Forum de FilmDeCulte

Saiko, une expatriée japonaise débarque en Thaïlande pour changer de vie. Après avoir pris peur suite à l'attitude d'un chauffeur de taxi dont elle ne comprend pas la langue, elle s'enfuit et découvre un repère tenu par une masseuse professionnelle et son ami français.

Contrairement à ce qui a été annoncé un peu partout, Nanayo n'est ni une comédie, et encore moins une comédie romantique, le personnage de Grégoire Colin étant homo. Au contraire, il s'inscrit dans la droite lignée de la dramaturgie sensorielle de la cinéaste en n'insistant moins sur les déchirures et les épreuves que sur une passation purificatrice rythmée par les clapotis d'une averse de pluie et les caresses d'un massage sur la peau. Pour apprécier pleinement le film, il vaut mieux ainsi se déconnecter de certains automatismes kawasiens comme rechercher la longue scène étirée qui forcera l'admiration comme la transe de Shara, le passage du gué de Mogari ou le strip d'Hotaru parce qu'on touche plus à la plénitude lumineuse qu'à la fulgurance bluffante. L'intrigue qui tient surtout à des problèmes de communication dans cette jungle thaï entre les habitants, Greg le français et l'expat' japonaise qui essaie de communiquer en anglais (Kyoko Hasegawa, bouleversante de sensibilité, actrice immense), est réduite à peau de chagrin, moins propice au mystère que par le passé. Il n'empêche que même si Nanayo n'est pas de ces films dont on ressort le coeur en pièces ou les yeux humides, il apaise, épanouit, tranquilise, éblouit par sa manière de capter la nature qui essaie d'être copié dans nombre de films d'auteurs sans le sou sans jamais être égalé, sublimé par une photo de Champetier davantage dans son élément que chez Suwa.
5+/6

Comment ?

Ouai! Ca sort quand où?

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Why there is so much trouble in this world?

Ce serait pas très intéressant et trop prétentieux à t'expliquer.

Merci de ta réponse, au fait, je vais effectivement attendre le 7.

C'était une question comme une autre.

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Why there is so much trouble in this world?

Déception en ce qui me concerne. Trop improvisé pour être totalement abouti, ce Nanayo m'a saisi par sa douceur tendre, les petits gestes du quotidien thaï et cette approche documentaire-zen qui reste ma came (je vais peut-être m'abonner à myZen Tv c'est dire).

Mais je trouve que les persos étrangers sont trop artificiels, surtout celui de Grégoire Colin (qui joue pas très bien, il faut l'admettre) et je n'ai pas été touché particulièrement.

3-4/6

C'est exactement le genre de film qui me désarme, fait à base de trois fois rien et qui joue tellement plus sur l'affect le plus simple et le plus direct (à l'image des massages du film), c'en est difficile pour moi de l'intellectualiser et de dire quelque chose d'intelligent dessus. J'ai adoré, sans réserves. Et même s'il est moins ambitieux à première vue que ses précédents, je ne l’ai pas trouvé en deçà, ou même un tant soit peu anecdotique.
Même si l'histoire est relativement simple, elle n'est pas toujours limpide, et conserve, en plus d’un coté hors du temps et de tout, une part de mystère, grâce à quelques courtes séquences de rêves, de flash-back et flash forward.
Un beau doublé gagnant avec Hotaru.

5.5/6
Sinon, dans les recommandations imdb sur la page du film, il y a "wasabi"...

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Liza says "Don't drop bombs!"

De documentaire en fiction, la problématique chez Naomi Kawase réside souvent en un dialogue entre l'hyper-réalisme, l'attention aux riens, le quotidien dans sa plus simple expression, et le religieux, le mystique, regard divin sur la ville dans Shara ou bois purificateurs dans Mogari. Dans Nanayo, la clef spirituelle est immédiatement donnée, le prologue célèbre déjà sa petite divinité. Lorsqu'elle disparaît, le rêve nous rappelle qu'il ne doit pas être bien loin. Plus que jamais, Nanayo ne s'intéresse pas aux événements (et les désamorce lorsqu'ils arrivent, voir l'agression nocturne, anecdotique), mais plutôt aux circonstances, cinéma du suspendu, de l'invisible, toujours en quête de quiétude (le feu qu'on tente de maintenir dans Hotaru, le massage de Nanayo), débarrassé des mots (ici, on trinque en trois langues mais elles sont autant de mystères). Nanayo touche et vise au plus simple, avec une grâce décidément imprimée dans chaque plan de la réalisatrice, ou peut-être simplement dans son regard. Et le plan final sur l'eau pourrait bien durer des heures qu'on ne s'en lasserait pas.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair