Forum de FilmDeCulte

En même temps, le monde extérieur existait déjà avant, avec cette fameuse minuscule voiture qui passe à l'arrière-plan. Et puis le simple fait que ce soit filmé, et qu'on sente le cadreur, rend l'hypothèse de ton pote complètement crétine (à mon sens, je suis cartésien). Et quand bien même on rentre dans le trip de survivant de l'apocalypse, la radio ça peut marcher, dernières bribes du monde qui passent sous forme d'ondes...



Ouais, c'est bon ça. Pour avoir été dans les catacombes y a pas longtemps, ça retranscrit bien les légers moments de flippe quand ton guide lui aussi est perdu, alors qu'il est sensé les connaître comme sa poche.
Mais là aussi je regrettais un truc : l'absence de parole de Boutet. Je demandais absolument pas à ce qu'on entende ses questions, par exemple, mais à 2-3 moments Massou lui dit quelque chose, et ça me manque, la voix de Boutet en réponse (qui devait sans doute se contenter de hocher la tête pour pas niquer son "concept").

Le film passe sur Arte ce soir à 0H15 et sera rediffusé le mercredi 24 à 5H du matin.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

IL PASSE CETTE NUIT À MINUIT QUINZE SUR ARTE!
je viens de m'en apercevoir
si qq'un peut enregistrer...

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Bon, je l'ai vu, c'est vraiment fascinant, j'aime le parti-pris radical du film, mais bon, c'est vrai que le son a son importance, et là, quasiment aucune parole n'était sous-titrée, Massou ne fait que marmonner... Seules les indications sonores étaient précisées, comme la musique instrumentale, les voix de la radio, le moteur de la scie, les oiseaux ou la pluie, mais RIEN pour Massou.... Je me demande si on comprenait à peu près ce qu'il dit ou si c'était vraiment incompréhensible. Il chante aussi deux fois dans le film. La première, c'est la chanson "Le Plat Pays" de Brel, et là, c'était parfaitement sous-titré, comme si la voix de Massou devenait tout d'un coup fluide et nette? WHAT THE FUCK? Alors est-ce que le sous-titreur a juste copié-collé la chanson de Brel comme un gros paresseux plutôt que d'être fidèle? Et quand je vois le titre du film, je me demande s'il ne chantait pas "plein pays" au lieu de "plat pays" justement? La deuxième chanson, dans la grotte, je sais pas ce que c'est. Idem quand il semble parler tout seul à l'équipe du film. Mais quand c'est la radio, oui, c'est bien sous-titré.

Enfin voilà... C'était pas simple.

Ah oui, à propos de la chanson de Brel, on entend aussi la musique, donc je suppose que ça venait de la radio. Est-ce que l'homme chante en même temps? (ce qui voudrait dire que le sous-titrage se base sur la radio et non sur le chant de Massou qui déforme peut-être les paroles de Brel)

Il chante par-dessus et dit "plein pays" au lieu de "plat pays".
et dans son yaourt mâchonné les 3/4 du temps, tu peux sortir quelques mots parfois.
notamment quand il est coincé dans le boyau et qu'il tend la lampe, là il dit clairement "je crois que j'ai fait une connerie".
et puis il y a l'incroyable chanson improvisée au fond de la galerie.
et sur sa bande de départ, je suppose qu'il est plus jeune, c'est pour ça qu'on le comprend.

en fait, plus le film avance et plus son marmonnement fait sens, comme s'il réapprenait à parler.

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lol


Oui, scène fabuleuse ! Mais j'aurais voulu comprendre ce qu'il chantait, Massou semblait à fond.


Euh, tu veux dire que c'est lui qu'on entend à la radio? A quel moment?


Je vois très bien ce que tu veux dire !

Merci bien !

ah ils la sous-titrent pas? C'est honteux car là on le comprend parfaitement. Elle est formidable cette chanson, il l'improvise au fond du trou, c'est une sorte de chanson d'amour à une femme qu'il semble avoir connu plus jeune, à qui il fait la recommandation de l'abstinence, évidemment, comme dans la bande qu'il écoute au début, "s'éteindre à fond, s'éteindre à fond", mais progressivement il sort de ce délire et finit par lui dire de le rejoindre, il donne son nom, son adresse, il explique qu'il était le fils du jardinier là où la jeune fille a grandi, ça devient très touchant.



