Forum de FilmDeCulte

john dans sa phase "family man".

ici avec un pitch prometteur et efficace : une bien aimée famille wasp csp+ dans son incontournable pavillon de banlieue, un papa une maman et trois enfants, et ces derniers doivent être gardés en catastrophe pendant plusieurs jours par leur oncle pas du tout conventionnel.

et ça commence bien, c’est bien raconté, toutes les scènes de présentation sont super bien écrites – son talent extraordinaire pour choper un truc de sincère, vrai et humain même dans les scènes les plus formatées-, il y a plein de petits trucs vraiment drôles. les enfants sont particulièrement chouettes, l’un des trois est un petit macaulay culkin, c’est forcément marrant et leurs dialogues sont vraiment chouettement écrits.

ça se complique un peu une fois la situation posée. d’abord par la construction : une succession de scénettes, forcément inégales et qui font très fort penser à une sitcom. Et d’ailleurs, le film a donné lieu à… 2 sitcoms, une dans la foulée du film (arrêtée au bout de 16 épisodes, avec 2 écrits par john lui-même mais aujourd’hui introuvables) et une autre en 2016 qui a floppé aussi. et ensuite, pour une raison de fond : l’oncle est farfelu mais rien d’incroyable non plus (il met le ligne au micro-ondes pour le faire sécher) , il prend son rôle au sérieux dès le début (il leur fait des omelettes pour le petit déjeuner et l’aspect ‘omg he’s so crazy’ c’est qu’il met des ognons dedans, bon…), on sent vraiment fort l’idée de ne rien faire de choquant pour la famille wasp qui ira voir le film. une solution aurait été un truc à la une nuit de folie, film disney dont j’avais parlé sur le forum : ils s’aventurent à l’extérieur de la maison et vivent des aventures dingos avec leur oncle un peu fou, contrairement à leurs parents très sages. mais de fait ça avait déjà été fait, et le choix est de rester à la maison. du coup, il ne se passe plus vraiment grand-chose et rien de très marrant.

cet aspect ‘socialement correct’ dans un film dont le fondement comique est justement l’irruption du socialement incorrect va jusqu’au bout : comme souvent, john raconte l’histoire d’un misfit qui découvre les joies de s’intégrer dans le mainstream : ici l’oncle restait fièrement au chômage, refusait de s’engager avec sa copine et d’avoir des enfants. à la fin de cette aventure, il se rend compte que finalement il va accepter l’offre d’emploi, ça lui permettra de changer sa vieille voiture, et il va sérieusement envisager des enfants avec sa meuf. et d’ailleurs, le vrai antagonisme du film, avec la fille adolescente, se nourrit du fait qu’il ne veut pas la laisser sortir le soir, engueule le copain qui lui roule des pelles devant le lycée et intervient dans une fête quand il pense qu’elle va ken. je ne critique pas en soi, je pense que c’était totalement sincère de sa part et il pense ce qu'il veut, mais du coup ça anesthésie vraiment la promesse fondamentale de l’histoire.

à côté de ça, je n’ai jamais été fan de john candy mais avec planes, trains and automobiles c’est sûrement le film à voir pour voir ce qu’à fait le monsieur, il y a plein de trucs marrants ou jolis éparpillés partout, et c’est marrant de voir que si les films américains des années 2020 sont marqués par une vision woke du monde, ceux des années 80 étaient très conservateurs.

Film qui n'existe dans mon imaginaire que grâce à James Cameron, qui pointait qu'UNCLE BUCK, sorti en même temps que THE ABYSS, avait mieux marché. "But who remembers "Uncle Buck" today?"

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’ignorais qu’il y avait un Hughes/Culkin avant Home Alone.

Bientôt la critique de FingersCrossed de la subversion de l'image Culkin avec Le Bon fils (film donbi).

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Toujours voulu le voir celui-là.

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Netflix les gars, Netflix.

oui, et il y a aussi une scène où john candy ouvre un placard et se prend une cascade de trucs sur la tête, et à la fin une boule de bowling et, tu vois les ingrédients en place pour faire home alone l'année d'après.



un mauvais thriller des années 90 en plus sur ma liste !

Faut se faire la trilogie famille de Joseph Ruben (Le beau-père, Les Nuits avec mon ennemi, Le Bon fils)

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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