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Adaptation éponyme des BD de Joann Sfar qui raconte l'amitié entre un vampire et un petit garçon. Je connais peu Joann Sfar et ce qui frappe en premier lieu c'est l'incroyable patte graphique et le design apporté à l'univers. Que ce soit les monstres ou les décors, c'est une véritable ode à l'imagination et il y a un vrai plaisir des yeux de se plonger dans les délires du cinéaste dessinateur. C'est vraiment le film parfait pour la famille : divertissant et rigolo pour le gamin tout en étant assez exigeant pour les parents. L'histoire a le bon goût de ne pas trainer en longueur (1H21 en comptant le générique), pas de gras et énergique tout le long, bref la vision passe bien.

Et puis c'est tout mignon et il y a de jolis clins d'oeil aux films de la Hammer et aux fantastiques d'antan. Poétique et amusant à regarder. Les notes de chat du rabbin me découragent un peu à le mater, Petit vampire est lui un petit film très sympathique, à défaut de marquer les mémoires.

4/6

Les dessins ont l'air horribles mais je vais peut-être me laisser tenter.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Franchement j'avais la même crainte mais en animé c'est plutôt mignon. Je vais pas te vendre ça comme le plus beau dessin animé du monde, car c'est loin d'être le cas, mais il y a du style.

Sinon ya CALAMITY hein.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'hésite mais j'aime pas les dessins non plus.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je trouve les dessins sublimes, c'est l'animation qui est plus "raide".

Je me dis qu'à 6 ans il vaut mieux aller voir PETIT VAMPIRE en priorité...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

il faut surtout éviter les Trolls 2, c'est atroce

SANS DECONNEEEEER

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est pas loin d'être une purge.

C'est l'histoire d'un petit garçon devenu il y a 300 ans un vampire qui rencontre aujourd'hui un autre petit garçon orphelin. Ce qui pouvait représenter sur le papier un atout thématique plombe aussitôt le projet car, d'une part on ne saisit jamais vraiment qui des deux est le personnage principal, d'autre part le scénario ne met jamais à profit son univers fantastique pour sonder le rapport des enfants à la mort. J'veux dire, le héros est orphelinfor crying out loud, ses parents sont morts, et pourtant jamais cette rencontre avec un authentique mort-vivant ne va venir éclairer ou guérir quoi que ce soit chez lui. Même la relation du petit humain avec ses grands-parents est à peine traitée, ils sont comme des figurants. Tu compares ce film avec COCO et t'as juste envie de mourir.

Même en termes de backstory c'est mal fichu, et ça rejoint ce problème de point de vue: est-ce l'histoire de Michel ou de Petit Vampire ? Pourquoi commencer le film avec une explication des origines de Petit Vampire et du méchant, si c'est pour avoir à la fin une ré-explication des origines du bad guy ? Pourquoi ne pas avoir commencé sur Michel et ensuite découvrir via son point de vue la genèse du petit suceur de sang et de son antagoniste ?
Et même au-delà de ces problèmes c'est un film mal narré. C'est frustrant car tu crois constamment que Petit Vampire va sortir de son manoir, qu'il va y avoir une aventure, mais il n'arrête pas de revenir au bercail. C'est un film d'animation mais dans trois ou quatre décors. Ça tourne en rond et ça réussit à être ennuyeux en 1h20.

Au niveau de l'univers, c'est flou: on est chez les morts, les monstres, le surnaturel tout mélangé ? Y a un côté quadruple mumbo jumbo avec ce galion piloté par un Jean-Paul Rouve miscast dans le rôle du capitaine des morts et cette bande de petits qui mélange les vampires, les aliens, un chien-fantôme qui fait penser à Charles Pasqua, y a même un crocodile mutant... Quand ton fils de 6 ans te demande "Mais en fait pourquoi y a un crocodile ?" tu sais qu'il y a un problème. Je citais plus haut COCO. Ici c'est la comparaison avec MONSTRES ET CIE. qui fait mal. A rebours de l'éloquence pixarienne, on sent ce côté français, "foutraque" assumé...
Je passerai sur la fin avec les kawaï, ces petits êtres qui sont en fait des humains transformés par le méchant, qui... ne redeviennent pas humains. Genre vers le milieu du film le méchant chope un français lambda dans la rue, le transforme en kawaï, et à la fin t'as même pas la catharsis que le gars retrouve sa vie d'avant, il va rester un ver de terre dans l'espace.

Niveau mise en scène ça pèche aussi, avec un découpage faible, t'as l'impression parfois qu'il manque des plans. C'est le genre de film où quand un mec tombe de très haut vers des gens qui sont au sol, t'as un top shot sur les gens au sol où la caméra... monte au lieu de descendre (?). Et à la fin t'as une bataille entre deux galions dans le ciel et d'une part t'es constamment perdu entre les deux bateaux qui ont la même apparence, de l'autre c'est à deux de tension, zéro dynamisme ou presque.

Au final, je ne sauve que l'originalité de situer le film dans les Alpes-Maritimes, et quelques passages avec le méchant voicé par Alex Lutz.

Abyssin, je te retiens.
Et Art Core, je te met au défi de deviner quelle chaîne du groupe Radio France a son logo au début du film.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Please meet Yoann Sfar.

Et puis: ne jamais se fier à un 4/6 d’Abyssin.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est pas comme si les critiques du film étaient bonnes


Sans déconner, tu étais reposé avant d'avoir vu le film? C'est quand-même ultra évident que le personnage principal est celui qu'on suit aux basques tout le temps du film et qui est présent 3 fois plus que l'autre à l'écran. Je comrpends même pas comment tu peux te poser la question.

Je vais te faire une réponse à la FF, c'est clairement pas le projet du film. Et oui les grands-parents sont des figurants, ce qui est normal.

Tu pars encore dans le délire de qui est le personnage principal. J'ai l'impression que le film te frustre parce que tu aurais voulu qu'il soit narré de cette manière. Et franchement ta proposition avec le début par Michel, j'aurais trouvé ça naze et sans aucun sens.


???

En lisant ton message, je ne sais même pas duquel tu parles Bon, j'imagine que c'est Petit Vampire car il en est en effet plus présent, mais si le film commence sur lui, il se termine sur Michel (le dernier plan est littéralement sur Michel). Donc rien que là on voit qu'y a un "double point de vue", ou du moins qu'on commence sur l'un pour en fait raconter l'histoire de l'autre.
Mais quel est le projet du film ? Vraie question. Il parle de quoi ce film ?
Y a mille allers-retours où il part, il revient, il re-part, il re-revient. Y a une sorte de promesse "d'ailleurs" jusque dans les dialogue ("J'en ai marre d'être toujours dans le manoir") qui est constamment frustrée.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C'est évidemment Petit vampire le personnage principal du film. Tu le vois 3 à 4 fois plus que le gamin, c'est centré dès le début sur ses états d'âme et son besoin de liberté. Je ne comprends pas comment tu peux soupçonner une minute que ce soit le gamin le héros.

Le projet du film? Faut pas s'attendre effectivement à des réflexions sur la mort, moi j'ai juste pris ça comme un récit d'aventures sans prétention. C'est pour ça que je parle de petit film sympa, c'est clairement modeste dans ses intentions mais c'est l'imagination et l'univers de Sfar que j'ai apprécie et qui m'ont rendu la séance sympa.

C'est plus le côté socialisation et solitude qui frustrent petit vampire que le côté "j'ai envie de voir le monde extérieur"

Sinon je sors du Dupontel, vous pouvez vous retenir, je lui mets 4/6

L'impression que toute la critique a aimé, Abyssin.