Forum de FilmDeCulte

T'as le dernier gamin aussi, qui n'est absolument pas traumatisé, contrairement aux autres, et qui dit qu'il aimait bien son prof de gym.

Y a de la "nuance" quoi.

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Manière de dire qu'il aime bien la sodomie oui !

Sortis oui, si le film est cadré n'importe comment par exemple, mais elle dit juste que le grand public ne fait pas réellement attention à tout ça. Enfin, perso, je considère le grand public comme une masse de connards capables de faire un succès à Je vous trouve très beau. Faut reconnaître que dès que tu entres un peu dans l'analyse ou dans l'art, tu passes pour un pseudo intellectuel.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Bonne surprise pour ma part.
Première chose : ce n'est pas vraiment démago, contrairement à ce que je pensais. Je comprends tout à fait la scène arabe contre arabe, par exemple. Je vois dans cette scène la réaction naturelle d'une femme flic et arabe face à un arabe macho, je vois donc quelque chose de crédible, plein de véracité. J'imagine que Maïwenn a cherché à vouloir dire quelque chose avec cette scène, à délivrer un propos, mais je ne le ressens pas et je ne suis donc pas dérangé.
Le film est souvent fort, et même poignant à certains moments. De beaux moments légers et drôles aussi parfois pour décompresser un peu. Maïwenn, que je découvre ici en tant que réalisatrice, fait preuve d'un très grand talent au niveau de l'écriture (belle caractérisation des personnages, dialogues très précis) et surtout de la direction d'acteurs, en tout point admirable. Tous les acteurs sont ici très forts, même ceux que je n'apprécie pas franchement d'habitude, comme Jérémy Elkaïm ou Marina Foïs. Mentions spéciales à Joeystarr, très charismatique, à Frédéric Pierrot que j'avais déjà trouvé excellent en chirurgien dans "La guerre est déclarée", et à Louis-Do de Lencquesaing, fascinant en bourgeois pédophile plein de morgue.
Le film n'est pour autant pas exempt de tout reproche : les séquences "craquage" (et notamment celui de Viard) sont assez pénibles (on sent la volonté d'impressionner, de "performer"), le film trop long et lassant à la longue, les passages qui tournent autour de la vie personnelle des flics sont assez faibles, certaines idées sont malvenues (la fin, ridicule), le personnage de Maïwenn est caricatural et plombant, etc. De nombreux défauts donc, mais qu'on oublie vite d'abord grâce à la force de l'ensemble et à la générosité qui traverse le film, et aussi parce que ça fait plaisir de voir de "vrais" flics français au cinéma.

4.5/6

J'ai envie de dire la même chose de Polisse. Plus j'y repense moins j'ai envie d'être gentil avec.
C'est marrant d'ailleurs qu'ils partagent la même gamine-actrice.

Moi c'est non.

C'est vrai que cela ressemble à un pilote d'une série car il y a TROP de personnages (enfin trop de flics ce qui revient au même). Maiwenn en met certains en avant (Viard, Fois, Starr et elle-même, on n'est jamais si bien servi etc) et en sacrifie d'autres comme celui de Nora, malgré la scène arabe contre arabe où d'ailleurs on se dit que c'est dommage parce que l'actrice explose tout, où celui de Duvauchelle où les deux trois autres filles un peu interchangeables de la brigade. Alors cela donne au film son rythme un peu bringuebalant et un peu faux où oui effectivement on attend certains interrogatoires pour avoir sa dose de plaisir, grâce surtout à des actrices fabuleuses (Fois extraordinaire, la flic arabe aussi). C'est un problème de montage ou de scénario mais je trouve la narration très mal fichue et cela me fait sortir progressivement du film dans sa seconde moitié.

Et puis il y a des moments assez obscènes où le film se fiche un peu de ses spectateurs, ou, plus gênant, de ses acteurs. Le personnage de Maiwenn qui est terriblement lourd et signifiant (je veux tirer avec une arme parce que cela m'excite et je découvre que cela fait du bruit et du feu, et c'est aussi ça le quotiden de la brigade - c'est très bête), celle dans le bus avec les petits roumains dont vous avez déjà parlé, le montage parallèle final et la scène du portable... je veux bien que le rire des personnages soit nerveux mais celui de la salle ne l'était pas, j'ai rarement vu une salle de cinéma se payer la tête d'un personnage comme celle du Gaumont Opera hier. Quand un film se met dans la situation où le public hurle de rire au détriment d'un personnage de 14 ans, c'est qu'il a globalement raté ce qu'il voulait dire, où la manière de le dire, ou les deux....

Cette scène finalement pour moi résume un peu tout le problème du cinéma de Maïwenn : le manque de précision la tue à petit feu. Parce que, comme le disait Gerry, c'est probablement quelque chose qu'elle a vu dans les repérages. Ce n'est pas "interdit" de montrer des gamins à qui il vient d'arriver quelque chose de terrible se mettre à s'amuser comme en cour de récré parce qu'on transforme leur trajet en sortie de colonie de vacances. Mais c'est là qu'il manque vraiment une réalisatrice qui, quand elle m'enchaîne ces deux états captés/recrées à merveille (la panique des gamins, puis leur explosion de joie), ait la démarche de poser un regard sur ce qui se passe. Ou du moins de me donner une place ferme et précise qui me permette, en tant que spectateur, de gérer ce que je reçois.

Parce que tout ce qui en ressort, c'est du malaise : spectateur comme une oie gavée émotionnellement, pleurant puis riant, entraîné dans le grand huit sensoriel, tout en traînant l'inquiétante sensation qu'on est entrain de lui couper la tentation de se positionner clairement face à ce qu'il regarde.

Le film vieillit pas très bien.

Mais lol. Cette scène de comédie est parfaitement réussie à mon sens parce qu'elle se rit méchamment d'un comportement complètement ridicule et symptomatique. Le rire n'empêche en rien de se poser ensuite la question de savoir comment la société arrive à produire des comportements pareils. Gros barre de rire pour ma part comme j'en ai peu souvent eue au cinéma.

D'une jeune fille de 14 ans. J'ai pas vu le film mais je trouve ça quand même tendu.

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N'écoutez pas Film Freak

Bof, de temps en temps, être méchant ça fait du bien. Cette scène montre par ce biais le trop-plein vécu par les membres de la brigade. Un "mieux vaut en rire qu'en pleurer" quoi.

Oui mais, apparemment, ça fait rire le public aussi. Dont toi. C'est problématique. L'argument de la méchanceté n'en est pas un.

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N'écoutez pas Film Freak

Mais ça fait rire le public parce que le public se rend aussi compte du côté totalement ouf de la chose... Le spectateur est aussi dans le "WTF?", d'autant plus qu'on découvre toutes ces aberrations qui sont le quotidien de la brigade.

Même en tant que scène comique je trouve la scène très lourde, trop insistante (les vannes répétés, TOUT le bureau qui se marre, Foïs qui sort et rentre en disant "est ce que vous avez vu mon portable?"). C'est nul. Alors effectivement toute la salle explose de rire, mais bon... du rire bien beauf finalement...

Là on rentre dans le domaine du subjectif mais perso, j'étais d'autant plus hilare que le reste est glauque. Ce sas de décompression est montré comme étant totalement nécessaire, et la lourdeur que tu pointes n'est peut-être que l'ampleur de la décompression qui s'impose.

I'm with Baptiste.
Y a rien de beauf, faut arrêter les conneries.

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