Forum de FilmDeCulte

Mason, un SDF au lourd passé, est approché par Walter Cole, un bénévole qui lui sauve la vie alors qu'il s'apprêtait à mettre fin à ses jours. Cole lui propose alors un entretien d'embauche comme guide de chasse pour le compte d'un certain Burns. Mason accepte d'accompagner le groupe de chasseurs, ne se doutant pas de l'idée très particulière qu'ils se font du gibier idéal...

Sorti un an après Hard Target, réalisé par un proche collaborateur de Spike Lee qui a surtout fait carrière dans la télé (The Wire et Treme, notamment), Surviving The Game reprend l'idée de base à l'origine du classique The Most Dangerous Game : la chasse à l'homme.

Ce qui frappe dès les premières secondes, c'est l'aspect téléfilm, dans le rythme, les cadrages, l'image terne. Même s'il faut que je le revoie, toute comparaison avec le film de John Woo devient donc aussitôt hors propos. C'est pas le même game lol.

Maintenant qu'on sait que c'est moche, que reste t-il ? Passées les vingt premières minutes un peu longues et cringe, malgré un Ice-T toujours sympathique, son personnage se retrouve donc dans un chalet au milieu des montagnes boisées en compagnie des chasseurs : Rutger Hauer en meneur réptilien qui transpire le vice, le toujours incroyable Gary Busey en psychiatre de la CIA, avec son monologue d'origin story complètement buseycore, John C. McGinley crispé comme jamais, F. Murray Abraham en loup de Wall Street qui tournera en boucle sur le "ceux qui ne sont rien" macroniste et Charles S. Dutton en rabatteur goguenard, sorte de bizarro Bill Duke de Predator. Une belle brochette de sales gueules typiques de l'époque, connues pour tout donner même quand c'est pas terrible.

Grosse poussée de monstruosité à partir de là pour bien poser que les chasseurs sont tous des enculés, puis la chasse en elle-même qui vire au jeu de massacre attendu mais pas trop long. La charge politique est évidente, entre prédation capitaliste et racisme, sorte d'avant-goût sommaire mais tout de même joueur de Get Out. Bref, c'est un long épisode de Tales From The Crypt dans lequel les acteurs s'amusent, un peu comme JulienLepers le notait pour Trespass. Tout du long on se plaît surtout à imaginer ce que l'idée et le casting auraient justement donné aux mains de Walter Hill, McTiernan ou au pire Renny Harlin.

Gros bide au box office.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

D'ailleurs, coïncidence cosmique, Dickerson a réalisé le premier long-métrage tiré des Tales of the Crypt des 90s : Demon Knight. Aussi bancal et fauché (et raté), mais qui a également ce côté cauchemar des exclus dont tu parles.

Pas revu Que la chasse commence par contre.
En plus efficace, on peut aussi citer l'inénarrable American Warrior II de Sam Firstenberg, avec son groupe de néo-nazis dans le bayou... oui, un peu comme Hard Target... sauf qu'eux en plus, ils se déguisent.

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Je garde un bon souvenir de Demon Knight.
Plus réussi que Bordello of Blood.

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ça ressemble plus à ce que tu es en droit d'attendre d'un film Tales From The Crypt, Bordello... c'est plus une pochade (bon, j'aime les deux, mais le format court fait aussi la force de la série TV)

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Pitch de Zemeckis et Gale. Mais passer après Une nuit en enfer leur fait pas du bien.

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