Forum de FilmDeCulte

Malgré tout le bien qu'un collègue me disait de Henning Mankell, je me suis lancé dans la lecture des chaussures italiennes avec une certaine méfiance. Sur les cent premières pages, on peut dire que j'avais raison tant l'écriture semblait scolaire, tant l'histoire faisait du surplace. Puis, lorsque le narrateur se décide enfin à quitter son île, le roman décolle et de banal, en devient vraiment émouvant. Je ne suis pas certain de poursuivre avec cet auteur, qui reste trop sur la ligne, comme s'il n'osait pas s'éloigner des règles (qu'il maîtrise bien, certes), mais le livre est très agréable.

A l'inverse, La solitude du coureur de fond sort des sentiers battus, notamment via le nombre de pages (75 environ, on peut parler de nouvelle) et l'écriture qu'adopte son auteur Alan Sillitoe. C'est sans doute un peu prévisible et facile aujourd'hui, mais je veux bien croire qu'à l'époque le texte ait pu frapper fort.

Quinze ans après la lecture de Truisme, j'ai voulu me relancer dans la lecture d'un Marie Darrieussecq. Erreur de ma part, j'ai opté pour Rapport de police sans me renseigner avant et sans savoir qu'il s'agissait d'un essai sur le plagiat. C'est plutôt bien foutu, souvent drôle, mais ça ne m'a pas intéressé le moins du monde. D'autant que l'auteur a une fâcheuse tendance à choisir des exemples qui vont dans son sens (rappelons qu'elle a été plusieurs fois accusée de plagiat). Du coup j'ai arrêté au bout de 150 pages environ. Si vous avez des conseils (de romans !) sur cet auteur, je suis preneur.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ouais, j'avais lu La Lionne blanche en me faisant chier d'un bout à l'autre du bouquin...

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N'écoutez pas Film Freak

Je conseille pas l'un de ses romans, mais sa traduction de Tigre, tigre ! de Margaux Fragoso

Oui j'ai hésité à me prendre le premier épisode des Wallander. Mon collègue m'avait dit tant de bien de ces Chaussures italiennes que j'ai finalement commencé par là. Je tenterai peut-être en effet.

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Que lire cet hiver ?
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Ken Kesey, après en avoir lu le scénario, a toujours catégoriquement refusé de voir l'adaptation cinématographique qui avait été fait de son livre Vol au-dessus d'un nid de coucou, arguant que l'on n'y retrouvait pas la profondeur des personnages qui faisait le sel de son roman. J'ai beau être fan de Milos Forman et de son film, je dois reconnaître, à la lecture du livre, que l'auteur a quelque peu raison. Incroyable de voir à quel point le livre a été édulcoré, simplifié, au point de transformer certains passages en simple scènes comiques. Point fort du livre, la narration à la première personne du personnage du grand chef indien, amusant et intriguant dans le film, magnifique et cinglé dans le livre.

[Marrant de voir aussi qu'un grand irlandais roux et tatoué devient Jack Nicholson à l'écran]


Prochaines lectures :
- Starship Troopers
- Le Monde de Garp
- Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
- Saga
- Mr Vertigo
- Acid test
- La princesse des glaces

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Que lire cet hiver ?
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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Le monde selon Garp c'est assez savoureux, très bon souvenir. Enorme coup de cœur pour Mr Vertigo, que depuis lors je rêve de voir adapté au ciné...

Je viens de terminer L'Adversaire de Carrère. Très très bon, j'ai adoré. Là je commence Limonov.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai lu que Terry Giliam était dessus, je ne sais pas si c'est encore d'actualité ou si ce projet s'enlisera comme d'autres.

Starship Troopers (enfin si tu parles bien de "Etoiles, garde à vous" de Heinlein), tu vas sentir une très grosse différence.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Oui c'est bien celui-là. Je suis préparé à lire un truc différent, mais je redoute un peu quand même !

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Que lire cet hiver ?
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Bon bouquin à mon goût mais à 1000 années lumières du film. Pas du tout la même tonalité.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

A la suite d'un drame familial, le docteur Kurt Krausmann accepte d'accompagner un ami aux Comores. Mais leur voilier est attaqué par des pirates au large des côtes somaliennes et le voyage "thérapeutique" se transforme en cauchemar ...

