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 Sujet du message: Fair Game (Doug Liman - 2010)
MessagePosté: 21 Mai 2010, 11:17 
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Antichrist
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La seconde guerre en Irak et le mensonge d’Etat quant à la présence d’armes de destruction massive n’en finissent plus de hanter le cinéma américain contemporain. Après Green Zone de Paul Grengrass, traque des ADM sur la terre irakienne avec Matt Damon dans le rôle principal, voici Fair Game de Doug Liman. Coïncidence troublante : les deux hommes se sont succédé derrière la caméra pour la trilogie Jason Bourne, chef d’œuvre récent du cinéma d’espionnage. Depuis quelques années déjà, une nouvelle génération de cinéastes renoue avec l’un des genres qu’affectionnait Hollywood dans les années 70 : le film d’enquête pour dénoncer les pouvoirs occultes du monde paramilitaire et des milieux financiers.
Parfaite Naomi Watts

Édifiant dans son déroulement, Fair Game se base sur une affaire célèbre aux Etats-Unis, celle de l’agente de la CIA Valerie Plame-Wilson, dont le nom fut lâché dans la presse à la suite d’un article de son mari, ex-diplomatique, qui contestait dans les colonnes du New York Times la vente par le Niger d’uranium enrichi à l’Irak. Après quatre ans de procédure, Scott Libby, ancien directeur de cabinet de Dick Cheney, alors vice-président de George W. Bush, fut condamné à deux ans et demi de prison en plus d’une lourde amende. Le film de Doug Liman s’articule en deux parties : la première, plutôt dispensable, sur le travail au quotidien de Valerie Plame au sein de la CIA, la seconde, passionnante, démontre des ravages de la divulgation de son identité sur sa vie personnelle.

Si le film est de facture très classique dans la mise en scène et la narration – avec l’inévitable discours final sur la défense de la démocratie américaine -, Naomi Watts et Sean Penn forment un très beau couple de cinéma. Formidable en femme forte qui finit par craquer devant la machine d’Etat, l’actrice de Mulholland Drive donne une vraie densité psychologique au personnage de Valerie Palme, et permet de mieux comprendre les épreuves qu’elle a traversées. Il n’y pas de révélation à attendre de Fair Game. Depuis l’élection de Barack Obama, les agissements des faucons de l’ère Bush ont été mis à jour si bien que le film parait déjà daté dans son propos. Reste le très beau portrait d’une femme prise dans le tourbillon de l’Histoire et le plaisir de retrouver un cinéma américain efficace et intelligent.

4/6

putain je fatigue, on dirait presque du Yves.


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MessagePosté: 21 Mai 2010, 11:24 
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Karloff a écrit:
La seconde guerre en Irak et le mensonge d’Etat quant à la présence d’armes de destruction massive n’en finissent plus de hanter le cinéma américain contemporain. Après Green Zone de Paul Grengrass, traque des ADM sur la terre irakienne avec Matt Damon dans le rôle principal, voici Fair Game de Doug Liman. Coïncidence troublante : les deux hommes se sont succédé derrière la caméra pour la trilogie Jason Bourne, chef d’œuvre récent du cinéma d’espionnage.


Je flippe un peu d'ailleurs du syndrome "porte ouverte" comme pour Greengrass.
Dfaçon, Liman, c'est un film sur deux 4 et un film sur deux 5.
Cuilà c'est censé être le 4.

Citation:
putain je fatigue, on dirait presque du Yves.

Lol.

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MessagePosté: 21 Mai 2010, 11:27 
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Antichrist
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ça enfonce des portes mais c'est davantage centré sur les personnages donc ça passe mieux.


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MessagePosté: 21 Mai 2010, 17:03 
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Elle a belle gueule la seule entrée américaine de la compète l'année où tout le monde twittait que les yankees se bousculaient pour y être. Toute petite chose ni bonne ni mauvaise, sorte de téléfilm HBO sobre (comprendre sans aucun tic branchouille qu'on pouvait imputer a priori à Liman) sur un mini anarchement médiatique contre une ex agent de la CIA et son mari qui a signé un article démontrant la non-existence d'armes de destruction massive, Fair Game utilise des images d'archive télé de Bush et Rice mais navigue plus dans le drame en chambre que dans la conspiration d'état. Ca s'appelle du remplissage.
3/6


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MessagePosté: 03 Nov 2010, 23:29 
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Très agréable surprise que ce Fair Game que je n'attendais plus, suite aux échos foruméens cannois tous situés entre 3/6 et 4/6, mais aussi parce que je craignais un film un peu évident dans son déroulement, dans son relatage de faits réels, et j'imagine que beaucoup y verront très exactement ça mais j'ai été soulagé de voir que le film ne souffrait pas du syndrome "enfonçage de portes ouvertes" de Green Zone, qui traite du même sujet (le mensonge autour des armes de destruction massive) de manière différente (action sur le terrain).

