Forum de FilmDeCulte

George et Martha rentrent d'une soirée arrosée à la faculté où George enseigne et que dirige le père de Martha. Ils ont invité un couple de nouveaux venus à prendre un dernier verre. Un jeu cruel va commencer. Une histoire de blessures réelles et de remèdes imaginés basée sur l’excellente pièce de Edward Albee.

ARK ARK ARK j'ai détesté et je suis assez surpris. Mais dès le début, je trouve que Mike Nichols ne parvient pas à se défaire de la pièce originale, le seul travail d'adaptation à l'écran semble être de faire changer les personnages de pièce ou de passer caméra à l'épaule quand ça devient chaud (et encore c'est très rare). Sinon c'est tout raplaplat. Le reste m'a semblé étouffant dans le mauvais sens du terme, pas étouffant parce qu'intense ou saisissant, étouffant à force d'hystérie ininterrompue en tour de force je suis bourré je vous dégueule ma haine Hollywodiennement votre. Quelque chose de très artificiel qui rend tout ça assez insupportable à mes yeux, où la cruauté annoncée tourne un peu à vide, conclue par un dernier plan annoncé par haut parleur...

Berk.

1/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je suis tout à fait d'accord avec ton commentaire Bliss: mise en scène minimaliste et hystérie continue m'ont finalement oté tout intérêt de visionnage. A contrario, Closer était parfaitement maîtrisé et bandant.

Grosse mauvaise surprise quand je l'avais vu, de la grosse hystérie qui tache, insupportable.

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Janet

Quasi detesté également ce verbiage pompeux et faussement ironique. On a envie de tuer les deux personnages principaux dès les premières minutes et le film à la mauvais goût de durer 2h10...

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CroqAnimement votre

Tout l'inverse de Un Tramway Nommé Désir, en somme?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, voilà... Le Kazan est sublime et le Nichols est lourd.

C'est même incomparable. Kazan c'est le maître.

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Oui moi j'adore Un Tramway par contre. Cela dit, Qui a peur... ça reste un classique adoré par plein de gens, l'unanimité ici c'est juste que les astres sont placés comme ça.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je n'ai pas vu Qui a peur.. mais ce que vous disiez sur l'hystérie et la mise en scène qui ne dit rien me faisait penser à Un Tramway, ou la violence est avant tout intérieure, et où la mise en scène ne cesse ne refléter les états psychologiques des personnages.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mais Nichols ne serait-il pas hyper surestimé par hasard ?

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N'écoutez pas Film Freak

Bah le mec débute en enchaînant Qui a peur... et Le Lauréat qui ont tous les deux fait date donc c'est quelque chose qui reste, après des films comme Silkwood (pas vu) ou Working Girl (qui cartonne et qui est très emblématique de l'époque où il a été tourné, comme un Lauréat vingt ans plus tôt), et si ses années 90 ont été plus discrètes, le carton d'Angels in America est venu annuler ça. Puis ça reste un directeur d'acteurs très respecté dans le star system avec ses comédiens nommés une fois sur deux aux Oscars, et c'est un mec qui a fait son chemin à Broadway aussi où il a gagné 37.000 Tony (et ça personne n'a vu les pièces donc difficile de juger la surestimation).

D'autant que je suis pas sûr qu'il soit vraiment considéré comme un réal de ouf, peut-être plus comme un faiseur prestige. Qui a peur... , Le Lauréat ou Working Girl sont super connus, je sais pas si on connait vraiment leur réalisateur (ou que ces films soient loués pour leur mise en scène).

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Doll, it's a heartbreaking affair

Il me semble qu'il a une super bonne réputation aux US où il est trés respecté, peut-être à cause de cet aspect prestige, directeur d'acteur de luxe, Oscar, Tony etc... (ce qui, personnellement, ne me le rend pas particulièrement sympathique, mais bon...).
Et peut-être qu'on confond des films qui font date (comme le Lauréat et Virginia Wolf) avec des films qui deviennent des classiques. Cela dit, je ne sais pas trop dans quelle mesure ses films ont pu influencer le cinéma américain...

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N'écoutez pas Film Freak

Je ne pense pas qu'il ait influencé le cinéma américain. C'est un bon faiseur (même si ce terme me gonfle), Le Laureat possède beaucoup de charme quand même. Je pense néanmoins qu'il est surestimé.

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Surestimé ou pas, Le Lauréat je crois que c'est vraiment un classique voire un culte, qui a engendré un nombre infini d'hommages/références...

Un "article" intéressant sur le tournage du film (en fait un extrait d'un livre récent sur les 5 films nommés à l'Oscar du meilleur film en 67) :
http://www.ew.com/ew/article/0,,20176758,00.html

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Janet

Je pleure en lisant les commentaires précédents.

Pater dimitte illis non enim sciunt quid faciunt (C'est bon je viens de sauver vos âmes, ne me remerciez pas c'est tout naturel)

C'est toujours dur de parler d'un de ses films préférés donc je vais essayer de le faire tout en restant raisonnable. La ou le film est formidable c'est qu'il n'a aucune histoire et passionne cependant pendant 2h10, Burton et Taylor qui au premier abord ne peuvent pas se supporter se dévoilent petit à petit comme des êtres qui se méritent et qui se moquent royalement de leurs invités comme pendant leurs divers jeux comme les appelle Burton ou tout le monde se fout (et s'en prends au passage) sur la gueule. Ce qui excellent c'est qu'on ne sait jamais quand Burton et Taylor sont sérieux ou non (CF l'histoire super glauque de Burton qui se révèle être la sienne ou pas en fait...), l'histoire du gosse est excellente et super glauque, à la première vision je m'attendais à de l'inceste ou à un infanticide mais c'est encore pire finalement (enfin pas pire mais je me comprends ).
C'est aussi une histoire d'alcoolique qui est très bien retranscrite, les langues se délient au fil des verres et à ce petit jeu tout le monde excelle, le casting est juste parfait, Burton en homme castré et refréné qui se révèle autant la victime que le bourreau est excellent, Taylor c'est le rôle de sa vie, elle mérite cent fois son oscar, idem pour Sandy Dennis la plus torché de la bande qui traverse le film en espéce de spectatrice peu consciente des événements, Georges Segal est un poil en dessous des trois autres mais son rôle a moins à offrir faut dire.
Nichols pour son premier film c'est la grande classe, le réalisateur aura hélas jamais atteint un tel niveau par la suite et aura même eu une carriére peut intéressante (en ce qui me concerne) dont sa tentative raté de faire un film similaire avec Nicholson et Garfunkel qui s'est plus relevé médiocre qu'autre chose. Voila qui a peur de Virginia Woolf c'est un des plus grand films de tout les temps, intemporel et très moderne au final, le film pourra être encore d'actualité dans 50 ans et c'est ce qui en fait sa force.

6/6