Forum de FilmDeCulte

JE T'AIME.

Tu te sens moins seul ? Pourtant je partais vraiment pas gagnant. Mais après 5 minutes... BAM !

_________________

Ah voilà toi tu l'as pris pour une comédie. C'est là le problème, c'est que je ne sais jamais si le film joue la carte de la comédie ou pas et comme je n'ai pas beaucoup ri (quasiment pas en fait), si c'est une comédie c'est un peu raté.

_________________
CroqAnimement votre

Qu'est ce que tu veux dire par là?

Ben que si je devais parler de ce film par rapport à un autre ce serait INLAND.

Tu as peut être vu le film cela dit ? Je sais pas pourquoi je suis parti dans l'idée que tu ne l'avais pas vu. Je suis con moi, si ça se trouve tu l'as vu. Si c'est le cas ma phrase ne veut rien dire.

_________________

Non non, tout va bien, je ne l'ai pas vu. Enfin j'ai vu INLAND EMPIRE, mais pas Southland Tales.
J'ai assez hâte, mais en même temps je pense que l'attente du super DVD Wild Side va en valoir la peine.

Oui je pense aussi, je regrette un peu de n'avoir pas attendu. Je vais y sauter dessus le jour de sa sortie.

_________________

Non non franchement, ce n'est pas ça du tout la raison. Je n'ai pas envie d'en parler, tout simplement, je pense que c'est pas l'heure. C'est pas une peur de l'embrouille, j'adore vous taquiner.

_________________

Tu trouves que c'est du foutage de gueule, ce film?

Totalement INLAND EMPIRE c'est du gros foutage de gueule. C'est ostensible au possible, c'est juste du nawak, c'est mal torché, mal photographié et Laura Dern subit un calvaire autant que le spectateur. C'est juste du Lynch qui se regarde filmer en brassant du vent, en imaginant déjà ses adorateurs se masturber, ce qui n'a pas manqué bien entendu !

"Pimps don't commit suicide"?
Y a pas de clef, c'est simplement la finalité de ce film anarchique qui se révèle profondément fragile. Une réplique d'espoir qui contraste brillamment avec le reste, où tout semble à se flinguer.
Le film ne nécessite pas une lecture superficielle, il faut le ressentir comme un témoignage de notre époque, un concentré de tous les maux contemporains (on y sent la détresse de toute une génération manipulée qui préfère se suicider plutôt que d'être engagé en Irak). Richard Kelly nous donne clairement sa vision de l'Apocalypse, comme si la fin des temps était ici et maintenant ("Now").

C'est un univers de la décadence triomphante, où les politiciens ne sont que des bouffons, où les idéaux révolutionnaires sont dépassés, où les jeunes sont tous des obsédés. Mais le film a le génie de ne pas faire un bête constat pessimiste : ce n'est pas évident à voir du premier coup, mais tous les personnages, derrière le stéréotype ou la caricature, semblent tous avoir des failles profondes, parce que Kelly traque leurs derniers restes d'affection et cherche à saisir ce qu'il peut rester d'humain chez eux. C'est clairement un monde de faux-semblants, où il faut sans cesse gratter sous le vernis des apparences pour saisir une certaine vérité...

C'est tout le sens de ce casting volontairement atypique, car Kelly s'intéresse surtout à la façon dont les acteurs véhiculent leur image, et donc dévoilent un peu ce qu'ils sont eux-mêmes. On est toujours à la frontière entre la vérité et le cabotinage, entre le naturel et le forcé, c'est ce qui rend le film si stimulant. Je ne suis pas étonné que the black addiction adore le film, car c'est également à sa façon une troublante réflexion sur l'image (sauf qu'il ne s'agit pas seulement de l'image-cadre, mais aussi de l'image que chaque personne peut véhiculer de sa propre personnalité...)

Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que si on enlève toute l'ironie "affichée" et sa fausse futilité, on se retrouve avec le film le plus dépressif du monde. Du coup, il y a quelque chose de vraiment bouleversant dans toute cette incroyable énergie que véhicule le film, dans son débordément de culture pop, ses fulgurances, ses cassures de style et de ton, ainsi que toute cette profusion de détails... C'est ce qui correspond parfaitement à ma conception du cinéma, et je dois bien admettre qu'elle ne peut pas reproduire du consensus...

En fait, je pourrais encore l'analyser des heures, ce film... Mais j'aime autant ne pas trop expliquer... Je comprends la réaction de TBA.

Voilà c'est ça. Tu as tout compris.

_________________

héhé complètement... j'adorerais avoir ça comme rang

_________________

*

il fallait évidemment lire cette phrase comme une jokinette

_________________

*