Forum de FilmDeCulte

ce sont des films réalisés si je ne m'abuse pour l'avance sur recettes (ou une autre commission du CNC mais je crois que c'est celle-là), afin de ne pas venir qu'avec un scénario...

et ce sont de très beaux films (des essais, disons...), qui passent lundi matin, d'ailleurs, au mk2 beaubourg avec en plus Scénario de sauve qui peut (la vie)

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je rappelle l'existence de ce vieux post mort de sa belle mort...

http://forum.plan-sequence.com/viewtopic.php?t=325

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Ah ok merci !

Ouais ça a l'air bien interessant, j'avais jamais entendu parler de quelque chose dans ce genre..

une interview toute récente de Godard : http://www.cahiersducinema.com/site.php3

il a l'air très fatigué, ou très malade

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Il m'a toujours paru fatigué, depuis une dizaine d'années... J'adore ce mec, j'adore sa modestie, sa culture, son physique, sa dégaine, sa voix, son accent... Je ne suis pas fan de tous ses films (mais en lisant actuellement Le Mépris de Moravia, je me rends mieux compte à quel point j'aime le film), mais j'admire énormément l'homme.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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1. Le mépris
2. Alphaville
3. La chinoise
4. Une femme mariée
5. Meetin' WA

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

ben quoi ?
je le trouve vachement accessible pour un travail post-1967.
c'est d'ailleurs le seul de ses films tournés dans les 40 dernières années que j'ai supporté. c'est un beau portrait je trouve.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

je n'ai pas vu Nouvelle vague.
et j'ai découvert Meetin WA sur youtube où il est ou a été dispo en intégralité.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Même pas peur.



6/6

1993 : Hélas pour moi
2000 : L'Origine du XXIe siècle

Hélas pour moi représente vraiment ce qu'aurait pu être le cinéma de Godard plus souvent s'il n'y avait pas un tel rapport tendu au milieu de la production qui l'entoure. Depardieu à son top (quand on connait les pb de tournage, c'est quand même surprenant), la portée immense de cette histoire de Dieu qui descend sur Terre, l'ampleur, les idées de cinéma constantes, et surtout une beauté formelle ahurissante. Je renvoie à la bande-annonce, montée par Godard d'ailleurs (c'est très bien, c'est vraiment un résumé de la forme qu'a le film), qui déchire tellement en terme de montage, de mise en scène, de charisme !



Après, y a toujours les mêmes tics, les aphorismes, le sérieux, le montage son qui peut casser les couilles, les jeunes acteurs pas bon, mais c'est tellement chipoter face à tout le cinéma qu'on se prend non-stop dans la gueule... Rien que l'introduction du film, qui te colle direct à ton siège.


L'Origine du XXIe siècle c'est un concentré de tout ce que je préfère de sa période collage/montage, une remontée hallucinée dans le temps, comme une expérience d'hypnose qui fait revivre les vies passées, en s'enfonçant de plus en plus dans l'horreur mais aussi dans la chaleur d'une certaine nostalgie. On a l'impression à la fin du film que le début du siècle est une époque lointaine, archaïque, avec laquelle on a plus rien en commun. La liberté de montage est risquée, c'est vraiment des marabouts-bout-de-ficelle qui jouent avec l'inconscient, mélangeant toutes les époques, et parvenant néanmoins à donner une vraie impression de "résumé" très juste des différents âges. Et ça crée des enchaînements improbables, magnifiques (la jeune fille étourdie à qui ont dit "bonne nuit", si quelqu'un sait de quel film ça vient d'ailleurs...). Bref, un petit joyau, même si j'ai une réserve sur la voix-off féminine, pas nécessaire.



4-5/6

1963 : Le Mépris
1979 : Sauve qui peut (la vie)
1982 : Passion
1983 : Prénom Carmen
1985 : Je vous salue, Marie
2010 : Film Socialisme (la première partie !)

Les films où je sens vraiment l'envie de cinéma ample, solide, rigoureuse, où les cadres et la mise en scène me foutent des claques. C'est inégal : j'adore la majesté du Mépris mais ca a pas la liberté et la splendeur graphique que peuvent avoir les films des années 80. J'aime la beauté de la période des années 80, mais c'est moins uni, c'est une série de pics fulgurants dans des ensembles parfois pas très cadrés. Cette veine là reste néanmoins ce qui fait que j'aime vraiment Godard, et puis c'est une période où son cinéma me semble aimable, à mille lieu du ronchonnage de vieux.



