Forum de FilmDeCulte

Pourquoi être condescendant?

Oui, je trouve ce film génialissime.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui et je t'emmerde.

Parce que c'est Caribou

Pardon

Oui, je me disais aussi...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah mais je le trouve bien meilleur qu'Apatow moi.

Sur ce film là, Allen touche vraiment un truc hyper puissant, que ce soit dans la narration, les dialogues, le propos, la forme. Putain, formellement c'est exemplaire comme film! Je le comparerais plus à un Tarantino par son côté hyper post-moderne sur ce film là.

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La violence.

La violence de voir toutes ces astuces de narration, dans la structure non-linéaire (plus ou moins trouvée au montage apparemment), dans la brisure du 4ème mur (avec des appartés improbables où on sort des personnalités de derrière un mur pour prouver un argument), dans les interludes hors films (ici une intro dite face caméra sur fond neutre, là un segment animé) et dans tous les autres petits délires ludiques (des split-screen au sous-titres sous-textuels) dans un film de 1977 et dont les codes ont été à la fois totalement assimilés depuis (j'ai foutu plein de trucs similaires dans mon script en pensant faire référence à des films de moins de 15 ans) et quelque peu délaissés (faudrait pas que TOUS les films soient comme ça mais quand tu vois certaines comédies encore grave sur des rails...).

La scène dans la file d'attente du cinéma, où Allen ne supporte pas les erreurs balancées par le mec derrière lui sur Fellini, je n'en reviens pas. Il fait ça y a 40 ans, le mec! Si j'écrivais la même scène dans un scénario aujourd'hui, le producteur me dirait que c'est trop segmentant, que personne ne capte la référence (on avait d'ailleurs écrit une scène quasi-identique sans le savoir dans la version initiale de Lose Actually mais avec le véritable assassin des parents de Batman à la place de Fellini ).

C'est dingue de voir aussi comme Allen pouvait être inventif à une époque et comme il a semblablement tout perdu. Ça fait mal.

Excellent film donc, qui n'est pas vraiment une romcom, pas tout à fait une chronique, mais une sorte d'instantané introspectif et rétrospectif sur la névrose et l'amour et le couple, quelque part entre un stand up fait film et une thérapie.

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Oui, le cinéma d'avant 1980 a des trucs pertinents a dire sur le monde. Si si.

J'aime vraiment pas Allen, mais celui-ci, il faudra quand même que je lui donne sa chance un jour.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est vraiment un bon film, et il en a pas fait beaucoup.

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N'écoutez pas Film Freak

Et tu as Godard qui a fait ça maintes fois il y a 50 ans
Cette sensation de déjà-vu explique en partie pourquoi ce que j'aime dans Annie Hall c'est surtout tout ce qui est en soi non-inventif, si je puis dire, tout ce qui se concentre autour de la relation de couple, ce qui est vraiment plus dur à maîtriser que ce genre de passe-passe qui tient plus du gadget qu'autre chose.

Pas gadget du toit, ça a du sens dans l'illustration de la névrose et de l'introspection rétrospective. #écriscommesupergontrand

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Tu devrais vraiment tenter Masculin Féminin de Godard. Ça n'a rien à voir avec Annie Hall mais le mélange entre la petite histoire et la grande histoire, entre les apartés culturels, philosophiques ou sociologiques et l'intrigue est vraiment très abouti et pourrait te plaire.

Tu craques.

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N'écoutez pas Film Freak

Et à l'inverse, si tu reproches à un autre film des années 70 d'être trop mou/pas assez inventif, y aura toujours un connard pour te dire "Oui mais c'est l'époque qui veut ça...". Bah non. La preuve: ANNIE HALL pour l'inventivité, THE FRENCH CONNECTION pour le kinétisme, etc...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Des films en avance sur leur époque, justement.