Forum de FilmDeCulte

C'est bizarre qu'il ne mette pas "tout va bien" dans le coffret politique du coup...Ils auraient pu mettre Detective au lieu de celui là.
Enfin content que Soigne ta droite, JLG/JLG et une femme mariée sortent.

Y'a pas d'unité, c'est du "et si nous regroupions les films pas encore édités ?"

En tout cas ça me branche plus que le coffret Nouvelle Vague (que je possède). Je ne comprends pas comment on peut préférer des films comme "A bout de souffle", "Une femme est une femme" ou "Le petit soldat" à la plupart des films présents dans ce nouveau coffret.

Bah parce que ça fait partie du haut du panier chez Godard

Disons que quand tu enlèves le côté insolent-jeune-parisien-ultrareférencé-j'vais-faire-des-jump-cut-ca-va-te-choquer, un mix aussi irritant que trois types qui dissertent de la vie au café ma bon'dame chez Jeunet, bah il reste pas toujours énormément de choses derrière. Dans les périodes tardives de Godard, la qualité de la mise en scène me saute à la figure avec quand même une toute autre efficacité. Après je veux pas exagérer dans l'autre sens non plus...

Si, des acteurs, une photo, une énergie, du plaisir de faire du cinéma. ça swingue quoi. Une femme est une femme, A bout de souffle sont des films que je peux voir et revoir. Moins d'autres plus abscons de sa période tardive.

Je préfère définitivement ceux qu'il a fait entre 65 et 68 (environ ...), on a à la fois la fraîcheur et l'énergie des premiers films et la rigueur et même la sagesse des derniers.

Pour Jack : Je ne nie pas un vrai charme, peut-être d'ailleurs d'avantage dans les films annexes (Une femme et une femme, Bande à part) que dans A bout de souffle et consorts, mais c'est trop inconsistant pour moi pour faire un bon film. Je ne dis pas que c'est automatique, parfois il y a vraiment une force de cinéma derrière, mais j'ai souvent été exaspéré par cette série de films des années 60 qui essaie de te séduire par... je sais pas, leur côté "hype" de l'époque finalement, le genre "on va se parler par titres de livre et on va avoir l'air jeunes/éduqués", c'est le genre de choses qui me hérissent un brin.

Ce sont des films très bourgeois oui, c'est ce qui m'agace un peu dans la Nouvelle Vague (à la même époque je préfère cent fois Tati, Bresson ou encore Resnais)

Pas étonnant que la Nouvelle Vague soit présente dans tous les films indés américains d'aujourd'hui. "A bout de souffle" est devenu pour de bon un "produit" et ce n'est pas un hasard.

ça c'est quelque chose que tu peux ressentir dans la filmo entière de Godard (si tu remplaces jeunes/éduqués par viel érudit pour la fin de carrière). Le côté agaçant (parfois vieux con) du personnage, je fait avec..

Oui voilà, je fais l'effort de passer outre et j'arrête pas les films à ça (et j'ai bien conscience que les tics tardifs puissent aussi être crispants, même si je préfère de loin les certitudes d'un type qui revient de 50 ans de vie que la pose d'un jeune tête à claque), mais comme je disais je trouve que derrière ce charme/vernis il y a pas toujours tant de choses que ça, cinématographiquement parlant, dans les premières années. Mais bon, je pinaille.

Comparer Godard à Jeunet, quand même..

C'était pas l'idée : c'est simplement dire que dans les deux cas, y a une couche superficielle qui irrite comme c'est pas permis. Sur ce qu'il y a derrière, c'est à dire la mise en scène en soi sur tout le long d'une carrière, y a effectivement pas photo, mais sur le plan du "charme" dont on parlait, y a pas de différence fondamentale entre les bons mots parigots djeunz des années 60 et les bons mots parigots djeunz des années 40 réchauffés chez notre cher Jean-Pierre.

J'ai acheté le coffret "Godard - fictions". Je l'ai fait juste pour les longs-métrages inclus, sans m'intéresser aux bonus.
Et j'ai donc été très agréablement surpris en voyant la liste des bonus en ouvrant le coffret ... Il y a plein de courts-métrages ("Anticipation, ou l'Amour en l'an 2000", "Le grand escroc", etc.) de films faits en préparation ou en parallèle d'autres films ("Scénario de Sauve qui peut (la vie)", "Le livre de Marie", etc.), et des films de sa période Dziga Vertov ("Letter to Jane"). On compte aussi une foule de longs entretiens, avec Anna Karina, Antoine De Baecque, Claude Chabrol, Freddy Buache, Patrice Leconte, ... (oui, c'est très inégal ). Hâte de me plonger dans tout ça, je reviendrai poster ici quand j'aurai tout vu.

Essaye de le faire avant que je fasse ma liste au père noël alors !

Non mais c'est clair que ce coffret est indispensable !