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MessagePosté: 26 Aoû 2019, 14:38 
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Je suis chauffé de ouf pour le Ada Palmer!


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MessagePosté: 30 Aoû 2019, 13:22 
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Ça arrive...ça arrive.


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MessagePosté: 30 Aoû 2019, 14:09 
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Sir Flashball
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Le titre VF est beaucoup trop soutenu par rapport au titre VO. J'aime pas.

(j'ai les deux premiers tomes sur mes étagères, faut que je m'y mette à l'occasion)

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 31 Aoû 2019, 19:49 
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Castorp a écrit:
Le titre VF est beaucoup trop soutenu par rapport au titre VO. J'aime pas.

(j'ai les deux premiers tomes sur mes étagères, faut que je m'y mette à l'occasion)


Qui est l'exacte traduction de la citation de Shakespeare en langue française. Donc, je ne vois pas le problème.

Citation:
— Ah ! ne jure pas : quoique tu fasses ma joie, — je ne puis goûter cette nuit toutes les joies de notre mutuelle union : — elle est brusque, trop imprévue, trop subite, — trop semblable, à l’éclair — qui a cessé d’être — avant qu’on ait pu dire : Il brille ! — Doux ami, bonne nuit !… — J’entends quelqu’un venir… Cher amour, adieu ! — attends un moment, je vais revenir.


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MessagePosté: 31 Aoû 2019, 20:48 
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Sir Flashball
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J'ai rien dit : j'avais mal lu le titre VO. J'étais persuadé que c'était "Too Much Like Lightning".

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MessagePosté: 01 Sep 2019, 13:23 
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Du coup, ça aurait été un peu too much ! :lol:


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MessagePosté: 01 Sep 2019, 20:53 
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Castorp a écrit:
Le titre VF est beaucoup trop soutenu par rapport au titre VO. J'aime pas.

(j'ai les deux premiers tomes sur mes étagères, faut que je m'y mette à l'occasion)


Défaut classique de la traduction française, surtraduction dans un sens comme dans l'autre. Toutes les séries noires de l'époque argotisent à fond quand ça n'a pas lieu d'être - sans parler des contresens et des faux sens.


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MessagePosté: 16 Sep 2019, 11:50 
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Est-ce que quelqu'un a déjà lu du Bernard Wolfe ?
Sa vie a l'air intéressante : auteur de SF, psychologue psychanalyste,compagnon de route de Trotsky à l'époque de la commission Dewey, pornographe, auteur d'une analyse de la littérature raciste du folklore du Sud des USA que Fanon cite et commente beaucoup dans Peau Noire, Masques Blancs.
Il aurait écrit un roman important, Limbo qui aurait décidé de la vocation de Ballard.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


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MessagePosté: 16 Sep 2019, 14:34 
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Pour te répondre, Vieux-Gontrand, je l'ai lu, Limbo d'ailleurs pour le compte de la revue Bifrost.
Bon, c'est trop long mais intéressant dans le genre dystopie surréaliste et jusqu'au boutiste.

Je te laisse le lien vers la critique de la revue.


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MessagePosté: 16 Sep 2019, 15:19 
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Merci, ton article renforce la curiosité que l'on peut avoir pour le livre et son auteur.

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MessagePosté: 16 Sep 2019, 19:35 
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Rien à voir mais récemment lu un essai suprenant de Freud "Psychologie des Masses et Analyse du Moi". C'est le prototype des articles faisant le lien entre son anthropologie et les synthèses lplus sociologiques et politiques qu'il a écrit à la fin de sa vie (et où il se confronte à son propre athéisme, qu'il ne peut justifier qu'indirectement, à travers la reductibilité de la foi à des intérêts et faits historiques plausibles, en un sens athéisme bien plus radical que celui de Nietzsche, dont il dit qu'il articule au futur ce que lui pense comme déjà achevé historiquement). Même si ce n'est pas le propos central du livre, Freud consacre deux pages dans les annexes au rôle du conte, pour lui toujours relié à un proto-écrivain réel : le premier conteur est celui qui veut faire croire de manière mensongère qu'il a lui-même tué le père primitif. Un vrai postulat SF.
Deux conséquences : la division entre phase d'écriture et phase de lecture tend à recouvrir dans sa théorie une division entre une culture matriarcale ( l'ordre resultant de la mort du père primitif) et le retour à une culture patriarcale (l'ecrivain rétablit le nom du père pour se poser en concurrent et successeur de celui-ci). Freud met l'écrivain du récit primitif dans la même situation que celle où Husserl mettait le premier géomètre (plus on progresse vers une origine refoulée plus on entre en relation avec quelque-chose d'intentionnel et dont la réalité phénomènale est déterminée, où le groupe devient un fantasme et un projet plutôt qu'une présence, mais est aussi dans cette virtualisation un recours contre le risque de perte et oubli : il est le nom propre aujourd'hui denié et projeté dans le futur).

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MessagePosté: 23 Sep 2019, 12:05 
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C'est très houellebecquien avant la lettre Limbo.
pas trop mon truc en fait

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MessagePosté: 29 Sep 2019, 11:57 
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Art Core a écrit:
Bien déçu par La ménagerie de papier de mon côté. Recueil de nouvelles trop hétéroclite entre des récits classiques à la Black Mirror, des tentatives clairement expérimentales, des mini nouvelles presque poèmes en prose... J'ai pas réussi à accrocher je l'ai pas terminé d'ailleurs​. Mais c'est peut être une incapacité personnelle à lire des recueils de nouvelles. Jamais trop aimé ça.


