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Apprenti comédien en galère, Cédric décroche enfin son premier rôle dans un film de super-héros. Un soir, alors qu'il emprunte la voiture de tournage, il est victime d'un accident qui lui fait perdre la mémoire. A son réveil, vêtu de son costume de justicier et au milieu des accessoires du film, il est persuadé d'être devenu le personnage du film...

J'avais lu le scénario que j'avais trouvé riche en gags mais perclu de sauts de foi et de facilités. J'ai retrouvé ces mêmes qualités et défauts dans le film fini.

En effet, on sent qu'ils se sont pas foulés sur la situation. Dès le départ, on est censés accepter que Cédric Dugimont, acteur totalement loser dont le seul titre de gloire est une pub pour les préservatifs XXS, va incarner le rôle-principal d'un film de super-héros. Certes, le film essaie de vendre la situation en faisant mourir accidentellement la star pressentie, mais ça ne passe pas. A la limite il aurait fallu que Cédric soit la doublure-lumière de la star et là ça fonctionne: le mec dans l'ombre, celui qui se retire au moment du action, qui maintenant va avoir le premier rôle.

Autres facilités tout du long, aussi bien dans la narration (Laure qui est appelée direct sur un braquage après qu'elle ait recueilli Cédric) que dans des détails (c'est le genre de film où une voiture va doubler par la droite au mépris de toute cohérence routière juste parce que ça arrange la mise en scène).

De plus, en optant pour une approche cartoon, le film se prive de tout commentaire pertinent sur l'irruption de ce super-héros dans le monde réel. Avec une telle idée on aurait pu faire tellement mieux mais Lacheau opte pour son éternelle profusion de gags.

... et c'est drôle ! Car si on accepte de s'aligner avec le film, de faire le deuil de son potentiel, on se marre. Grosse débauche de gags, certains grivois, d'autres purement cartoonesque (et un juste légendaire avec l'aigle). Ça va loin et c'est sympa, même si là aussi ça tombe dans la facilité (parodie éculée de super-héros, bon...) et dans un certain je m'en foutisme où on balance tout et on voit si ça marche.
Par contre dans le scénario y avait un throwaway gag qui n'a pas survécu sur un journaliste qui avait trouvé l'adresse de Xavier Dupont de Ligonnès mais le disque dur contenant l'info se prenait une balle perdue )

Bref, pénible au début, marrant quand même par moment, mais on aurait aimé que cette avalanche de gag soit canalisée dans une vallée scénaristique et thématique plus profonde.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Genre ça c'est un exemple de gag drôle ?

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Bah selon comment c'est amené, ça peut l'être. Je pense que sur le papier, le moindre gag écrit d'un ZAZ paraît poussif (c'est bien mon problème d'ailleurs)

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Netflix les gars, Netflix.