que cela a un impact conscient sur les achats des spectateurs? Et une agence de pub a t'elle déjà faite une étude là dessus?

Tu te doutes bien que des études sont faites...

Je prends un exemple: Renault sponsorise les couvertures des festivals ciné de Paris Match. Pourquoi? Pour valider une image glamour de son modèle de luxe. Et ça marche à la marge, quand pour un shooting de luxe, tu te dis, oui, une Berline Renault pourquoi pas, j'ai vu Michael Douglas dans une Renault sur Paris Match.

Et sur le consommateur, à la longue, ça agit.

James Bond doit faire payer très cher son parc automobile.

Sur le sujet, je te conseille "Buy-ology" de Martin Lindstrom, qui traite un peu la question, notamment via l'exemple des différents types de publicités liées à l'émission "Nouvelle Star". Ramenée au cinéma, il en conclut qu'un placement fonctionne s'il est lié à l'intrigue et à l'émotion que tu peux y associer : par exemple, suite à la sortie de E.T, Reese’s Pieces, la marque de bonbons que sème Elliott, a vu ses ventes augmenter de manière spectaculaire. De la même manière, Ray-Ban était parait-il une marque moribonde avant la sortie de Risky Business, et elle aura aussi bénéficié d'un effet Men In Black.

A l'inverse, quand Casino Royale te sature de produits Sony, ça n'a pas eu d'effets sur les ventes de Vaio. L'intérêt est peut-être plus indirect, ou long-termiste, je sais pas, il s'agit peut-être surtout d'imprimer la marque dans la tête des gens, mais dans ledit bouquin, ils remarquaient également qu'au global, on ne "voyait" pas tant les pubs que ça (au sortir d'un film/d'une page de pubs, les gens testés étaient capables de ne restituer qu'une portion marginale des pubs qu'ils avaient vues)

/my2cents

Je me souviens des shoes qui s'auto-lacent dans Retours vers le Futur II (de Zemeckis, encore lui) et du fait que c'est une vraie marque qui est utilisée. Mais je ne me souviens plus avec certitude de la marque... Nike probablement ? Bref, c'est juste qu'encore une fois, je pense que le placement produit, s'il est intelligent, rend davantage service au film qu'à la marque. Quand James Bond est bardé de marques reconnaissables, les consommateurs que nous sommes savourent l'idée même qu'il fasse partie de notre réalité. Ce n'est pas comme Men in Black qui relance les Ray-ban.

_________________
I think we're gonna need a helmet.

Ouais c'était des Nike. Dans le même genre il y avait le Hover Board Matel. Zemeckis c'est un peu le boss dans le genre pour moi (pas dans le sens péjoratif). C'est le seul à bien le faire pour moi. Nommer son personnage Forrest Gump pour l'intégrer dans l'histoire de la chaine de restaurants Bubba Gump c'était assez couillu je trouve. Et d'une certaine manière, à chaque fois que ses scenarios croisent la vraie Histoire (Retour vers le Futur, Forrest Gump donc ...) ça fonctionne un peu comme ses placements publicitaires qui situent les personnages dans le même monde que nous.

A l'inverse je me rappelle de ceux de The Island et 2046 qui m'avaient complètement fait sortir de l'histoire.

Nan c'est l'inverse ça je crois !

Sinon, pareil pour moi pour The island : je suis franchement pas chiant pour les placements produits, mais celui là, c'était abusé avec le camion mack, la xbox, et Ben & Jerries.

Et les Converse de I, robot

_________________
- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

Même ça, ça m'a pas dérangé : le perso de Smith vit dans les années 90, la scène au début dans son appart enchaîne les placements, mais pour moi c'est justifié.