Forum de FilmDeCulte

Synopsis Allociné: Téhéran, 1958. Nasser Ali Khan, musicien célèbre, a perdu le goût de vivre. Plus aucun instrument ne semble pouvoir lui redonner l’inspiration depuis que son violon a été brisé. Sa tristesse est d’autant plus forte que son amour de jeunesse, rencontré au coin d’une rue peu après cet incident, ne l’a pas reconnu.
Après avoir cherché en vain à remplacer l’instrument reçu de son maître de musique, Nasser en arrive à la seule conclusion possible : puisque aucun violon ne peut plus lui procurer le plaisir de jouer, il se mettra au lit pour attendre la mort.
Il envisage toutes les morts possibles : être écrasé par un train, sauter d’une falaise, se tuer d’une balle dans la tête, faire une overdose médicamenteuse… mais ne trouve aucune de ces
possibilités digne de lui.
Après tout, il était le meilleur violoniste de son temps : Nasser Ali Khan. Il décide donc de se coucher et d’attendre patiemment Azraël, l’ange de la mort.
Huit jours plus tard, Nasser est enterré. Tous ceux qui l’aimaient sont présents. L’histoire peut alors commencer…

Après la formidable Persepolis, relative déception pour cette nouvelle adaptation d'une BD de Satrapi par le duo Satrapi herself et Vincent Paronnaud. En live-action, cette fois. Souvent, durant le film, je me suis d'ailleurs demandé pourquoi ce choix d'avoir opté pour des images réelles plutôt que pour le dessin animé. "Par envie", diront-ils... Esthétiquement, le film assume complètement ses origines BD: c'est très "graphique". Je n'ai pas lu la BD, mais plusieurs fois, on croirait voir une case de BD reconstituée. Des (beaux) décors (le film est entièrement tourné à Babelsberg) à la photo (de Christophe Beaucarne), voire les costumes et accessoires, tout est mis au service d'une imagerie très artificielle, accentuant cet effet de "conte"... Les plans larges sur Téhéran semblent d'ailleurs dessinés. Il y a aussi un passage en dessin animé, un autre en espèce de diaporama animé (ah je retombe plus sur le mot), de nombreux effets visuels ou spéciaux... Bref, ils ont vraiment soigné leur bébé.. Pour un résultat pas toujours très heureux (la parodie de sitcom est affreuse, par exemple). Quelques séquences oniriques sont vraiment casse-gueule. Certaines sont belles, d'autres bof bof.
Petites réserves aussi pour le rôle inutile de Chiara Mastroiani qui dit deux phrases, et les deux petits rôles de Jamel Debbouze, nases et inutiles eux aussi... Et bon, donner deux rôles à Jamel c'est un peu con: au deuxième rôle, t'as vraiment l'impression que c'est le premier qui s'est déguisé. Bref.
Pour le reste, les acteurs sont assez bons (Amalric je l'aime donc bon) et, heureusement (vu le sujet), la musique est très belle. Et la voix d'Edouard Baer (le narrateur) est parfaite..

Bref, il y a vraiment de belles choses et ça se laisse suivre sens ennui (bien qu'au début ça patine un peu pour décoller), il y a une agréable atmosphère, c'est vraiment audacieux (dans le sens: osé) esthétiquement, mais au final je n'en garde pas grand chose... sans doute à cause du fait que je n'ai pas été ému... (malgré les "tentatives")

Donc voilà, un joli petit film, curieux et inégal, qui m'a laissé une impression mitigée. 3,5/6

En tout cas je ne crois pas du tout au même succès que celui de Persepolis...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Génial le synopsis qui te donne la fin du film à la 3ème phrase.

Déception donc devant le deuxième film de Satrapi et Paronnaud dont l'esthétique cheap laisse des questions en suspens sur ce qui a pu advenir du budget de onze millions. Sans doute le couple a-t-il voulu privilégier une féerie reposant sur des effets simples (Edouard Baer couvert de peinture noire en grande faucheuse par exemple) mais le film fonctionne surtout lors de ses décrochages burlesques, souvent animés d'ailleurs. Dès qu'on sort d'un storyboard graphique, la prise de vue réelle n'est clairement par leur fort, et du coup cette manière de raconter une histoire sombre sur un registre presqu'enfantin en devient parfois puérile tant les disparités dans l'interprétation se révèlent béantes, entre un Amalric une fois de plus parfait (mais trop maquillé) et une Golshifteh Faharani tellement transparente qu'on ne croit pas une seconde à leur idylle passionnée. Du coup on en garde une impression d'un film mignon mais mal foutu.
3/6

Je sais pas si je peux parler de déception vu que les échos m'avaient prévenu et que la bande-annonce m'avait pas rassuré mais je m'aligne sur l'avis d'Arnotte et DPSR.

