Forum de FilmDeCulte

Mike a trente ans et multiplie les petits boulots : maçon, fabricant de meubles, etc…
Il se rêve entrepreneur. Il est surtout strip-teaseur.
Chaque soir, sur scène, dans un club de Floride, il devient Magic Mike.
Lorsqu’il croise Adam, il se retrouve en lui, l’intègre au club et décide d’en faire le Kid.
Mais le Kid a une sœur, qui n’est pas prête à trouver Mike irrésistible…

Soderbergh devrait arrêter ces petits exercices de style inconséquents pour faire son Nymphomaniac tant il excelle à représenter le commerce de la chair en lui donnant le supplément d'âme qui rend ce Magic Mike vraiment sexy alors que c'était pas forcément gagné avec le charisme petit poney de son cast boy band, tout en prenant bien soin que son R ne déborde pas sur NC-17 même quand on y gonfle une teub. Soderbergh doit être très pote avec Tatum tant il l'icônise à mort, lui donnant franchement le beau rôle, et c'est d'ailleurs marrant de voir qu'il n'a aucun problème à exposer son cul alors que les super cabrioles dans une pénombre systématique présagent un body double sur certaines scènes de danse. La première heure insouciante, façon hommes entre eux dans leur business, intéresse plus que le dernier tiers qui s'apparente plus à une comédie romantique réaliste à morale parsemée d'intermèdes strip, pas désagréable mais sans grande épaisseur dramaturgique. Alex Pettyfer y dévoile une candeur presque gus van santienne, mais c'est surtout Matthew Mc Connaughey qui impressionne en chef strippeur vieillissant qui veut passer à la vitesse supérieure, situation à mettre en parallèle avec la carrière de l'acteur qui a délaissé ses soaps de surf shirtless pour des films où il est encore davantage à poil mais qui sont dorénavant sélectionnés dans les plus grands festivals de cinéma.
4/6

Soderbergh disait qu'il s'était passé et repassé plusieurs fois The Social Network durant la préparation de Contagion et y avait une certaine sècheresse léchée qui rappelait par instants le Fincher dans le film, avec une BO clairement influencée par celle de Reznor & Ross également, et si on retrouve un peu dans Magic Mike cette image numérique sombre, même en plein jour, qui rappelle la photo de Cronenweth, en fin de compte, je trouve que c'est un autre aspect de The Social Network (et Millénium), un aspect thématique, qui semble tout autant obséder Soderbergh depuis quelques temps.

Déjà Haywire m'avait laissé l'impression que le cinéaste revisitait l'un des aspects de son The Girlfriend Experience, avec cette volonté mais incapacité des personnages à créer un lien avec autrui, avec l'être aimé, et Magic Mike présente à nouveau cette idée, liant une nouvelle fois cette incapacité à la profession exercée par le protagoniste, jadis prostituée puis tueur et ici strip-teaser.
Si la trame du film reste très classique, c'est l'approche simili-réaliste de Soderbergh (qui semble définitivement avoir abandonné les apparats du "réalisme indé" comme la caméra portée et le grain), avec son goût pour l'improvisation (Tatum continue de confirmer, excellent dans ses scènes avec Cody Horn), qui sonnent juste (pas étonnant quand on sait que Tatum est à l'origine du projet, inspiré de son passif dans le métier).

L'acteur avait un premier temps approché Nicolas Winding Refn pour réaliser le film et bien qu'il s'inscrive bien moins dans un spleen '80s muet, j'ai pensé parfois à Drive dans cette exploration du monde nocturne d'un solitaire en quête d'amour et d'un destin autre.
Mention honorable à Pettyfer, enfin bien utilisé, et McConaughey, meilleur que jamais, autant de mec auxquels on ne croyait plus, comme Tatum, ou même Joe Manganiello (mec qui avait commencé en jouant Flash Thompson dans Spider-Man, j'aurai jamais parié sur lui).
Je regrette les aspects les plus prévisibles de l'intrigue, qui lui empêchent d'accéder au stade supérieur.

4/6

PS : la séance remplie de gonzesses qui appellent les acteurs par leur prénom et de gays qui se trémoussent sur place dès qu'on voit le cul de Tatum à l'écran, c'était un assez triste spectacle. L'impression d'être le seul mec venu voir un FILM.

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En même temps je suppose que c'était l'avant-première aux Halles. Je pensais justement aller le voir le matin pour éviter ça.

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Yep.

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Bon, Tatum est bien (comme dans 21 Jump Street), McConaughey parfait (comme dans La défense Lincoln par exemple), en revanche je ne sais pas trop ce que Soderbergh veut montrer avec ce film au scénario simplissime et sans message (à part "à trente ans, faudrait penser à se caser"). Tous les potentiels rebondissements (financiers, amoureux) tombent à l'eau, poussés par le réal lui-même. Surtout, je n'ai pas compris l'utilité des longues scènes de strip passée la première demi-heure, j'étais pas venu voir Sexy Dance 5. C'est d'autant plus dommage que les scène hors boite sont très chouettes, avec de beaux plans où on retrouve Soderbergh, une jolie photo très California '67, des moments où il ne se passe pas grand chose hormis les yeux d'Olivia Munn, genre Point Break sous Instagram, très agréables, avec une certaine mélancolie qui confine parfois avec un malaise diffus, et là bam, dix-septième scène de strip pas bien utile. C'est con, moi je serais bien resté sur la plage.
2,5/6

