Forum de FilmDeCulte

Pareil. Baptiste a totalement raison.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Même moi je suis plutôt d'accord. (même si la dernière blagounette de Marina Foïs est en trop)

Bon. Juste une précision. je ne reproche ni à la scène, ni à Maiwenn d'être beauf (je n'ai d'ailleurs pas utilisé ce terme). Ce que je lui reproche en revanche (et c'est d'ailleurs ce que dit Baptiste sauf que moi je n'aime pas ça), c'est de me placer comme spectateur dans une position où le rire est la seule issue au malaise que je ressens. La gamine à l'ai un peu neu-neu, ce qu'elle dit est absurde et glauque, les personnages (auxquels j'ai fini par m'identifier un peu : au bout d'une heure quarante cinq c'est humain) sont pliés de rire et en rajoutent. C'est un peu comme avec les gamins roumains. Balancer ça (auquel Maiwenn a probablement assisté, c'est pas la question), de la part d'un personnage qu'on n'a jamais vu, de cette manière totalement brute, ne laisse au spectateur aucune échappatoire à part faire comme les flics -rire, pour en quelque sorte se solidariser avec ces gens qui font ce boulot là. On peut rationaliser ce rire là après coup en disant que ça fait du bien d'être méchant de temps en temps. On peut aussi ne pas avoir envie d'être méchant avec une gamine de 14 ans et là cette scène vous met en total décalage (avec le film, les personnages, la réalisatrice, la salle, ça fait beaucoup). Le film a des qualités mais il a un défaut énorme, c'est un manque de "point de vue" sur ce qu'il montre, un manque de nuances, c'est du cinéma de coup de poing dans la gueule et c'est pas du tout mon truc.

Bah si, son point de vue épouse celui des flics. Pour eux, et donc pour le film, cette nana est plus un cas d'école qui permet de décompresser qu'un être humain dont on va essayer de saisir toute la profondeur...

Film inégal, dont le meilleur réside dans l'énergie et le punch de la mise en scène. Les 2 heures vont à une vitesse éclair et on est emportés dans le tourbillon de la vie de la brigade. C'est souvent très touchant et passionnant dans son catalogue de situations, et il y a quelques belles bouffées d'humour qui viennent aérer tout ça (la gamine et son portable). C'est dans la description de ces affaires sordides que Maïwenn est la plus forte et où elle atteint un réel sentiment d'authenticité. Dès la première scène avec Joey Starr qui gueule sur l'ado qui a aidé à faire violer sa copine on y croit.

Concernant toutes ces affaires, c'est donc assez passionnant. Après, il y a plein de scènes embarrassantes concernant les vies personnelles de la brigade. Il y a bien quelques rôles très réussis (Joey Starr, Karin Viard, Kiberlain, pierrot,...), les acteurs sont globalement tous très bons mais les rôles sont dessinés de manière assez cliché et simpliste entre le flic intello, l'anorexique et la quarantenaire divorcée. Le pompon revient à la photographe jouée par maiwenn ridicule. Dommage également que les histoires d'amours viennent parasiter le film (scène de danse entre Maiwenn et Joey Starr c'est non). Je crois que le pompon revient à la dernière scène incompréhensible et illogique au possible.

4/6

Je crois pas que ce soit illogique. Je l'ai interprété comme

J'aime le film mais on pourrait reparler de la filiation de Polisse avec les séries télévisées. Finalement, est-ce qu'un format long de plusieurs épisodes n'aurait pas été plus adapté au film de Maiwenn. Je ne tiens pas à dénigrer le film en disant qu'il n'a rien à faire au cinéma, mais je pense simplement qu'une durée plus ample lui aurait mieux convenu.

Je trouve pas moi. J'aime bien justement ce côté compact, plus centré sur la forme des interrogatoires que sur les histoires de chacun (ce sur quoi finirait immanquablement pas se pencher une série) - justement, le trop de digressions sur les histoires personnelles sont plutôt un défaut du film, à mon sens, car c'est par l'expérience du boulot qu'on les découvre le mieux, et qu'on s'identifie le mieux. Si la fin est tellement ratée, c'est pas parce que ça demande une forme de série, mais juste qu'elle est bâclée.

_________________
"Les chances sur un million, elles se réalisent neuf fois sur dix".

Comme dit Abyssin, c'est déjà atroce au sens de "ni fait ni à faire". La lourdeur passerait encore, voire très bien, si c'était l'aboutissement d'une idée qui avait parcouru le film. Mais ce n'est pas le cas :



En gros, une fois tout cela résumé, l'impression qui ressort est celle du gadget : prenons des éléments qui traînent, créons un effet qui en jette (enfin dont elle pense qu'il en jette), et ça "tiendra".

_________________
"Les chances sur un million, elles se réalisent neuf fois sur dix".

Bon, tout en spoiler...

_________________
- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge