Forum de FilmDeCulte

Froid, méthodique et toujours tiré à quatre épingles, Gene n'est pas un homme qu'une femme peut plaquer comme ça. A Eva, son ancienne maîtresse, il fait le plus cruel des cadeaux d'adieu: un mamba, le serpent le plus venimeux du monde. Enfermée dans son loft en présence du reptile, Eva n'a aucune chance de survie. C'est du moins ce que pense gene qui, à distance, suit la chasse de son serpent...

Journée du bis rital, avec ce film sélectionné à Avoriaz que j'avais loupé à l'époque (et que je pensais américain - faut dire que tout est fait pour renforcer l'illusion), ce Mamba laisse à penser qu'on a bel et bien perdu quelque chose en route dans le cinéma de genre ces dernières décennies. Ce côté direct, resserré (1h17, générique compris), débarrassé de toute emphase, qu'on a perdu avec le passage aux années 90. A titre d'exemple, j'adore Crawl, mais on pourrait retirer toutes les conneries sur les rapports familiaux, le père qui pousse sa fille à vaincre, etc. Mamba, ça va à l'essentiel, on n'est pas là pour perdre notre temps, et passé le petit numéro d'acteur du toujours réjouissant Gregg Henry, on attaque dans le dur le huis-clos avec ce connard de serpent qui risque de m'empêcher de dormir. Pourtant ça ne vole pas toujours haut, des facilités il y en a un paquet (la nana occupe forcément un loft sans fenêtre, avec des escaliers, une grande baignoire, des plantes, etc.), des dialogues débiles aussi, une actrice médiocre... mais ça fonctionne bien, comme peut fonctionner une petite série B à l'ancienne quelques dizaines de crans en dessous d'un Halloween. Comme le dirait très justement feu Billy Hayes : "ça fait du bien par où ça passe".

3.5/6

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