Forum de FilmDeCulte

Mind Game issu du studio 4°C (auteur notamment de Spriggan d'Amer Béton et de certains Animatrix) est l'adaptation du manga éponyme de Robin Nishi (qui fait d'ailleurs une apparition délirante dans le film). Je n'ai jamais lu le manga mais en tout l'anime ne ressemble à strictement rien de connu. A l'image de son affiche c'est un foisonnement, un feu d'artifices d'images éparses et de techniques d'animation différentes au sein d'une narration totalement inédite entre passages fragmentés a priori incompréhensibles et moments totalement autres. Il faut sincèrement le voir pour le croire, tellement les auteurs du film vont à fond dans une expérimentation de tout les instants. Mais là où ils ont génialement réussis c'est que si au début l'animation paraît laide (on dirait un peu du Bill Plympton), si on ne comprend pas très bien où ils veulent en venir, peu à peu le film se déroule et devient tout simplement limpide au sein même de son système si hétérogène et complètement fou. Et finalement c'est une espèce d'ode à la vie desespérée, une course effrénée vers le bonheur. Et ça s'exprime dans des fulgurances absolument dantesques. Des scènes d'action (il y en a 2 majeures en fait) absolument vivifiantes et energisantes.

Voilà, j'en parle assez mal mais c'est un film à vivre, une expérience et il est assez difficile d'en dêméler ce qu'il peut évoquer. Et vraiment voir tellement d'inventivité dans un seul film, tellement d'idées, de moments de poésie s'alliant à des moments d'humour totalement non-sensique, des influences tellement diverses que ça suffit à me redonner foi dans le cinéma (ouais rien que ça).

Par contre c'est une honte que le film ne soit jamais sorti en salle en France (alors qu'on vient de nous balancer un nouveau Ken le Survivant) et qu'il n'existe même pas en DVD dans nos contrées.

5.5/6

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CroqAnimement votre

Un bijou avec ses explosions de couleurs et de formes. Effectivement, il y a des fulgurances rythmiques assez incroyables avec notamment cette course frénétique sur des vagues. Toute la partie sous-terraine avec le vieux fou qui leur apprend à embrasser la vie donne le sourire. Le reste est parfois trop didactique ou trop lourd (le tout début et la toute fin notamment) mais le message d'amour et de vie fait plaisir, surtout parce qu'il est établit dans un style formel très expressif que l'on trouve essentiellement dans ce genre de production.
5/6
Dans le même style des passages survitaminés de Mind Game, mais plus fou encore, je conseille vivement le fantastique Dead Leaves (Productions I.G. - Ghost In The Shell - cette fois) avec ce type à tête de tv fou de sodomie.

Ouuuuuuuuh, je connaissais pas, mais vous venez de me donner grave envie

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On a frôlé la fissure anale...

Je vois ce que tu veux dire mais non au contraire, je trouve ça plutôt brillant d'un point de vue narratif dans ce qe cet amoncellement d'images balancées en vrac peuvent révéler sur tout ce qu'on vient de voir. Comment avec quasiment rien le spectateur et son système éduqué à l'image peut avec trois fois rien reconstituer des morceaux d'histoire, peut imaginer des vies entières. Je trouve ça assez fort personellement.

Sinon pour Dead Leaves j'en avais entendu parler, je vais essayer de me jeter dessus. Ainsi que sur les autres prods 4°C, notamment Cat Soup du même réal que Mind Game.

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CroqAnimement votre

Il ne m'ait jamais venu à l'esprit de vouloir connaître cela. Ce qui me fascinait, et que flashback et amoncellement d'images détruisent un peu à mon sens, c'est de vivre un moment unique de l'émancipation d'un groupe de vivants. Ajouter cette imaginaire, que je respecte dans la forme, ça reste plus du gadget pour moi, ce syndrome Kon Satoshi très anime japonaise du jamais s'arrêter à la fin parce qu'on parle de l'universalité. Ca m'a toujours un peu gêné.