Il est évident que le duo ne pouvait pas adapter cette autre BD de la même manière que Persepolis mais en transformant l'épure du matériau d'origine en une sorte de Jeunetterie, le film perd beaucoup de sa mélancolie et l'humour un peu décalé devient trop vulgaire (horriblement interminable séquence sitcom).

Les vignettes se voudraient iconiques mais sont juste trop légères pour que l'émotion prenne vraiment et l'ensemble sent un peu trop le chiqué, entre le casting all star (qui joue mal en plus, à part Amalric et Baer) et les décors qui puent le studio, j'avais parfois l'impression de regarder une pub pour la Fête du Cinéma.

Heureusement qu'il reste des oripeaux de la bande-dessinée, ce qui faisait l'originalité et le charme de l'histoire, quelques idées graphiques, certaines belles images, et je dirai que le film va en se bonifiant, mais ça reste terriblement inégal.

3/6

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Les mauvais échos ont peut-être fait ma relative bonne surprise. Après une première demi-heure assez épouvantable - Jamel, c'est non -, le film trouve sa mélancolie dans le suicide programmé du musicien. Et malgré des scènes parfois à chier - Jamel bis, mais aussi la scène avec Edouard Baer - je trouve que l'ensemble a son charme, grâce à un dernier quart d'heure enfin émouvant.

3-4/6

C'est clair que la seconde apparition de Jamel est ridicule. Par contre, la parodie de sitcom ou Edouard Baer en ange de la mort, j'adore.

Sinon film patchwork et plein d'idées qui ose beaucoup de choses, en loupent certaines mais le plus souvent les réussit. Satrapi a vraiment un talent fou pour installer un univers et le faire partager au spectateur. Je trouve que le film gagne en consistance au fil des minutes, les personnages s'enrichissant et devenant de plus en plus complexes jusqu'à un final assez touchant. Poésie du désespoir, illusions perdues, destin funeste, cela serait déprimant dans 90% des films mais le ton subtilement décalé crée une étrange drôlerie. La mise en scène et l'esthétisme du film sont superbes, on pourrait frôler le ridicule avec le côté limite carton pâte (Jamel) mais au final on a vraiment l'impression de feuilleter un beau livre d'images.

4,5/6

Absolument catastrophique.
Rarement vu un film où tout échoue aussi lamentablement. Et pourtant c'est un film qui tente en permanence des choses, visuelles, narratives, des changements de tons, dans la lumière, dans l'humour... Mais tout est faux, archi-faux, on ne croit à rien. D'ailleurs ça raconte quoi ce film ? A peu près rien. Depuis l'espèce d'annonce programmatique du suicide le film ne raconte en réalité plus grand chose et en utilisant cette narration omnisciente qui avance, recule, digresse (le tout de manière assez rythmé mais paradoxalement très ennuyeuse) on ne semble que reculer et s'éloigner du coeur du film.
Enfin bref, tout m'a semblé affreusement laid et vulgaire quand ce n'est pas tout bonnement honteux (la sitcom - scène la plus embarassante de l'année - ou Baer en Azrael que c'est ridicule ou encore l'infâme deuxième scène de Jamel - mais pourquoi ???)
Quasiment rien à sauver pour moi, ça m'a laissé totalement froid, je n'ai vu qu'une succession de vignettes ratées (affreuse double scène de la mort de Platon - deuxième scène la plus embarassante de l'année) sans vie, sans âme.
Et Freak résume très bien mon sentiment :


Reste la musique pas mal et Amalric qui s'en sort bien mais séance limite torture pour ma part. Et dire que c'est Winschluss qui coréalise ce machin .

1/6

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CroqAnimement votre

Ouais je sentais à mort le coup, vu la BA (beurk), le titre affreux et Marjane Satrapi qui a trop pris la confiance...