le plan de la cage d'ascenceur vide, effectivement très angoissant, renvoie au vertige que va ressentir Don après la perte de contrôle qu'il a sur sa femme. Mine de rien, l'épisode nous le décrit comme un pauvre gars: il commence par faire genre libéral, à laisser sa femme assumer ses désirs, mais on le sent ensuite très mal à l'aise qu'elle lui échappe. Elle est une femme libre et limite meilleure que lui dans le sens où elle pourrait faire de la pub mais préfère viser encore plus haut. Le mâle dominant qu'il est apparaît dépassé.
Quant à savoir s'il y aura une mort... C'est possible mais la provoquer tout de suite serait à mon sens une erreur. Le plan de l'ascenseur ne l'annonce pas, je pense.
Sur Pete: personnage formidable jusque dans son développement, qui justifie une fois de plus la prédilection que j'ai pour lui. C'est assez terrible de voir qu'il aimerait avoir les problèmes du coureur de jupons à la Don mais qu'il n'y arrive même pas. En tout cas, plan exceptionnel, muet et tout en symbolisme de la meuf qui met un coeur sur la vitre avant de l'effacer en baissant et remontant sa vitre. On ne saurait mieux signifier la maîtrise de ses désirs de cette femme, qui prend un amant pour un soir pour le jeter ensuite sans regrets, par contraste avec Pete qui est absolument humilié. Après le coup de la splendide jeune fille à ses cours de code, ça commence à faire beaucoup. D'autant que la mise en scène, la musique, tout est fait pour nous rendre le destin de ce personnage très tendre, bien que pathétique. Je me rappelle des scènes avec la fille du code, et ça faisait réellement scènes de coup de foudre, très bien filmées, amenées, bref une sorte de rédemption... complètement battue en brèche ensuite, et de la plus cruelle des manières (un vieux gars beau gosse lui ravit la meuf de façon assez "facile", tandis que le long terme aurait sans doute été à l'avantage de Pete).