Forum de FilmDeCulte

Un Noony barbu, c'est la grande classe.
Je t'interdis de te raser!

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Alors : Le premier, un truc qu'est sensé représenter la mort de Morrisson. Y'a des jump cuts, des gros plans, des jump cuts et des gros plans. Y'a aussi des jump cuts et aussi des gros plans. Y'a aussi un montage d'étudiant qui fait que lorsque l'on met un plan qui montre une situation en plan large, on met le contre-champ pour éviter de perturber le spectateur qui va assister à un gros plan dans le même axe (comprenez, celui qui fait le contre-champ du large) du personnage principal.
Heureusement, tout le film est comme ça.....

Le deuxième, celui de QGJ : ce dernier n'a certainement retenu de moi que le fait que je trouvais sa mise au point très commerciale, dans le sens où la mise au point de l'objectif me parait trop correspondre aux poncifs des pubs style EDF, où reprendre le point correspond exactement au moment où le téléspectateur se rend compte que ladite compagnie a raison. A ce niveau, son film ne vaut pas moins que n'importe campagne publicitaire.
Sauf que, et j'insiste sinon Liam va me prendre pour un gros con, le réal a des références ciné qui le trahissent mais l'emporte à la fois loin de ses confrères du soir et de leurs non appréciation du cinéma en tant qu'art pur de la caméra et de son sens intrinsèque.
Ben oui, mis à part les réticences que je partage avec Zad, tu officies une mise en scène qui cherche (désolé hein, mais pour moi tu es en quête d'une réalisation) son style, cette façon que tu as de t'approprier des Shyamalabanane et de voguer sans vergogne et avec sincérité vers le ciné américain le plus noble dans sa quête de lui-même (qui sommes-nous la famille, notamment).
Formellement, c'est pas mal (mis à part cette mise au point, désolé mais ça me choque !), notamment ce pano entre la fin de la ville et l'entrée de la forêt, classe.

Troisième film : je crois que j'ai jamais été aussi proche de la mort que lors de ce film. Un des pires trucs que j'ai vu de toute ma vie. Les rires et applaudissements environnants m'ont crucifiés. ON A PAS LE DROIT DE FAIRE DU NAIF LE PLUS DEBILE UNE ODE A LA VENGEANCE DE LA FEMME, SORTE DE FEMINISME ENCORE PLUS DEBILE QUE L'AMOUR BEAT DU HEROS. NON ET NON ET ENCORE NON. CE MEC MERITE LA MORT.

merci, tu me rassures.
marrant que tu parles de féminisme, je suis sorti en disant que le film était affreusement misogyne, puis on m'a dit qu'il ne traitait pas mieux les personnages masculins, ce qui est très juste, j'en ai donc déduit qu'il était misanthrope. Mais en vérité, il est avant tout très con.
Et moi aussi j'avais envie d'immoler le public par le feu dès son premier éclat de rire.

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Mais bordel à queue, les gens qui sont venus ce soir sont-ils seulement au courant que le cinéma est avant tout une affaire de conception de notre environnement ?

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Tu ris mais comme on se disait avec Art Core, c'est en fait totalement triste.

on est d'accord.

mais sinon :

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Ok, ok, je vois C'est clairement pas faux. Je matte la b-a pour certifier !

Ah moi j'ai été bluffé par la présence du producteur, barbe sexy, voix chaude et posée, quand Noony a descendu les marches de la salle pour parler dans le micro, c'était l'Amérique !

Bon sinon les films rapide :

Le Papillon : Le film n'a rien à dire et donne tout ce qu'il a dans le premier plan, une fille qui bade parce que son mec meurt dans la salle de bain. La suite n'est qu'une répétition ampoulée de ça, faux raccord et jump cut, vrombissement dans le son et regard caméra. C'est du gribouillage.
1/6

Le Portail : Je rejoins Zad sur pas mal de points, surtout sur le côté sage, qui ne dit son sujet qu'au dernier plan et du coup on se demande longtemps de quoi parle le film. Trop de mystère subtil tue le mystère subtil. Et puis moi j'ai pas cru à la mère, je trouve qu'il y a un problème d'écriture à ce niveau là.
Cela dit Elsa se donne à fond et des plans dans la forêt font sentir le désir Shyamalanien du film. Et puis bon comme tout le monde l'a dit c'est propre et c'est déjà pas si mal.
3/6

