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Amateur de Nicky Larson, cet anime bizarre à la fois super beau et classe, mélangé à du gros humour jap et gâché par ces putains de doublages royalistes.
Sans être fan (jamais lu un City Hunter) et sans avoir vu un film de Lacheau (vague souvenir d'un des rares trucs, avec le Petit Journal format 5mns, qui arrivaient encore à me faire sourire dans le Grand Journal de sinistre mémoire), j'étais quand même un peu curieux malgré des BA pas très convaincantes.
Et bien, presque convaincu.
Alors c'est bourré de défauts.
En terme de narration, c'est franchement pas bon, surtout pour une intrigue pas plus riche que celle d'un épisode lambda de Nicky Larson.
Lacheau et sa diction et voix toutes pétées qui vont bien à un sketch, c'est bof pour un séducteur. Ca passe mieux pour le côté beauf. Mais le gars est vraiment impliqué et touche du doigt une certaine crédibilité quand Larson se met en mode bad ass.
Et ce qui semble rapporté de la Bande à Fifi, c'est dispensable. Surtout celui au bob, quand le chauve coincé a une vraie utilité et surtout offre une caricature de famille hilarante (avec d'énormes Lamy et Ladessou, le fils aussi a deux-trois répliques qui passent bien).
Plus plein de gags laborieux (un peu trop de trucs plutôt drôles mais qu'on voit arriver à des kms).
Mais c'est aussi bourré de qualités.
A part Lacheau un peu trop juste donc, le cast est excellent. Ya aussi un mélange de gêne et de cool à voir Pamela Anderson là-dedans, tant son passage (et beaucoup du film) est sauvé du lourdingue par une grave bonne humeur.
Ya un plaisir dans ce film qui le rend très sympathique (bon, la fidélité à Nicky Larson aide pas mal, quand t'as les ziks originales, ça aide beaucoup, sous-exploitation des effets sonores par contre, c'est con). La nana qui joue Laura en particulier est vraiment bien.
Comme les refs au Club Dorothée, même quand c'est foireux, ya une indulgence de ouf face à une telle sincérité.
Alors les mecs sont sympas, ok, mais sont quand même des bosseurs.
Niveau décors, costumes, techniques, c'est super généreux.
Les scènes d'action notamment, c'est vraiment bien. Alors on reste loin de Hot Fuzz et techniquement ça va pas super loin, mais ça cherche vraiment à varier les plaisirs, les styles et comme c'est travaillé, bah ça marche bien et on finit par adhérer à ce mélange d'humour beauf et de gravité (fidèle à l'anime, où c'est plus facile que pour un film live). Comme si aussi le film finissait par gagner à l'usure. Les 1ères scènes font quand même bien peur (et font boîter la narration) mais une fois le parfum volé, le film prend un rythme entraînant. Et les gags allant du sympa au franchement drôle l'emportent finalement sur les gags laborieux.
Vraiment dommage qu'il se foire au début, la mise en place de l'univers étant vraiment laborieuse avec ses dialogues surexplicatifs sur le niveau de Nicky, sa relation avec Laura ou à installer son ton particulier (ce qui doit expliquer que la 1ère scène soit de l'action).
Puis un regret que la réal n'aille pas plus dans le style japanime avec ses cadres excessifs, ses arrêts sur image, ses inserts de plans etc. Yen a mais trop peu.
Imparfait mais ça a quand même l'air d'être 100 coudées au-dessus de choses que je regarderais jamais comme Spirou ou Gaston Lagaffe (et j'ai déjà maté Boule et Bill avec des potes en mode on regarde une daube pour se moquer, même pour ça, c'était tellement vide que ça provoque rien).
Et sans en attendre grand chose, ça donne quand même envie de regarder les autres films de Lacheau.
Sinon, le délire sur l'homophobie là, c'est flippant.
Ya pas une once d'homophobie là-dedans. Enfin, quand on est capable de regarder le gag de deux mecs dans une baston qui s'embrassent accidentellement sans chercher le vice. Tu mets deux meufs, un mec et une meuf, à la place, le résultat est le même. Et l'intrigue n'est pas sur Nicky qui devient homosexuel mais Nicky qui tombe amoureux d'une personne qu'il n'a pas choisi et qui se trouve avoir le physique de Didier Bourdon.
Si ce film est homophobe, j'imagine pas à quel niveau de dangerosité il peut être catalogué par rapport à l'image de maltraitance cool envers les enfants. Ou les canetons.
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