Watch Dogs - PS4
Je trouve qu'on a été un peu dur avec ce GTA-like lors de sa sortie. GTA-like peut-être, mais finalement très éloigné de l'esprit irrévérencieux des jeux Rockstar malgré quelques touches d'audace voyeuriste. L'ambition est autre, plus sage, plus classique mais néanmoins efficace: la reconstitution de Chicago est soignée, les ballades en bagnole très agréables, les gunfights très chouettes et l'aspect high-tech/hacker qui contrôle la ville apporte quand même une touche d'originalité pas négligeable. Le point négatif vient surtout de l'histoire et des perso, complètement à chier et écrits avec le cul, comme d'hab... Comme pour le premier AC, on sent dans le jeu l'aspect prototypal d'une future franchise pleine de promesse. Ca révolutionnera rien, mais c'est soigné, et si c'est ça le standard des prochaines prod AAA, ça me va. 4,5/6
Serious Sam, Second Encounter HD - Xbox 360
S'il y a un mot qui peut définir ce jeu, c'est bien « «BOURRIN ». C'est simple, ça ne s'arrête jamais, c'est la folie furieuse. Après chaque partie j'étais essoufflé, et je devais faire des poses, j'ai bien mis six mois à le finir. C'est diablement fun, totalement régressif, certains passages sont effroyablement abusés (je me souviens entre autres d'un moment dans une sorte d'immense arène blindée d'ennemis où, à la fin, il ne me restait plus que trois cartouches de sniper pour buter les deux derniers monstres restant - le stress, putain) et au final complètement jouissif. L'idée de gameplay géniale, c'est de pouvoir sauvegarder d'une simple pression de bouton à n'importe quel moment, c'est indispensable, et ça donne au jeu une certaine dimension stratégique et expérimentale. 5/6
The Legend of Zelda - NES (joué sur Wii)
LA. SOUFFRANCE. Quand tu penses qu'à l'époque les jeux vidéo étaient principalement destinés aux enfants, tu te dis que les développeurs étaient vraiment des sales fils de putes ! Bon, ok, j'ai toujours été naze aux jeux 8bits, 2D et à la croix multidirectionnelle (saloperie !), mais quand même, comment ce jeu t'en fout plein la gueule, c'est juste abusé. J'en ai vraiment chié, mais je voulais absolument rattraper ce regret de mon enfance. Le principe est connu et ne ressemble à aucun autre Zelda : tu es largué dans un monde ouvert où tu dois te balader pour trouver les donjons et les secrets. Y'a pas d'histoire, pas d'indication, que dalle, tu te démerdes. Au début, tu es une larve : t'as une pauvre épée en bois, aucun accessoire, tu n'as que trois coeurs de vie et ils fondent en deux-trois hits. Et comme c'est blindé de monstres qui te démontent la tronche à chaque putain d'écran, tu te fais dégommer la tête en deux minutes, ce qui ne te laisse pas vraiment le temps de trouver un donjon où d'explorer tranquillement. Le seul moyen de prendre le dessus, c'est de progresser et de trouver des items qui rendent plus fort. C'est assez couillu comme concept, et j'aurai aimé avoir 15 ans de moins et tout le temps du monde pour faire ce jeu dans les règles, mais avec le peu de temps et de patience que j'ai, j'ai dû faire mon porc. J'ai donc joué avec une map qui m'indiquait l'emplacement de tous les trucs, comme une vieille flipette indigne ; j'ai choppé tous les coeurs et toutes les armes que j'ai pu trouver, et j'ai pu enfin m'attaquer aux donjons qui eux-même te donnent d'autres cœurs et items. Du coup le jeu est moins dur à la fin qu'au début, malgré la difficulté progressive des donjons (pour peu qu'on les fasse dans l'ordre). Plus ça avance, plus on se sent à l'aise dans ce monde au début incroyablement hostile et qu'on finit par dompter (ce qui est un peu la quintessence des (bons) Zelda, dont ce jeu semble n'être que l'armature, la version la plus épurée – hâte de jouer au remake !). C'est passionnant, bourré d'idées et très gratifiant : quelle fierté après chaque donjon fini, pour moi, le gros nul en JV des années 80-90... 6/6
Tomb Raider : Definitive Edition – PS4
Je l'ai commencé par curiosité, et je l'ai totalement adoré. Même si ça s'éloigne considérablement des premiers volets (les seuls que je connaisse en fait), ça reste un pur jeu d'aventure qui s'empreigne de toute les mécaniques récentes du jeu d'action pour y faire renaître Lara Croft, en maltraitant son corps, soit l'un des plus iconiques de l'histoire du JV. Un corps qui doit apprendre à se mouvoir, à escalader, à manier les armes, un corps qui va prendre cher mais qui va se durcir et devenir une véritable machine de guerre, capable d'affronter toutes sortes de situations. J'avoue avoir été très surpris, notamment par la violence parfois un peu gratuite et cradingue (trop), mais cette orientation du récit, véritable histoire d'apprentissage d'une héroïne en devenir, fonctionne merveilleusement. Et le final est démentiel ! 5/6
Injustice : Gods Among Us – PS4
Avec la génération post-132bits, j'ai un peu lâché le jeu de combat, pourtant l'un de mes genres préférés quand j'étais jeune. Mais comment résister à l'univers déployé dans ce jeu-ci ? Je ne peux pas vraiment dire que j'ai totalement exploité le jeu puisque j'ai du me contenter de son mode solo, mais ce dernier est assez au point. Le système de combat est plutôt simple pour ceux qui, comme moi, ont été éduqué à la complexité des jeux Capcom : une pression de bouton actionnée au bon moment permet soit une interaction avec le décors, soit d'envoyer un coup spécial propre à chaque perso. Et ça ne lésine pas sur le bourrin, ça cogne rageusement, avec des coups bien abusés (genre superman qui t'envoie dans l'espace) ce qui rend les combats extrêmement divertissants (à défaut d'être techniques). Le mode histoire est très sympa à suivre, c'est une sorte de film interactif où le joueur prend les commandes dès que ça se fight. Bon, l'histoire est complètement conne en revanche mais ça, hein... 4/6
