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Le premier film de Koreeda est aussi l'un de ses plus beaux : l'histoire d'une femme, veuve suite au suicide de son mari, qui commence une nouvelle vie plusieurs années après.
L'absence, c'est l'un des grands thèmes du cinéaste : la mère dans Nobody Knows, le frère dans I Wish, les familles de Distance, le mari et la grand-mère ici... Et au premier abord, Maborosi semble être un film sur le deuil, sur l'après, sur le retour de la vie dans un monde figé. Pour cela, Koreeda s'approprie le cadre : des décors sombres et cloisonnées qui s'ouvrent petit à petit pour finir sur de plus en plus de magnifiques plans larges, jusqu'à une splendide procession funéraire sous la neige.
Pourtant, plus le film s'ouvre, plus il s'aère, plus l'héroïne s'enferme dans le cadre, plus le doute s'installe : et finalement, en fait de deuil, on se rend compte que ce que Koreeda cherche à filmer, c'est le désarroi face au mystère, face à l'incertitude.

Superbe réussite.

5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."