Oui c'est pas faux, on retrouve un peu ça dans Paprika notamment. Moi j'aime bien, il y a comme une volonté d'embrasser le monde entier à travers tout ça et je trouve que ça colle bien au reste du film (pour Mind Game).

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CroqAnimement votre

Exact. Pour moi c'est un peu lourd, mais c'est le spectateur qui décide et cette notion, ils la maitrisent très bien . Sinon, voit Dead Leaves, c'est plutôt l'opposé tout en restant dans une certaine joie de vivre.

Yeaaah ya un sujet. 5.5/6. Un peu les mêmes raisons qu'Art Core.

C'est délirant, vivant, l'animation est magique, c'est poétique, ya des moments gigantesques (la course avec Dieu, la peinture dans le ventre de la Baleine, la sortie)...

Dead Leaves, j'ai un peu moins aimé, mais ça reste du haut du panier. Par contre c'est americano-japonais.

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I am the constant. You were always a variable.

Ah ? J'ai vu ça nulle part... Enfin peu importe en fait.

Ça m'avait saoulé à mort ce film... Du chaos maestro, des effets tous azimuts, pour pas toujours grand chose de probant au final. La course finale est impressionnante, mais dans le genre "cinéma-performance qui me laisse méga-froid", ça se pose en modèle du genre.

@oncletom : je sais plus ou j'ai vu ça. Je confonds peut-être. Et, au final, on s'en fout en effet.
edit : en fait, ce serait basé sur une création américaine en CGI mais j'arrive pas à retrouver plus d'infos.

@Tom : ah ? Perso je trouve qu'il y a un désir de liberté dans ce film plus qu'une recherche de performance.

Après je suis biaisé envers tout ce qui est foutraque, joyeusement chaotique et absurde (ma référence restant FLCL et Abenobashi : Gainax forever).

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I am the constant. You were always a variable.

Super film, bien détraqué, et je crois bien que je l'ai vu grâce à vous .
En démarrant le film juste pour voir si mon...ahem téléchargement légal payant très cher avait marché, j'ai trippé sur le premier plan, et je l'ai plus lâché.

Le rétro, la pluie, le fou furieux qui sort de la bagnole : c'est parti pour un délire haletant, dans lequel on perd le fil parfois, mais qu'on retrouve presque toujours même si les absurdités ont l'air de s'enchaîner en mode aléatoire.
Effectivement ça rappelle Plympton (que j'aime aussi), mais alors un Plympton qui aurait abusé des champis.

Bon, c'est vrai qu'il y'a des moments où on finit par se foutre de ce qui peut arriver aux personnages, mais on sait que ce sera sûrement marrant / frappant / original. J'étais confiant, décontracté du gland.

Ca doit être du genre 4.6666667/6, pour les amateurs de nombres.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

C'est un chef d'oeuvre et Masaaki Yuasa est un génie. A voir ça dernière série en date "The Tatami Galaxy" d'un style graphique bluffant et sublime (et différent de Mind Game, Yuasa se renouvelle à chaque oeuvre) totalement à part dans le monde l'anime. La série était disponible en vostfr (12 episodes si je me souviens bien) en streaming légal sur le site de Kaze en 2010 mais je ne sais pas si elle y est toujours. Elle est trouvable en tous cas,.. Je ne suis plus trop fan d'anime japonais. Mais le travail plastique de Yuasa se démarque totalement dans The tatami galaxy des camions d'animes qui débarquent chaque année, on est très proche de l'estampe de Hiroshige, de Hokusai ou de Tani Buncho pour les arrières plans, melé parfois avec des prises de vue réelles (comme dans Mindgame), une histoire attachante qui ressemble un peu à celle d'un jour sans fin avec bill murray (un étudiant répète ces deux années universitaires en boucle en expérimantant à chaque fois une fillière differente). C'est beau, inventif, surprenant, je suis vendu, je recommande

le film est dispo sur Mubi