Forum de FilmDeCulte

Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d'août. En leur remettant les clefs d'un appartement de location, Sylvain fait la connaissance d'une jeune mère et de sa fille, aussi séduisantes l'une que l'autre. L'occasion rêvée de sortir ne serait-ce que quelques jours d'une vie solitaire dont les femmes sont désespérément absentes. "Un monde sans femmes" sera précédé du court métrage "Le NAUFRAGE".

Marrant de passer du court (nul et laid) de Macaigne où on vocifère à tout va (comme pour sa version d'Hamlet où tout le monde gueulait merde façon la tourette en se vautrant à poil dans une fosse à purin) au moyen de Brac où il joue sur un registre de sensibilité rabougrie de gros ours timide. Au fur et à mesure, cette variation roziérienne perd de son charme jusqu'à s'en réduire à une amourette de vacance qu'on oubliera sitôt quitté la salle, tant ça manque d'originalité. Le court qui l'accompagne, plus concis, en disait plus long sur l'inconséquence masculine via un effet comique de mec plein de bonnes intentions qui s'incruste pour mieux cacher sa solitude. Autre chose que les sempiternelles scènes de drague, de discothèque et de terrasse d'un monde sans femmes qui rappelle plus du Mouret en moins tarte.
2/6

Moi j'ai trouvé ça plutôt plaisant même si j'ai été assez surpris de la banalité du truc. C'est la sempiternelle histoire du gros loser qui n'arrive pas à conclure. Macaigne est plutôt bon dans le rôle d'ailleurs, mélange de timidité et de maladresse même si son rôle de provincial beauf qui porte des tee-shirts d'indiens sous des chemises de bûcheron est un peu appuyé.
Mais oui j'en retiens pas grand chose en fait, c'est plutôt bien joué, les actrices sont très mignonnes que ce soit la MILF ou la petite jeune (elle ira loin elle), c'est finement écrit mais ça raconte quand même pas grand chose et cinématographiquement parlant c'est quand même ultra plat.
Et d'accord avec DPSR pour dire que le court précédent le moyen est finalement plus intéressant et apporte une nuance assez appréciable dans le traitement.

3/6

_________________
CroqAnimement votre

Vrai coup de cœur pour moi. Ca paie pas de mine et ça raconte pas grand chose mais c'est très finement écrit, c'est d'une justesse assez désarmante et les personnages sont tellement bien et subtilement joués qu'ils sont immédiatement attachants. Il n'y a pas une seconde où je décroche. C'est drôle, très touchant, presque jouissif... Je ne m'y attendais vraiment pas mais je me suis vraiment régalé. Une vraie petite perle, fragile certes, mais de toute beauté. Et puis à l'inverse de mes petits amis, le film m'est vraiment resté.

5/6 du coeur

Le court est pas mal mais finalement assez moyen par rapport au moyen. *badum-tshh*

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ahah c'est là qu'on voit... Des deux c'est bien plus Calamy (la MILF déjà à l'époque même si perso elle m'attire pas DU TOUT) qui s'est imposée.

Bien aimé ce film, comme Arnotte c'est tellement ma came, je perds pas une goutte de ce qui est proposé même si oui en apparence banal. Sauf que quand on y réfléchit il y a mille petites infos, des portraits de personnage, qui passent en moins d'une heure, je trouve ça fort.

On retrouve une forme d'optimisme au sein du constat lucide de rapports de force qui dominent les rapports de séduction au détriment des affinités profondes: . Ce sera intéressant de noter sa trajectoire sur ce point parce qu'A l'abordage se fait encore plus optimiste en suggérant que