Beaucoup aimé pour ma part. Il y a un côté solaire et fun entre les numéros de strip et la photo lumineuse et estivale. J'ai vraiment l'impression d'un film rafraîchissant et pas prise de tête qui déroule un scénar moins balisé que ce à quoi je m'attendais. On n'a pas la strucutre du rise and fall classique mais on est plutôt dans une description au finale assez réaliste de ce monde là, de son côté artificielle et sans avenir. Les acteurs sont vraiment sympas, Tatum confirme tout le bien que je pensais de lui depuis 21 Jump Street. Cette manière par exemple vers la fin du film qu'il a de bafouiller parce qu'il ne sait pas exprimer ce qu'il ressent parfaitement est assez touchante. Mc Conaughey est génial aussi, parfaitement ringard dans son rôle de vieux stripper.
Et puis la grande réussite du film c'est de rendre tous les personnages très attachants, jamais prétentieux, jamais dans l'esbrouffe (alors que le sujet l'imposait), le "rêve de Tatum est plutôt humbre (ouvrir un magasin de meuble) et Pettyfer est juste un jeune naïf qui veut s'éclater. La fille est très bien également, avec son physique bizarre et son rôle ingrat de casseuse de de délire. Et puis il y a Olivia Munn topless donc le film ne peut déinitivement pas être mauvais.
Bref j'ai bien apprécié ce petit film sans prétention mais qui touche au but par la finesse de son écriture et de sa mise en scène (superbe scène sur l'île notamment).

4/6

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CroqAnimement votre

Bien apprécié aussi mais mon ressenti est autre : pour les réserves, je trouve justement la structure du film un peu trop classique, c'est un peu mon grief principal (en comparaison à Haywire) ce côté un peu trop attendu des situations et du parcours très rise and fall croisé "film de troupe". Donc pas mal de sensations de déjà vu, même si le film a à son avantage un ton un peu neutre, dépassionné. MAIS... c'est encore une fois dans la direction d'acteurs et la forme que le film trouve une identité et un vrai intérêt... et contrairement à toi, je ne vois pas du tout le film comme lumineux, solaire ou rafraichissant, mais au contraire plutôt badant en sourdine et assez gueule de bois post-crise. La photo, chaude dans ses tons, est aussi et surtout assez terne et étouffante... j'ai quand même tout du long la sensation d'un environnement asphyxiant, sans ouverture possible. Ca manque grave d'horizon, même si le film termine sur quelque chose de tendre et intime. Et le fait de partir une nouvelle fois sur le portrait d'un professionnel (acteur/personnage) et de le filmer longuement en action, sans en rajouter dans la passion, nous détache un peu plus de la fiction pour dériver sur une espèce de prise de pouls du monde du travail que j'ai ressentie comme assez peu optimiste.

C'est marrant je l'ai vraiment perçu comme un pur feel good movie avec son humour léger et ses scènes de strip décomplexées et fun même si je vois ce que tu veux dire et que derrière le venis je ne doute pas qu'il y ait autre chose.Mais l'ambiance dans la salle était vraiment bon enfant, les gens riaient beaucoup (souvent pour rien comme toujours mais bon). Pour moi il y a vraiment une décontraction totale dans le film, rien n'a l'air d'être très grave et d'affecter véritablement les personnages. Comme disait les inrocks il y a une espèce de coolitude qui traverse le truc de bout en bout que j'ai bien apprécié.

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CroqAnimement votre

Bien aimé aussi, film assez touchant, solaire comme dit Art Core.
Pas grand chose à dire de plus qu'au dessus.

4/6

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Sérieux, vous avez vraiment trouvé ça solaire ? Je suis avec Gounou sur ce coup là, ces extérieurs saumâtres, voilés... C'est pas la teuf. En même temps ça contraste avec le côté assez estival du film dans l'esprit, ça donne au film une certaine tension, tout comme cette ambiguïté qui dure une bonne partie du métrage sur si on va tomber dans le feel-good ou le cynisme.

Encore une fois Soderbergh réussit à nous prendre dans le truc, tout en gardant une certaine distance par rapport au sujet. Il se positionne encore une fois de manière vraiment intrigante par rapport au scénario.

Et sinon j'ai trouvé ça super, super bien joué... Tellement spontané, simple, basique, un peu maladroit. C'est vraiment super.

J'ai préféré HAYWIRE malgré tout, même si MAGIC MIKE est "objectivement" meilleur.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je vous invite tous pour le show Magic Allan.

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"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice."
- George Orwell

Tragic Dyke.

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Magic Benoit.

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N'écoutez pas Film Freak

Soderbergh's Magic Touch.

Grosse affection pour ce petit film d'atmosphère qui fait un peu tout et son contraire.
Crise et teuf. Lumineux et glauque. Positif dans la galère. Fun et pessimiste. Je m'attendais pas du tout à une
Style à la fois très maitrisé et hyper décontracté.
Casting et direction d'acteurs absolument parfaits. Je me suis pas sentie con une seconde devant l'empathie totale que suscite le personnage que joue Tatum. T'es vraiment content de bien l'aimer, ce gars là. De lui dire : "let's be best friends" (à Cody Horn aussi, en passant).
Tout est survolé par une forme d'aisance impressionnante.
C'est fluide, naturel, vivant, très moderne. En un mot: cool. Et pas frime Et ça c'est classe.

Un bon gros 5/6.