J'ai essayé aussi parce que je ne pouvais pas passer à côté d'un des auteurs de SF en vue depuis quelques années. Alors je sais pas si c'est parce que je sortais du 4e tome de La Recherche de Proust mais le livre m'est vite tombé des mains... J'avais pourtant bien accroché à l'étrangeté de la première nouvelle. Ken Liu est assez bon dans la synthèse des grands enjeux technoologiques actuels. Mais c'est très superficiel, ça manque de mystère, de substance, c'est parfois un peu cliché et cul-cul, comme un Marc Lévy en juste un peu plus intéressant. La faute aussi (et surtout?) à une écriture plate, faite de phrases courtes et sans saveur, après Proust qui est il faut dire l'extrême opposé, ça passe vraiment pas chez moi. La nouvelle La Ménagerie de papier qui donne son titre au recueil est elle-même vraiment bof bof, je ne comprends pas comment elle a pu remporter trois gros prix... C'est pas si inventif franchement.

Par contre ce qui est bien avec le format nouvelles c'est que tu peux laisser tomber le bouquin après la fin d'une des nouvelles sans avoir trop le sentiment de culpabilité qui m'empêche de le faire pour les romans et les films - où j'ai envie de finir l'histoire coûte que coûte.


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MessagePosté: 24 Oct 2019, 11:28 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Bon j'arrête Les furtifs de Damasio après 400 pages, trois mois que je me force à essayer de le finir (en entrecoupant avec d'autres bouquins) mais j'y arrive pas.

Le début est excellent (la première scène est une merveille) et le bouquin fourmille d'idées brillantes en premier lieu le lieu de l'action à Orange :shock: (mais ça a un vrai sens) et l'univers décrit par Damasio s'il n'est pas original (dystopie capitaliste où l'espace public devient propriété de marques, ségrégation de la population en clients basiques ou premium etc...) paraît tristement crédible et pas si exagéré que ça. J'ai retrouvé comme dans La horde du contrevent des scènes d'action assez dingues et des concepts vraiment cools et funs (la prise d'assaut épique d'un immeuble ou encore ce groupe de rebelles qui ne se déplacent que de toits en toits sans jamais toucher le sol).

Mais le problème du roman est double. D'un côté il est d'une affreuse lourdeur en permanence. Damiaso en fait tout simplement trop que ce soit dans la description du deuil de parents dont l'enfant a disparu (c'est d'un pathos sérieux), que ce soit dans son discours politique (du Black Mirror puissance 1000 avec des scènes de dialogues d'une naïveté où il enfonce des portes ouvertes) ou que ce soit plus simplement dans la colonne vertébrale de son récit ultra casse-couilles (ce truc des furtifs qui après 400 pages est toujours aussi abscons, une vraie idée poétique, des êtres musicaux mais putain ça va où ? Ça raconte quoi ? Ça sert à quoi ?). Et le récit n'avance tout simplement pas, on fait du surplace pendant des centaines de pages, on recherche une enfant disparu en discutant pendant trente pages de la signification d'un symbole laissé sur le mur. Il y a des pages où on se rapproche d'une littérature expérimentale qui joue avec les mots qui me sont littéralement tombées des mains (= que j'ai zappé).

Ça rejoint le deuxième problème du roman qui est sa langue, sa prose. En fait Damasio (et c'est super décevant) copie/colle son système de La horde en faisant parler différents personnages et en adaptant le niveau de langage en fonction de qui ils sont (et en leur associant un symbole de ponctuation comme dans La horde). Ainsi on a une espèce militaire argentin qui parle avec plein de mots espagnols qui viennent s'insérer ici où là, ou des personnages hyper calés sur un sujet (le son par exemple) qui vont avoir un langage hyper pointu et technique mais il introduit après 200 pages une espèce de jeune mec un peu rebelle qui fume des gros joints et le fait parler avec un langage de jeune absolument INSUPPORTABLE. C'est à s'arracher les yeux tellement c'est ridicule, bordel de merde, c'est un mélange d'argots prétendument contemporain avec des mots anglais, du parler gitan (marave, latchave etc...), des néologismes mongols etc... Chaque phrase de ce mec te donne envie de jeter le bouquin par la fenêtre et j'exagère même pas. Surtout qu'il devient un personnage central parce que pas impliqué dans le récit dont une espèce de narrateur qui regarde les autres persos avec une certaine distance.

On sait que Damasio est passionné par les mots, par la langue, qu'il adore jouer avec ça et que le langage est sans doute la matière première de son roman. Mais c'est raté, c'est abrasif, irritant, ça te sort en permanence du roman et pire que tout ça le vulgarise terriblement, ça le rend tristement puéril comme si un vieux essayait de parler jeune avec des clins d'oeil. C'est horrible.

Comme je l'ai lu ailleurs c'est vraiment un mélange raté de ses deux premiers romans, tout était déjà là dans La Zone du Dehors pour tout ce qui est politique et La Horde pour la construction du livre, pour l'idée du groupe et pour certaines scènes un peu épiques. Une fois de plus fois assez étonné du consensus critique sur le roman qui, je le répète, est parfois passionnant et brillant mais bordel le pavé qui te reste sur l'estomac... Grosse déception (et je vais revendre le bouquin).

_________________
CroqAnimement votre


Dernière édition par Art Core le 25 Oct 2019, 09:05, édité 5 fois.

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MessagePosté: 24 Oct 2019, 11:36 
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Inscription: 17 Jan 2011, 19:38
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Ah bah voilà.
Je pense que tu seras en accord donc avec la critique que j'avais posté y'a quelques pages sur ce forum.

Et sinon, pour te consoler, y'a genre Trop Semblable à l'éclair d'Ada Palmer....et Vita Nostra des Diatchenko qui sortent aujourd'hui tous les deux.
Deux putains de livres.


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