Aime moi : La connerie du truc. C'est vraiment étonnant que ça passe le stade du scénario. Très moche, vulgaire ("je veux vous faire sentir femme", argh), détestable du début à la fin.
0/6
Par contre le producteur était génial, tout bronzé, très "salut coco ça boum ?" avec ses remerciements à TPS direct et sa petite phrase à son réalisateur/pote, micro à la main devant 400 personnes "toi encore un ou deux courts et c'est le long métrage". Moi je dis banco, la starac' du business plan en quelque sorte.

Sinon sympa la soirée, on est entre potes, tout le monde applaudi, et puis y'a un truc émouvant de voir les réalisateurs te dire qu'ils sont contents, que c'est un an de boulot qui se termine dans les meilleures conditions avec une belle projo devant plein de monde, là dessus les prod ont assuré.

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Pré Carré

Le Cri du papillon (Sébastien Gonzales) :
De prime abord, le côté simili-expérimental de la mise en scène ne me parle que très peu, même si je trouve qu'il se dégage dans la première partie un début d'ambiance pas dégueue, s'appuyant sur la bande son et la mise en scène, même si celle-ci demeure un peu confuse, y a quelques beaux cadres.
Le problème vient du scénario, qui n'est peut-être pas assez fouillé, versant un peu trop dans le fantômatique. J'ai pu en tirer certaines choses qui rattrapent un peu le coup parce que je disposais d'éléments supplémentaires (représentation de la mort de Jim Morrison donc), me permettant de remettre un peu en perspective l'ensemble par ce biais-là, notamment avec la réplique finale.
Après, je dirai que ça reste inabouti même si pas forcément dénué de quelques petites qualités.

Le Portail (Liam Engle) :
Alors j'étais à la fois quasi-vierge de tout (pas lu le scénar, pas assisté au tournage, pas participé à la post-prod, pas vu de versions-test) mais je connaissais UN élément finalement majeur de l'intrigue qui a du coup quelque peu influencé ma vision, et je me demande comment j'aurai appréhendé le film si je n'avais pas été au courant.
Ainsi, une fois le film terminé, je reste un peu sur ma faim. L'impression que ça commençait vraiment au moment où ça se finit ou alors qu'il aurait fallu davantage distiller au préalable, exposer sans le révéler, le mystère.
Au demeurant, je trouve que c'est une belle réussite parce que le film, sous influence spielbergienne (le décor banlieue pavillonnaire et salle de classe, forêt en vélo, font penser à E.T.) et shyamalanienne (la forêt et la musique renvoient à The Village), semble finalement s'intéresser davantage à ses personnages qu'à son intrigue et sur ce point, pour moi le contrat est rempli à 100%. Non seulement les acteurs, bien dirigés, sont convaincants, mais la mise en scène sobre et soignée (photo quand même vachement classe tout le long) sait rester pudique et pourtant, sans surligner, crée l'émotion. Ca m'a vachement surpris. Je me demandais justement si le film allait fonctionner à ce niveau-là et, sans avoir été au bord des larmes, j'étais pas méga loin. Réussir à tirer ça en même pas 15 minutes de métrage, c'est assez fort. Après, les thématiques me parlent sans doute plus qu'à d'autres...mais Liam ne démérite pas.
Pour ce qui est du pinaillage technique, il y a effectivement une ou deux répliques qu'on entend pas et un plan de nuit granuleux qu'il faudra corriger mais sinon c'est nickel. L'image de la RED fait souvent cinéma et non numérique.
Donc voilà, je retiens surtout le rapport mère-fils, je trouve que Liam réussit le plus dur en fait.