4,5/6

1960 : À bout de souffle
1965 : Pierrot le fou

Du mal avec toute cette période insolente/parisienne qui me tape sur la système, mais ces deux-là s'en sortent mieux. Dans le premier, je concède à la revision une vraie fluidité de mise en scène qui est déjà là, un élan qui marche souvent. Le second m'épuise rapidement, mais il a une rigueur dans les envolées de montage (le début, surtout) qui font que j'accroche bien.



4.5/6

1976 : Six fois deux
1982 : Lettre à Freddy Buache. À propos d’un court-métrage sur la ville de Lausanne
1982 : Scénario du film Passion

Trois essais comme y en a beaucoup dans la filmo apparement, et c'est très bien, très sympa à suivre (pas vu l'intégrale de la série TV, par contre). Je pense que Godard est pas mauvais dans les courts, ca lui évite de se disperser.



1-4/6

1960 : Le Petit Soldat
1961 : Une femme est une femme
1963 : Les Carabiniers
1964 : Bande à part
1965 : Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution
1987 : Soigne ta droite.
2004 : Notre musique

Faudrait sans doute revoir Alphaville... L'impression de films faits à la chaîne, comme réservoir de petites idées marrantes, mais qui ne forment que rarement un tout cohérent, charismatique. Alors certes, y a Karina et la façon dont elle est filmée (une fascination réelle, communicative) qui fait le lien ; la scène de danse de Bande à part, la sécheresse du Petit soldat, le début vif de Soigne ta droite,quelques belles idées, mais ce dispersement plein de pose m'a toujours plus irrité qu'autre chose.



0/6

1958 : Charlotte et son Jules

Beurkissimo !





Et ceux qui me disent bien :

1962 : Vivre sa vie
1966 : Masculin féminin
1990 : Nouvelle vague

Et les Histoire(s) du cinéma... J'en avais vu des bouts y a longtemps, ca me perdait souvent. Puis plus récemment, en connaissant une partie des films utilisés, j'en ai revu des passages et ca m'a complètement accroché. Dès qu'on connaît les référents ca déploie toute sa force, et c'est un plaisir de montage constant. Je pense me le garder pour dans quelques années, quand j'aurais assez vu de films pour pouvoir jouer au jeu en direct, jongler en même temps que le film, mais de loin ca s'annonce passionant.

6/6
Histoire(s) du cinéma
Je ne connais pas les cinq heures par cœur, c'est inégal, je n'y comprends rien ... Mais je suis scotché tout du long. Je pense contrairement à Tom qu'il n'est pas nécessaire de connaître les références (extraits de films, citations, musique) pour apprécier, je préfère voir la chose comme une énorme explosion d'images et de sons qui convoque tout un siècle d'Histoire. J'ai souvent vu ce film dans un état d'extrême fatigue ou d'extrême ébriété, en compagnie d'amis dans le même état que moi (fin de soirée, quand tout le monde était déchiré sur mon canapé en gros, en attendant le premier métro). Et c'était à chaque fois fabuleux, on rentre dans un état second, on n'a pas de scrupules à s'endormir devant tel ou tel passage et ce puisque l'expérience se retrouve alors encore meilleure. Un énorme morceau de cinéma.

Pierrot le fou
Frais, vivifiant, libertaire : un vrai bonheur.

Week-end
Je me demande si ce n'est pas le film le plus violent (et même haineux - mais une haine savoureuse, heureusement) que j'ai vu. C'est jubilatoire du début à la fin, au niveau du montage et de la mise en scène c'est un vrai festival, et Jean Yanne est incroyable. J'adore.

Vivre sa vie
Dans mon panthéon de rôles féminins, il y a Faye Dunaway dans "Bonnie & Clyde", et Anna Karina dans "Vivre sa vie". Ses regards caméra sont tous extraordinaires. Très grand film.


5/6
Le Mépris
Plusieurs très grandes scènes mais je n'accroche pas à tout, et ça me laisse assez froid. Trop sage je trouve.

Alphaville
Film très étrange, assez bancal mais d'une invention constante. Godard transforme les signes visibles dans Paris (flèches, feux, etc.) en des symboles SF.
Le film de SF que tout le monde pourrait faire.

