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Xavier Racine est un président de cour d’assises redouté. Aussi dur avec lui qu’avec les autres, on l’appelle « le Président à deux chiffres ». Avec lui, on en prend toujours pour plus de dix ans. Tout bascule le jour où Racine retrouve Birgit Lorensen-Coteret. Elle fait partie du jury qui va devoir juger un homme accusé d’homicide. Six ans auparavant, Racine a aimé cette femme. Presque en secret. Peut-être la seule femme qu’il ait jamais aimée.

Après les cuisines de l'Elysée, Christian place sa petite mécanique mélancomique dans une cour d'assises d'un tribunal du nord où se juge un homicide sordide sur une fillette. Mais la résolution de cette affaire reste purement accessoire, tant Vincent s'attache à faire vivre son procès par les personnages secondaires du jury, spéculant sur la suite des opérations comme des spectateurs d'un feuilleton bigger than life ou faisant un pari pour passer le temps, voyant la justice comme un théâtre avec son lot de rebondissements. Parmi eux se trouve une anesthésiste danoise (la définitivement imprévisible Sidse Babett Knudsen, à peine remise de la romance lesbienne SM du Duke of Burgundy, ici un peu plus dans des chaussons) pour laquelle le juge un chouia antipathique (Luchini, impérial) est tombé sous le charme des années auparavant. L'hermine est un joli film qui vaut davantage pour ses personnages que pour sa mise en scène un brin mollassonne, privilégiant les à côtés et l'interaction humaine, comme lors de la rencontre des jurés qui se mettent à sympathiser ou les rendez-vous entre Luchini et Knudsen dans un café où la fille de cette dernière vient les taquiner. Imparfait mais charmant, comme l'essentiel de la filmo de Vincent.
4/6

Ah cool, j'avais beaucoup aimé le scénar...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'adore Sidse Babett Knudsen, j'irai.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'y suis donc allé.

Ce qui est fou c'est à quel point le film déjoue les attentes. Voici la liste des "spoilers inversés", les choses que vous ne verrez pas dans le film:

Autant de choses que le pitch semblait pourtant promettre, mais que le scénario contourne de manière super cash pour former ce film étrange. L'histoire d'amour, ultra-ténue, quasi-imperceptible, prend pour vague décor le tribunal, mais ça aurait pu se passer n'importe où. En résulte cette sensation étrange de voir deux films en un, accolés l'un à l'autre. J'irais même plus loin: j'ai l'impression que le film est juste une collection de scènes, certaines drôles, certaines touchantes, toutes absolument merveilleusement bien jouées et montées (le cast est génial, presque tout le monde tue dans son rôle).

Je m'attendais à une comédie dramatique qualité française et c'est un film bien plus étonnant que ça. On en ressort un peu frustré malgré tout à cause des pas de côté scénaristiques sus-cités (de ce point de vue, le prix du scénario à Venise est étonnant), et l'histoire d'amour n'est pas déchirante, mais on ne s'ennuie jamais et c'est super bien joué. Je recommande.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

si le scénario te surprend, justement il mérite son prix, ce n'est pas comme Chronic où tout est super prévisible

Oui c'est pas faux, mais c'est tellement peu un "film de scénario", d'où ma surprise.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai super envie de le voir!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'irai aussi. Qui-Gon m'a donné envie de le voir et ce n'était pas gagné (pour une fois que je ne lis pas les spoilers).

Ah moi j'avais pas envie et l'avis sent le film qui va me soûler.

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Je ne pense même pas que ça soit volontaire dans l'intention, c'est juste que Christian Vincent n'a jamais cherché les faux spoilers que tu cites, il est plus dans la vérité des choses, tout simplement... Ton avis doit être biaisé par tous les scénarios super-balisés et prévisibles que tu dois lire pour le boulot...

Très étonnant, un film de procès ultra-réaliste d'un côté, mêlé à un court-métrage romantique minimaliste. Pas sûr de comprendre la cohérence entre les deux excepté l'aisance avec laquelle se combinent une affaire sordide et cette vie commune d'un divorcé qui retombe gentiment amoureux. Ca passe comme papa dans maman.
Chaque scène est très bien écrite, les acteurs sont tous excellents, la mise en scène est un rien platounette mais bats les couilles, c'est pas un film fait pour faire briller le découpage.

Donc bien que je sois perplexe de la structure, j'ai pris un réel plaisir à voir ce film. Luchini rules sa mère.

J'ai du faire une recherche google pour comprendre le titre. L'hermine est un symbole sur l'épitoge (robe d'avocat) mais je vois pas ce que c'est...

Bah c'est la fourrure là, non?

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Tout à fait d'accord avec Qui Gon... Sauf que je n'en suis pas sorti frustré, bien au contraire... Pour moi c'est une merveille. Les persos, les dialogues, le scénar imprévisible, les comédiens géniaux (un César pour Luchini, please), la délicatesse, la justesse infinie, le réalisme global du truc, les dessins... J'ai adoré de bout en bout, larmes aux yeux incluses, plusieurs fois et par surprise. Si on doit pinailler je dirais que c'est un peu pauvre visuellement, mais pour le reste, c'est un pur régal, et si je ne compte pas Mustang, c'est à mes yeux le plus beau film français de l'année..

Gros 5/6 sans hésiter.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Yes

*tope-la*

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"