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le clash viendrait si vite entre Campbell et sa femme. Encore un usage magistral de l'ellipse entre saisons. Ca explose de façon si violente. Et pourtant, sa femme n'est pas blessée dans son amour, car il lui en reste à peine on dirait. Autant dans les saisons précédentes on avait l'impression qu'elle était à fond sur son mari et avait vaguement des doutes sur sa fidélité, autant là on apprend qu'elle a toujours su, que la prise de l'appart en centre-ville était un blanc-seing à peine voilé pour lui faire des infidélités, et que tout ce qui comptait désormais pour elle était qu'il soit discret, pour sauver les apparences du couple heureux. C'est atroce. Surtout venant d'elle que j'avais considérée comme l'un des personnages les plus aimables et les plus dévoués, ce cynisme qui a complètement recouvert son amour, ça fait mal.

Bon et sinon on continue à explorer la psyché de Don, j'adore comme cela devient naturel et passionnant alors qu'on était parti dans la saison 1 d'un type très froid, quadra parfait qu'on n'aurait osé questionner, pour arriver à ce mec au final SI FAIBLE. J'aime aussi comme on glisse du parrallèle attendu entre son comportement avec la femme et sa mère (toutes des putes), à quelque chose de plus étonnant - et si la pute, en l'occurence le gigolo, c'était lui? Son éducation dans une maison close avec cette femme qui lui dit qu'il a sa propre chambre résout une grande partie de l'énigme.

(Roger, la fille de Don et surtout Peggy) et les coucheries/campagnes font un peu remplissage. J'imagine que ça s'inscrit dans une trame, mais pour l'instant c'est un tout petit peu chiant. Megan devient tarte aussi, finie l'époque où elle ramassait les curly par terre à quatre pattes en culotte pour prendre sa petite cartouche ; et Don, privé de ce qui le tirait vers le haut (sa fille, sa première "épouse", Peggy), sombre dans un rôle de vieux con libidineux, dépassé et superficiel.

Les mecs sont ultra rivaux et peuvent pas trop se piffer et d'un coup boum! fusion. Bon au moins, certains demandaient le fil directeur de la saison, le voici (enfin). En soi, c'est super excitant pour la suite.

J'aime beaucoup parce que ça met en lumière une facette essentielle du capitalisme: ton entreprise a beau être créative et compétitive, tu finis toujours soit par te faire bouffer par plus gros, soit par te limiter dans tes ambitions voire couler. Là les deux boss se rendent compte qu'ils doivent mettre leur fierté de côté, sinon ils passeront jamais le cap. C'est juste la manière d'amener ça qui est très brutale, mais c'est sûrement voulu.

il envoie ballader le gros porc qui s'était tapé Joan : on ne sait pas bien si c'est par fierté personnelle (le mec veut le chapoter en interne) ou parce qu'il ne s'est pas trop pardonné ce qui est arrivé à Joan (ce qu'il lui dit d'ailleurs), c'est bien amené je trouve.