(bon, j'ai souvent reproché aux gens d'encenser en film sans pouvoir s'empêcher d'en descendre un autre mais ici, la comparaison s'impose, vu le parcours similaire des deux bonhommes donc je vais me permettre un écart pour mieux parler du Liman)

L'intelligence du film de Liman est multiple.
Tout d'abord, il ne limite pas son film au "quoi" (contrairement au Greengrass dont l'intrigue se réduit presque à "ah bah y a pas de bombes hé") mais s'attarde sur le "comment", embrassant pleinement le genre du film d'investigation (que Greengrass mariait difficilement à l'aspect "Bourne"), ce qui lui permet de traiter de manière suffisamment exhaustive comment les enquêtes initiales sont menées, comme le gouvernement s'en est mêlé, comment le mensonge se construit, etc. Il n'y a aucun "scoop" dans ce film qui arrive 7 ans après les événements mais au moins, il y a des détails, appuyés sur des faits.
Ensuite, et c'est sans doute le plus gros atout du film, Liman confère à son oeuvre une dimension intimiste qui donne une âme à tout ce blabla pas inédit, un drame humain jamais surfait, jamais "fat", qui porte le film et surtout, l'habite de personnages, auxquels on s'attache, qui sont vivants (à l'inverse des pantins archétypaux de Green Zone dont les protagonistes sont "Le Soldat" et "La Journaliste" et "Le Connard du Gouvernement" sans oublier "Le Bon Arabe").

Ces deux aspects témoignent aussi de la maturité qu'atteint Liman avec ce film, vu qu'il revisite des aspects de The Bourne Identity (l'agent lâché par son gouvernement manipulateur) et de Mr and Mrs Smith (le couple en crise à cause de leurs tafs pour le gouvernement) mais en abandonnant complètement le registre du blockbuster et de l'action pour raconter cette fois une histoire vraie, avec de "vrais gens", ces agents et diplomates qui livrent leurs combats dans des bureaux avant de rentrer à la maison pour en livrer de nouveaux avec leur famille et amis.
En cela, je trouve le film très réussi, cette échelle humaine.
On sent que ça lui tient à coeur à Liman (dont le père était un avocat réputé notamment pour avoir été le principal juriste dans le procès Iran-Contra sous l'administration Reagan). Ou les conséquences sur la vie familiale d'oser s'attaquer publiquement à un gouvernement (de droite). C'est plus proche de The Insider que de Green Zone quoi.

Et bien qu'il ait cette échelle humaine, Fair Game ne délaisse pas pour autant le thriller politique.
J'adore le côté "vénère" de bon nombre de scènes avec Sean Penn (quand il corrige ses amis un peu beaufs ou à la pose rebelle, quand il se met en colère contre sa femme parce qu'il a comme valeur la Vérité, ou évidemment quand il livre son dernier speech, digne d'un Sorkin ou d'un Stone).
Je kiffe le côté nerveux de certaines séquences (comme cette idée toute conne de se faire succéder super rapidement l'action d'entourer un visage sur une photo, répétées sur différentes photos, en gardant toujours le cercle au même point dans le cadre, créant une spirale interminable, uniquement par le montage).
La mise en scène reste relativement sobre, ou plutôt humble je dirais, abusant parfois un peu trop de la caméra portée tout en gardant une image très propre et très froide qui sied parfaitement à l'intrigue bureaucratique ou à l'implosion sourde du ménage, aussi grise, à plus d'un titre, que la situation.

Ca met un petit moment à démarrer et un petit peu trop longtemps à finir, mais j'aime assez le temps que prend le film, racontant la grande Histoire à travers la petite, celle du couple Wilson, seul contre l'Etat.
And the truth shall set you free...

4,5-5/6

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MessagePosté: 06 Nov 2010, 11:48 
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J'ai trouvé ça en tout point abominable, lourdaud, je n'en peux plus de cette écriture étouffante, qui se doit d'être édifiante, démonstrative à chaque scène, ceci appuyé par une mise en scène d'une laideur et d'une nullité consommées (travellings de luxe volontairement perturbés par des à-coups pour "faire réel") et un surjeu permanent. Quant au procédé qui veut à tout prix ne pas distinguer le réel et la fiction, les entremêler jusqu'à la confusion, ça s'appelle de la propagande et c'est assez dégoûtant.

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MessagePosté: 06 Nov 2010, 12:03 
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Zad a écrit:
Quant au procédé qui veut à tout prix ne pas distinguer le réel et la fiction, les entremêler jusqu'à la confusion, ça s'appelle de la propagande et c'est assez dégoûtant.


TOI qui dit ça :D


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MessagePosté: 06 Nov 2010, 12:07 
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MessagePosté: 06 Nov 2010, 12:13 
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Passemerveille, Les dragons n'existent pas.


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MessagePosté: 06 Nov 2010, 12:21 
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Et bien? Où est-ce que les films entretiennent la confusion, essaient de faire croire que le réel est la fiction ou la fiction le réel? Ils jouent sur la marge mais ils sont très clairs. Là, le film veut suppléer au réel, la fin avec la transposition en images d'archives est affreuse

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MessagePosté: 06 Nov 2010, 16:23 
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C'était une boutade, je n'ai pas vu le film ;) Disons que ta phrase prise hors du contexte laisser penser à une contradiction avec ce que tu fais.


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MessagePosté: 06 Nov 2010, 16:26 
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justement dans mon travail sans cesse il est question de point de vue, de transparence du point de vue et de la mise en scène. J'y mets un point d'honneur.

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MessagePosté: 06 Nov 2010, 19:16 
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deudtens a écrit:
C'était une boutade, je n'ai pas vu le film ;) Disons que ta phrase prise hors du contexte laisser penser à une contradiction avec ce que tu fais.

EPIC FAIL.


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MessagePosté: 06 Nov 2010, 19:23 
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Hein ?


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MessagePosté: 06 Nov 2010, 19:49 
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Laisse, il commentait sa propre vie.

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