Autant le dire de suite, c'est une équation que je n'ai pas trouvée (mais j'ai toujours été nulle en maths cqfd ) et la philosophie concluant l'histoire n'a rien d'hyper cérébral mais découle de la logique, du bon sens et d'une observation minimale de notre monde. Bref, quelque chose à la portée de tous.
Ce qui est intéressant, par contre, c'est la plongée dans un univers qui, bien que l'on sache qu'il existe, est pour nous, occidentaux, in-croyable, au sens littéral du terme. La bascule est instantanée, irréversible et on assiste à la dérive corps et âme du personnage de Kurt tentant de se raccrocher par tous les bouts possibles à ce qu'il était avant avant de finir par glisser irrésistiblement vers ce côté du monde. La lente descente aux enfers vers une certaine normalité africaine; l'éducation par le traumatisme mais aussi par une vision parallèle dispensée par un compagnon de captivité; tous ces cliquets, ces stéréotypes qui tombent les uns après les autres font tout l'intérêt de l'histoire.
En contrepartie, le sort de la femme de Kurt (choisi délibérément) est presque une insulte en soi et nous renvoie à l'absurdité de notre société.

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Je viens de terminer "Pères de pub" de Philippe Lorin
En cours "La voie du tarot" d'alexandro Jodorowsky

Lectures de vacances.

Un roman russe (Emmanuel Carrère)
C'est à la fois un peu nombriliste (la nouvelle parue dans Le Monde, pitié !) et assez entrainant. Le mec ose beaucoup de choses, ce qui était déjà assez évident dans D'autres vies que la mienne. Il y a un vrai talent, une vraie simplicité dans l'écriture qui laisse passer une belle émotion sans que ce soit jamais pesant ni niais. J'ai quand même largement préféré l'autre livre cité plus haut.

Ouragan (Laurent Gaudé)
Je suis très fan du Soleil des Scorta. Ouragan tire un peu vers autre chose tout en conservant une belle écriture ponctuée de répliques savoureuses inspirées des expressions de la Nouvelle Orléans. C'est là-aussi souvent émouvant, mais ça tire en longueurs.

Saga (Tonino Benacquista)
Comme toujours avec Benacquista, c'est à la fois hyper carré, souvent drôle et prenant, mais jamais suffisamment pour qu'on pense au grand livre. C'est bien, parfois très bien même, savoureux, original (la critique des médias, sans être hyper pertinente, reste cent fois plus percutante que dans Superstar), mais jamais génial. Ca se lit très vite cependant.

Mr Vertigo (Paul Auster)
J'aime bien Paul Auster en général (avec quelques sommets comme Leviathan ou Brooklyn Follies). Pour le coup, je suis un peu moins à fond. Là aussi il y a beaucoup d'humour et une pointe d'émotion mais ça se traine un peu sans jamais trop décoller. L'histoire est original au départ, pour finalement tomber dans le parcours d'un gamin doté d'un don qu'il n'utilise plus à partir de la page 100. Bof...

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (Jonas Jonasson)
C'est drôle, prenant, rapide à lire... Mais pas de bol, Forest Gump est déjà passé par là et j'ai vraiment l'impression de lire l'histoire d'un Gump centenaire suédois.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

De mon côté, lectures de la rentrée littéraire - taf oblige

par ordre de préférence
Peste & Choléra de Patrick Deville, absolument sublime, cela ferait un film démentiel.
Le Sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari, des pages sublimes, des choses que j'aime moins mais il écrit diablement bien
Rue des voleurs de Mathias Enard, un peu la même chose, avec des pages incroyables sur Barcelone et des trucs un peu forcés. Là aussi, je sens le film venir.
Comme une bête de Joy Sorman, très bon début, mais pas trop d'histoire, donc bon, ça tourne un peu en rond

Et là je suis sur "La Vérité sur Harry Québert", qui ressemble à un gros livre ricain qui se lit bien.
Avant la chute de Fabrice Humbert, pas très bien écrit, comme du sous Babel, mais ça se lit.
Ils désertent de ... Pas tenu plus de trente pages.

Jérôme Ferrari est un auteur qui monte en effet