Flowers – PS4
Il fallait bien un peu de douceur et de poésie pour effacer de la mémoire de ma fille les effets gores de Tomb Raider. En attendant de jouer à Journey, je me suis donc lancé dans le précédant jeu de Jenova Chen dans lequel nous incarnons donc... le vent. Le principe consiste à souffler sur des pétales de fleurs et les faire s'envoler à travers le décors où elles s'amasseront en un nuage dansant. Même si le début est assez fun, il faut avouer qu'on a vite peur du jeu répétitif et vide, au lyrisme naïf et casse-noix. Mais non, le level design parvient à renouveler l'expérience et une certaine noirceur transparaît dans les décors urbains et désenchantés qui s'imposent au fil de l'aventure. Puis j'ai découvert grâce à ce jeu que la PS4 était munie d'un capteur de mouvement. 4,5/6
Dishonored – Xbox 360
Je dois dire que le début m'a pas mal déstabilisé, et j'ai mis du temps à rentrer dedans, avec cette histoire chelou, ce steampunk radical et ces mécaniques inhabituelles. On ne sait pas trop sur quel pied danser, ni à quoi on a vraiment affaire. Puis j'ai fini par comprendre que le jeu tentait de proposer quelque chose d'assez atypique, qui ne ressemble pas vraiment aux autres jeux d'infiltration/action et FPS. Rien n'est vraiment prédéfini dans la manière de jouer, le joueur dispose de tout un tas d'outils qu'il peut utiliser selon son envie. De même que le level design n'a rien de dirigiste, mais peut-être pratiqué de plein de façons différentes, tout en restant un décor à part entière avec une vraie cohérence (les gouttières qui nous permettent de grimper sur les toits ne semblent jamais placées là à cette seule fin, contrairement aux gargouilles des Batman Arkham par exemple), c'est remarquablement bien conçu. L'approche du terrain, le choix des pouvoirs et la manière de les utiliser influent énormément sur l'expérience de jeu et révèlent la grande richesse du gameplay, chose rare pour ce type de production. L'univers est assez original, l'histoire pas trop nulle pour une fois et la direction visuelle a une vraie personnalité. 5/6
Assassin's Creed Unity – PS4
Eh ! Ubisoft ! Allez vous faire enculer ! La déception cosmique. J'avais entendu les gens râler avant de commencer le jeu, mais j'avais mis ça sur le compte de l'aigreur grandissante vis-à-vis d'une série qui avait trop tiré sur la corde. Paris sous la Révolution, j'en rêve depuis l'annonce du III. D'ailleurs, au début du jeu, j'étais absolument ébloui par le travail fourni par les développeurs. C'est beau à pleurer, c'est détaillé à mort, y'a de la vie, c'est incroyable. Sauf que voilà, très rapidement, les missions plates s'enchaînent sans qu'aucune ne soit un peu mémorable (je ne m'en rappelle d'aucune, là), pas un moment marquant ou fun (allez, il y a bien la coopération avec Napoléon, mais c'est tellement chiche, tellement pas approfondi). Mais surtout, le free run est désastreux. Ton perso ne peux pas faire trois pas s'en s'accrocher à une connerie de poteau ou sauter contre un mur, c'est absolument horripilant et ça te fout même parfois dans la merde quand tu essaies de t'échapper. Mais je crois que ce qui m'a le plus affligé, c'est la régression du gameplay par rapport aux épisodes précédents. Ce qui est fun dans le deux, c'est de pouvoir tuer de différentes manières, en choisissant son arme et en opérant comme on l'entend. Là, non. Ta lame secrète, elle ne marche que en mode furtif. Ton épée, elle sert dès que tu engages un combat. Y'a plus aucune variété, c'est totalement en pilote automatique. Et quand tu vois la maps ridiculement remplie de tâches sans intérêt, tu te dis que les développeurs étaient complètement à l'Ouest. L'intérêt d'aller chopper des coffres et des médailles cachés dans une ville ouverte, c'est justement le plaisir qu'on a à s'y mouvoir en toute liberté. Là, c'est juste insupportable. Gâchis monstrueux. 3/6
Metal Gear Solid V : Grounds Zero – PS4
Mon expérience avec MGS jusqu'à présent se résumait à une parti de MGS 2 qui m'avait ennuyé comme rarement. J'ai pas pu dépasser les 2h de jeux, me demandant si j'avais pas loupé un truc. J'ai quand même suivi les conseils de Marlo, et je me suis pris MGS 3 Subsistence, en espérant que ça change mon opinion un jour. Mais pour l'heure je me suis donc attaqué à cette intro de l'épisode V, histoire de rester un peu dans l'actu. Je savais que le jeu ne serait pas long, mais je ne m'attendais pas à un truc si court. Ca coutait 40 euros à sa sortie, j'imagine la tronche des fans quand ils ont vu le générique de fin défiler au bout de deux heures de jeu. Bon, mais moi je l'ai eu gratos sur le PSN, alors passons... Je dois dire que de ce que j'ai pu jouer, j'ai pas trouvé ça mauvais, c'est même techniquement très au point. Les possibilités, les différentes approches, la vie au sein du camp, tout cela est plutôt bien foutu même si j'ai encore bien du mal à voir où est le génie là-dedans. Puis l'infiltration, c'est quand même pas le genre le plus trépidant. Mais bon, je pense que j'essaierai Pain machin truc quand même... 4/6
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