Forum de FilmDeCulte

Voilà. Et en même temps, pas la motiv pour essayer de faire assez rigoureux/travaillé pour le proposer à quelconque publication net. Tout cela est tragique.


TU OSES ?
Ce n'est pas tant "contre le autres" que "après les autres". Le cinéma classique peut bien des choses que ce nouveau cinéma, par sa configuration même, ne peut pas : le but est pas d'établir une hiérarchie, et encore moins une quelconque évolution (dans le sens d'une amélioration).

C'est juste qu'à un moment, on peut plus penser tous ces nouveaux films déroutants qui nous arrivent en termes de "néo-maniérisme", "post-moderne", "néo-classicisme-post-modernisme" (et autres dérivés à inventer), comme si le cinéma ne pouvait plus se définir que par la redigestion ad-nauseam de son glorieux passé.

Les images ont toujours une plasticité certes, mais le rôle qui lui est conféré change d'une esthétique à l'autre.

En fait par abstraction il faut plutôt entendre son contraire, cette idée d'un surcroît de concrétude en faisant valoir les choses pour elles-mêmes, mais j'ai un sérieux doute. J'y vois plutôt une tautologie (désolé pour le terme à la mode), et donc de la pose.

Ah mais je pense pas du tout que ce soit une limitation (une finalité). D'ailleurs, les cinéastes qu'on pourrait rattacher à cette mouvance, quoiqu'on pense de leurs films (Noé, Kawase, Malick...) construisent souvent un cinéma de la transcendance. Chez Tarkovski, qu'on pourrait considérer d'une certaine façon comme le top départ de cette façon de faire, le lyrisme religieux et panthéiste qu'on retient naît de films qui plongent les yeux dans la terre, la boue, l'eau sale, dans la matière la plus triviale.

Je pense ça plutôt comme un réflexe premier (je vois un objet = j'y vois d'abord de la matière, innocente de toute représentation, de toute conceptualisation, de tout référent), dont on peut ensuite déplier une infinité d'approches, de styles, d'histoires, de positions face au monde. Comme un ADN différent à la base, qui code des choses souterrainement (une façon qu'ont les plans de fonctionner ensemble dans un montage, par exemple), mais qui en bout de course donnent des films à l'aspect pas toujours fondamentalement différent de ce que le spectateur connaît déjà, avec personnages, récit, etc. (tout comme certains cinéastes modernes et classiques ne présentent pas, à première vue, des différences flagrantes ; sur certains Bergman, par exemple).

(désolé, message édité entre temps)

Ça me va tout à fait quand c'est lyrique ou contemplatif, ou quand on intègre des éléments expérimentaux dans le cinéma narratif, moins quand c'est complaisant.

Je te parle de tout ça de manière générale de toute façon, pas spécialement pour défendre Reygadas.

Je sais, et moi d'un certain cinéma par le biais de Reygadas.

Cette nuit sur arte à 0h25 puis en replay

Le prégénérique muet en noir et blanc ?

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Tennis de Table Bordeaux

Hein ? Non, ce qui arrive avant le titre (la petite fille dans la champ) est en couleurs.

Il y a un petit clip (logo de la société de Reygadas?) relativement long en noir et blanc au début du film, je pense que Rotary parlait de ça

Tiens, j'ai revu quelques scènes du film l'autre soir à la télé.... faudrait que je lui redonne sa chance, esthétiquement c'était beau ce que j'ai vu.

Voila.


C'est cette scène qui t'a scotché.

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Tennis de Table Bordeaux

Ouaip.

Il y a quelque chose d'un peu futile à vouloir recréer le regard d'un enfant. Le cinéma et l'art en général n'est-il pas déjà un moyen de retrouver ce regard pur sur les choses, comme si nous étions des nouveaux nés devant l'inconnu? Ceci étant dit, quelques réalisateurs ont su recréer une forme de sensorialité des premiers moments. Terrence Malick entre autres, dans Tree of Life, et certainement Carlos Reygadas dans POST TENEBRAS LUX.

Puis... l'homme créa l'exploitation, la surconsommation, la richesse, la pauvreté, l'internet, la pornographie, etc... On le voit très clairement dans ce dernier film susnommé. Trop peut-être. La tentative de trouver un sens aux malheurs humains et de l'opposer à une sorte d'innocence est peut-être le réel corps étranger dans ce rêve de film. Même si on en vient à se demander si ce regard d'enfant n'est pas celui du démon qui nous observe dès l'ouverture du film, on sent finalement trop celui du réalisateur et sa volonté de passer un message. Dans ces moments le film perd un peu de sa pureté narrative malheureusement. La manière s'avère parfois lourde et appuyée, parfois juste (lorsque la caméra se contente de questionner). Reygadas n'est jamais aussi bon que lorsqu'il fait dans l'impressionnisme.

Reste au final une façon de filmer tout à fait unique, propre à Reygadas. Une façon très sensorielle, à la limite du rêve. Ce sont dans ces moments, où nous renouons de façon organique avec notre regard d'enfant, que le film s'avère le plus réussi.

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Chouette texte.

Le nouveau Reygadas qui est d'ailleurs sorti dans l'indifférence générale. J'étais motivé pour y aller mais les critiques toutes plus mitigées les unes que les autres m'ont découragées.

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CroqAnimement votre