Aime-moi (David Courtil) :
Déprimant. Ou comment malgré 35 000 de budget (le double du Portail) et des acteurs pros (Armelle Deutsch, Olivier Sitruk, Khalid Madour, Karina Testa), tu signes un court métrage fade et sans intérêt et d'un classicisme dans le genre qui ne frise pas mais embrasse la banalité la plus crasse. C'est même pas du TF1, c'est juste typiquement le court métrage qui se veut sympatorigolo avec deux petites pirouettes chutes qui sera apprécié du plus large public et - pire - des chaînes, des financiers, etc.
Alors que c'est prévisible de bout en bout et pas personnel une seconde. Le Cri du Papillon et Le Portail ne sont peut-être pas des modèles d'originalité, ils sont au moins personnels. Là je veux bien croire que le mec est sincère mais je sens pas un réalisateur amoureux de son oeuvre, c'est trop formaté pour ça...et effectivement, même si c'est mal de mélanger les choses, les discours du réal et surtout du prod paraissaient presque odieux de suffisance derrière tous ces salamalecs de remerciements et d'encouragements clichés.
J'en peux plus des courts métrages et des gens comme ça. Berk.

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Ouais et comme le souligne Jiko, le producteur du 3ème m'a fait pitié.
Pauvre mec quoi, qui se prend clairement pour un autre.

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On a frôlé la fissure anale...

Très bonne soirée pour ma part, j'ai rencontré plein de gens cool et c'était vraiment sympa en fait.
Après un peu comme tout le monde, pour les courts je suis on ne peut plus mitigé :

Le cri du Papillon : absolument détesté de A à Z. Je comprends absolument pas le projet du réalisateur, ce qu'il veut faire, ce qu'il veut nous dire. Je n'y vois qu'un clip clichetonneux de prétention à deux balles avec sa fille dépressive qui perd ses repères et son montage alinéaire (complètement foiré). Avoir aussi peu d'idées en 15 minutes c'est quasiment criminel. Bref pas du tout mais alors pas du tout ma came. Et c'est pas l'espèce de rumeur post-projo qui révélait que c'était en fait la mise en scène de la mort de Jim Morrison qui a arrangé les choses, bien au contraire. 0/6

Le Portail : aussi mal entouré, forcément le film de Liam s'en sort beaucoup mieux. Mais je me rends compte que mes réticences rejoignent celle des autres. Le film met beaucoup trop de temps à se mettre en place et alors que le rythme devrait monter crescendo vers un certain climax, je trouve qu'il ne prend jamais son envol et quand vient la fin, on n'a l'impression qu'elle arrive beaucoup trop tôt et que c'était justement à ce moment là que ça allait décoller. D'où un sentiment de frustration un peu dommage. J'ai également eu la sensation que ça flottait un peu par moment, que l'écriture était un peu lache, qu'on allait pas tout droit à l'essentiel (les quelques plans dans la forêt m'ont paru beaucoup trop court, j'aurais aimé que le film aille plus directement dans la poésie de ces moments là). C'est certainement dû à la volonté d'aller plutôt vers la relation maternelle et le drame familial mais je pense que l'équilibre entre les deux "thématiques" n'est pas trouvé et que l'une prend trop le pas sur l'autre. Après il y a des jolis choses dans la mise-en-scène et j'aime bien la subtilité du traitement et des intentions.
3/6

Aime-moi : je savais même pas que c'était possible de faire des films comme ça. Du théâtre de boulevard au cinéma. C'est tristement beauf et con comme la lune et le pire c'est que ça marche. En plus on a eu droit au discours autosuffisant dégueulasse des prods, qui parlent de "talent" (lol) à propos du réal et qui se voient déjà en train de faire des longs (!). Un film de teubés. 0/6

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CroqAnimement votre

LOL

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Netflix les gars, Netflix.

Ca ça craint énormément. Premier court, encouragements et le gars pond... ce truc.

Quand je lis les avis ... du 3e film ... je regrette vraiment de ne pas pouvoir y être allé (surtout vu la réunion soporifique et inutile que je me suis tapé à la place ...).
On dirait que c'est le genre de films qui remet les idées en place ; quand tu sors tu reprends conscience du bien et du mal, du bon et du mauvais.
Sinon Liam, j'imagine que ton film va faire le tour des festivals maintenant ? D'autres projos prévues prochainement sur Paris ?