Forum de FilmDeCulte

Elle est la plus rousse, la plus myope, la plus sentimentale, la plus menteuse, la plus vraie, la plus déroutante, la plus obstinée, la plus inquiétante des héroïnes. La dame dans l’auto n’a jamais vu la mer, elle fuit la police et se répète sans cesse qu’elle n’est pas folle… Pourtant…

J'aurais bien voulu lire le bouquin de Japrisot pour juger de l'adaptation, mais une semaine avant la sortie de ce film, le bouquin demeurait épuisé sans que Folio ne daigne profiter de cette vitrine pour une réédition. Peut-être qu'ils ont vu le résultat qui au mieux est bancal, au pire vampirisé par ses effets de manche foireux, et n'ont pas souhaité tirer sur l'ambulance. Sfar déploie une esthétique creuse, avec des ressassements de dialogue et de mash-up blind test vite saoûlant et de plus en plus crispants jusqu'à un dénouement consternant après toute l'énergie déployée pour nous faire croire toutes les cinq minutes que son héroïne est un schizo de compétition, comme s'il avait eu comme ambition de tailler dans une veine fantastique absurde peu empruntée depuis La moustache de Carrère, entre Lost highway et un cartoon seventies... Mais on s'achemine plus près de la série Z que du sac de noeuds lynchien. Sfar avait sans doute beaucoup d'ambition quand il a abordé sa mise en scène mais son maniérisme tourne à vide, simplifiant sans doute la trame d'un roman souvent annoncé comme inadaptable jusqu'à le rendre dilué, plus pop BB que paranoïaque. Une jolie coquille vide pour un ratage patent.
1-2/6

Nan mais c'est quoi ce film sérieux?

Que n'ai-je eu un fusil moi aussi pour abréger mes souffrances face à ce non-truc avec une photo certes aussi jolie que son actrice mais avec un récit jamais engageant porté par ce personnage de coincée qui "veut voir la mer", m'emmerdant avec son intrigue de Lynch rythmée comme un Louis la Brocante C'est sans doute le seul intérêt du film mais si j'aime bien l'idée en théorie, la pratique m'a cassé les couilles vénère.

Pouah.

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Un Lynch low-cost, je dirais.
La fille est belle, plutôt facile et pas très fûtfût, mais la presse semble l'acclamer. Genre c'est LA révélation. Perso, je trouve qu'elle ne fait pas le poids face au charme ravageur de Stacy Martin, plus magnétique et vénéneuse. Si révélation il y'a, elle serait plutôt du côté de Biolay, qui s'avère être un acteur imposant et massif, avec une vraie personnalité (une gueule, une voix).
Par contre, l'ambiance fin 60', trente glorieuse, prospérité, est assez bien rendu à l'écran, et Sfar sait filmer. C'est joli.
Le problème, c'est qu'il peine malgré tout à relever un script faiblard, et croit réussir à se rattraper à travers une surenchère de style, doublée d'une révélation finale poussive et peu crédible.

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"Citoyens, un roi n'est pas un homme ordinaire...c'est un rebelle, un usurpateur des droits d'hommes ordinaires. Un roi doit régner...ou mourir"