Au début, il écoute des cassettes où il s'est enregistré où il dit qu'il faut "s'éteindre à fond", que la race humaine ne doit plus se reproduire pour pouvoir disparaître et éviter la surpopulation.

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Putain, j'ai raté tout ça...


Ok, là, c'était sous-titré, mais j'avais pas capté que c'était lui en fait.

Bon c'est assez pourri le streaming arte quand même (d'autant qu'en HQ ça passe automatiquement en widescreen et du coup allonge le 4/3 original du métrage ). Alors donc entre les longs filets de pixels mal digérés qui font passer un travelling sur une route de forêt pour un doc sur le LCD et la grosse fatigue que j"avais, mon avis me semble plutôt biaisé. J'aurais en fait beaucoup aimé le voir en salle, ne serait-ce que pour le cérémonial obscur qui doit conférer à cet étrange objet (loin d'être inaccessible d'ailleurs, y'a de l'action, de l'humour, des caméra-épaule...) un sacré pouvoir.
Bon je bavarde avec des mots qu'ont rien à voir avec le film, puisqu'on est carrément dans une mélasse de concret, du véritable incompréhensible et pourtant bien là, devant nos yeux. J'adore comment Boutet parvient souvent à nous tenir en haleine avec son personnage alors que tout, sur le papier, tendrait à nous rebuter (séquence 5 : pendant 8 minutes, Massou creuse un trou au milieu de nulle part en blablatant des choses incompréhensibles).
Ca tient à un savant dosage des séquences qui sont chacune un moment de "bravoure", avec une géographie spécifique mais totalement homogène pour chaque moment; de très beaux plans où le personnage semble comme confondu avec le décor (plan fixe d'une route où Massou est déjà présenté tout au fond, superbe plan où il défouraille la nature avec son tracteur et semble prendre possession d'un chemin inexistant, et puis les quelques travellings qui insistent sur la forêt en devenant presque part intégrante de la nature - même si là j'ai eu du mal parce que les pixels cons) qui culminent avec la séquence de la grotte qui n'a pas fait, sur moi, l'effet anxiogène dont parlait Zad. On a plutôt l'impression, similaire au reste, que c'est son domaine et que, si l'espace se réduit et le gêne, il ne le perturbe pas (et cette tranquillité permanente est une voute fascinante du personnage et de manière plus large du métrage).
Alors bon, il s'énerve quand même sur un caillou mais la caméra prend le parti du plan-séquence, de l'attente et de la patience. Il y a d'ailleurs une complicité entre la caméra (et le montage et tout et tout) et Massou qui est chaleureuse mais discrète, tranquille quoi. Et c'est en ça que j'aime ce film, à mille lieux du dernier french movie à base de trafic de drogue et de Roschdy Zem véner, on est aussi loin possible du monde environnant avec cet être unique et on est bien. C'est d'ailleurs parfaitement illustré par cette très belle séquence de fin et le balablabla qu'on peut faire sur la communication entre nous - à cet instant cinématographique - et les autres.
Plein d'autres choses à dire, de parti-pris plus ou moins bien menés, d'effectivement quelques plans d'ensemble maladroit ou encore de certains points de montage un peu, on va dire, théoriques. Mais en fait tout ça a relativement disparu 24 heures après au profit d'un souvenir de sérénité qui fait du bien humainement et donne foi en l'auteur de ciné français.

5/6

http://www.cnac-gp.biz/Pompidou/Manifs. ... &L=1&view=

Les repérages (si j'ai bien compris) du nouveau film d'Antoine Boutet seront montrés le 11 janvier prochain à Beaubourg.

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Au bout de vingt minutes à voir un mec creuser dans une forêt en marmonant, j'ai arrêté. Si c'est ça tout le long, ça fait vraiment pitié.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

C'est toi qui.

Les vingt premières minutes de There will be blood aussi.

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I think we're gonna need a helmet.

Possible. Mais dans Le Plein pays, j'ai un peu l'impression que c'est tout ce que le film a à montrer : le mec qui creuse. Je regarderai le reste du film (par tranches de 10mn, sans doute !). Mais je trouve pour le moment bien plus intéressants ce topic ainsi que le livret accompagnant le DVD, que le film en lui-même.

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