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MessagePosté: 27 Avr 2009, 09:43 
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Schtroumpf sodomite
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MessagePosté: 27 Avr 2009, 19:29 
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MessagePosté: 27 Avr 2009, 19:45 
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Memorabilia
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MessagePosté: 05 Juin 2016, 13:36 
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Inscription: 30 Déc 2015, 16:00
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Je commence à comprendre ce que veux dire Tetsuo en parlant de la subtilité de Ford, chose que j'étais incapable de voir il y a 15 ans. Il y a effectivement une profusion de détails qui donnent une profondeur sur laquelle on peut aisément passer si l'on ne s'attache qu'au sujet principal. Dans L'Homme tranquille, Ford s'attache à décrire ces spécificités irlandaises auxquelles Wayne essaie de se conformer comme les étapes à suivre en vue du mariage (magnifique scène de la première promenade où les deux fiancés doivent s'asseoir de part et d'autres de la calèche, alors que plus tard McLaglen pourra lui s'asseoir du même côté que la veuve, sa future femme) ou la coexistence des religions catholiques et protestantes (autre superbe scène où le prêtre masque son cou au passage du pasteur et de son supérieur hiérarchique). Le Technicolor est par ailleurs idéal pour restituer la beauté des paysages irlandais.

Par contre je n'ai pas trouvé le film très différent du reste de sa filmographie, par bien des aspects on est quasiment dans un western fordien (les sempiternelles scènes de saloon avec ses habitués amoureux de la bibine, l'honneur que les personnages principaux cherchent à défendre...).

Bon film, que je trouve néanmoins plutôt mineur dans la filmo de Ford, tout du moins en deçà de ses plus grands accomplissements (bien en deçà de Rio Grande vu dernièrement en particulier). Il pâtit peut être de la prestation de Maureen O'Hara, que j'ai trouvé assez agaçante avec ses roulements d'yeux à n'en plus finir.


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MessagePosté: 05 Juin 2016, 13:42 
Je suis resté complètement "hors" du film mais ai été marqué par la manière dont le flashback est amené. Cela donne l'impression que le film visible est parcouru par un autre film invisible qui est le "vrai" film, et dont le premier est juste la coquille et le refoulement (dont quelques secondes suffisent à prouver qu'il est raté et n'a pas non plus se sens autonome), ce qui jette un doute sur la réconciliation apparente (je crois que c'est pour cel que Straub cite souvent ce film).


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MessagePosté: 05 Juin 2016, 13:46 
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Le flashback j'ai trouvé ça plutôt inutile (prétexte à repousser une scène de bagarre jusqu'à la fin du film, c'est quand même très faible) et visuellement moche.


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MessagePosté: 05 Juin 2016, 13:47 
Voilà, c'est inutile justement...mais là où Almodovar tartine 1h45 de flahback (ont chaque seconde est "utile") sur un film d'1h50, Ford dit la même chose en 15 inutiles secondes. L'inutilité peut être efficace. Cela me fait penser que "Elle" est aussi construit autour d'un rapide flashback, mais que les images "mentales" du flashback se confondent avec celles "réalisées" d'un "Faites Entrer l'accusé". Bon 'la Maison et le Monde' est construit comme le Almodóvar mais ce n'est pas pareil (le sens personnel de l'histoire est livré dans l'intro et c'est le travail de la mémoire qui reconstruit le contexte politique).


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MessagePosté: 11 Mai 2021, 08:33 
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Bon, costumes et paysages évidemment ravissants dans un technicolor flamboyant (enfin autant que faire se peut l'Irlande est plutôt faite de couleurs froides), mais c'est dur. Le folklore hollywoodanisé n'est pas si loin du Tyrol de La Mélodie du bonheur . Un jour y serai-je plus sensible alors que je suis généralement un amateur de Ford ? Je lui vois en tout cas ici des points communs avec Ozu dont la description d'une société rigide et codifiée à l'extrême tient lieu et place pour de subtilité pour le spectateur facile.
Bien aimé le flashback du combat de boxe qui semble appartenir à une modernité postérieure à Ford et renvoie en même temps au fond à ses débuts, à l'effroi du Mouchard à deux doigts d'étrangler un aveugle.


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MessagePosté: 09 Déc 2024, 00:56 
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Quel étrange film.

En fait, c'est génial comme, alors que ça se passe en Irlande en dans les années 20, c'est globalement à nouveau un western, dans son premier tiers en tout cas, l'étranger arrivant dans une bourgade, revendiquant un terrain, s'embrouillant direct avec un mec du coin, dans un pub faisant office de saloon... Et en même temps, c'est à des kilomètres de ce que j'ai pu voir de Ford jusqu'à présent dans le registre, plus léger, plus comique, bucolique...

Faut dire que c'est 100% le film d'un fils d'immigré irlandais qui choisit de mettre en scène une Irlande de carte postale, pour ne pas dire de conte de fées - c'est limite Brigadoon en décors réels - avec sa romance et ses clichés, et des paysages qui ne sont pas tombés dans l’œil d'un aveugle, sublimés par un Technicolor qui sert décidément d'outil à Ford pour délaisser le réel. Comme le dit un personnage au0 ujet de la couleur choisie par le protagoniste pour repeindre sa maison : "seul un Américain aurait choisi le vert émeraude" alors que c'est justement la couleur associée à l'Irlande dans la culture générale.

Durant toute la première heure, j'ai été plutôt charmé par le retour aux sources d'un enfant du pays confronté à des codes d'un autre temps, c'est enlevé, c'est amusant, les personnages secondaires sont attachants, John Wayne continue de me surprendre en étant plus touchant que ne le laissait croire son image, Maureen O'Hara campe la bonne vieille "Célibataire Qui Se Laisse Pas Faire", la scène de la course et du "complot", le baiser cité par Spielberg dans E.T....

...qui préfigure l'aspect irrémédiablement "problématique" (cadeau) de la deuxième heure où je peine à concilier ce qui est montré (le comportement violent de Sean envers Mary Kate, du défonçage de la porte de la chambre nuptiale et jetage sur le lit à la fameuse séquence où il la traîne par le bras sur 5 miles, avant de la traîner au sol, la tirant par le col, lui mettant un coup de pied au cul avant qu'une villageoise de lui tende un bâton pour battre sa femme) avec le ton adopté (la musique et les réactions des autochtones en mode comédie :shock:). Et même sans ça, de manière générale, "l'enjeu" de cette seconde moitié, autour de la dot comme honneur de la femme qui impose à son mari de le revendiquer par la violence, me laisse sur le carreau, même si là aussi, la baston est finalement exécuté sous le signe de l'humour. Y a un côté pochade qui ne me parle pas, surtout au vu du fond "complicado".

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MessagePosté: 10 Déc 2024, 13:39 
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En le voyant je me disais que j'aurais detesté étant plus jeune, tant le film ne semble reposer que sur des problématiques triviales.. mais maintenant je l'ai trouvé magnifique, je ne sais pas trop ce qui a marché chez moi, mais cet humanisme qu'on pourrait croire niais en première approche me parait plus juste que bien des visions cyniques qu'on voit chez d'autres cinéaste.
On peut effectivement être choqué par la deuxième partie, mais je pense pas que Ford ait un point de vue sur les coutumes mises en scène, ce sont juste des rites auxquels il faut se plier pour faire partie de la communauté, ce ne sont pas les rites (débles) en soi qui sont valorisés, mais l'appartenance à la communauté elle-même, je vois toujours une humilité chez Ford, pas de jugement.


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