Tout va bien
Un film sur la lutte des classes qui reste encore très fort en 2010 (surtout ce plan avec les ouvriers qui défilent en tenant un panneau "La retraite à 60 ans !" ...). Je trouve le montage absolument brillant. Comme pour la plupart de ses films l'émotion ne vient que de la forme, je ne suis jamais touché par les situations en elles-mêmes, c'est ce qui empêche ce film sublime de passer à 6/6.

Notre musique
Pas fan du second chapitre mais le 1er et le 3e envoient du bois ! D'ailleurs le 3e, doux et lumineux, était très intéressant car semblait dire que Godard allait revenir à un cinéma plus limpide après ce film. On a vu avec "Film socialisme" que ce n'était pas vraiment le cas. Il ne s'assagira jamais le bougre !

Film socialisme
Un de mes films préférés de 2010. Pas toujours excellent (le second chapitre, mollasson et assez raté ...) mais il y a des moments de très grand cinéma qui surclassent la plupart des films vus cette année, du coup il mérite bien son 5/6. Encore une fois, la preuve que le cinéma de Godard fonctionne sur moi par fulgurances, il n'y a aucun de ses films que je trouve parfait, mais des scènes qui resteront toujours en mémoire, il y en a des dizaines ...

4,5/6
Prénom Carmen
A bout de souffle

4/6
Une femme est une femme
One plus one / Sympathy for the devil

3,5/6
Le petit soldat
La chinoise
Une histoire d'eau

2/6
2 x 50 ans de cinéma francais
Charlotte et son Jules

1/6
Hélas pour moi
Énorme ennui, Godard se caricature, j'ai arrêté au bout d'une demi-heure.


Ses périodes que je préfèrent sont les années 90/2000 (même s'il m'en reste un paquet à voir là-dedans) et la période post-nouvelle vague (avec "Pierrot le fou", "Week-end", ...). Très envie de voir "2 ou 3 choses que je sais d'elle", "Sauve qui peut (la vie)", "Passion" et "JLG/JLG"

Yeaaah, diamétralement opposés ! (même pas le début ?)
Pour Les histoires, je dis pas connaître un à un chaque film, mais simplement que quand on sait grosso-modo de quoi on parle, avec quoi on joue, ca prend une puissance supplémentaire. Y a des passages sublimes qui nécessitent pas forcément (je pense aux anges-porno, ce genre de trucs vraiment magnifiques), mais comme toujours chez Godard je trouve qu'il y a d'abord une entrée dans le film qui est fracassante, et que très vite à force d'être largué (de tout simplement pas savoir ce qui est en jeu à l'écran), on finit par lâcher un peu, et que c'est dommage.

Pareil, j'aime énormément. J'ajoute que je l'ai étudié en cours de littérature, après un an passé à disséquer le mythe d'Amphitryon, et que ça m'a donné certaines clés (pas toutes vu que, comme à son habitude, Godard cite un tas de choses - notamment Faulkner pour la nième fois). A noter le très beau titre donné à un article de l'époque : Godard 93 - Amphitryon 39.

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Je réessaierai à l'occasion. Je connaissais très peu le cinéma de Godard quand je l'ai vu.

Sinon, je ne sais pas si vous avez vu mais sort ce mardi 16 novembre un coffret regroupant certains de ses films qui étaient jusque là inexistants en DVD Z2 FR :
http://www.amazon.fr/gp/product/B0040ZK ... T6SD3MWFJE

- Bande à part
- Une femme mariée
- Week-end
- Tout va bien
- Sauve qui peut la vie
- Je vous salue Marie
- Soigne ta droite
- For ever Mozart
- JLG-JLG

Je n'ai vu que "Week-end" et "Tout va bien" dans le lot, hâte de voir le reste.

Et en 2011, ça sera le tour du coffret "Godard politique". J'espère qu'il contiendra les films faits avec le groupe Dziga Vertov en 68, ça m'intrigue beaucoup.

Gaumont aura décidément mis du temps à éditer tous ses films ... (déjà qu'on avait attendu des plombes pour le coffret des Histoire(s) ...)

Grosse attente pour ce coffret, déjà sur ma liste de Noël. Cependant, je trouve le choix de films un peu bizarre (j'ai du mal à trouver une unité) et j'ai un peu peur des bonus (notamment les interviews récentes où Godard bafouille des trucs qu'on comprend pas en machonnant son cigare). Je ne savais pas qu'un autre coffret était prévu, par contre, c'est cool !

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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C'est vrai qu'elle est zarb cette sélection, mais je suppose que c'est pour des problèmes de droits. Merci pour le lien !