Forum de FilmDeCulte

En Espagne, une mère essaie de protéger son fils d'un inconnu sans visage tandis qu'en Angleterre, une fillette est la proie de rêves terrifiants mettant en scène un démon mettant sa famille en danger.

Shyamalanesque en diable, comme le maître ne l'a plus été après Le village, Intruders sonde la peur enfantine en exploitant les mêmes ressorts des démons intérieurs du Hole de Joe Dante avec un style de mise en scène ultra-maîtrisée digne de Guillermo del Toro. On peut tiquer sur pas mal de points, de la soutane de Daniel Bruhl ou d'un scénario trop explicatif dans son dénouement face à une maestria visuelle indéniable prouvant que Fresnadillo a fait du chemin depuis Intacto, il n'empêche que ceux qui ne s'arrêteront pas à leur envie de ressorts carrés seront foudroyés par la richesse inépuisable d'une psyché enfantine tellement torturée qu'elle se transforme en cauchemar vivant. Même si Intruders est plus une leçon de mise en scène qu'un espace de jeu incroyable, Owen (toujours en paternel idéal après the boys are back) et Von Houten en parents en proie au doute font le job avec classe.
4/6