Cosmo a écrit:
Comme c'est beau, j'en pleurerais.
tu excuseras mes parents (qui peuvent aussi être très cons, voire beauf, voire tout ce que tu veux) d'avoir ce genre d'idéaux. Là-dessus, je les ai toujours trouvés très réglos.
Citation:
1. Tu fais quoi si la situation ne bouge toujours pas ?
2. Tu fais quoi si les mois de loyer impayés te foutent toi-même dans la merde ?
3. Tu fais quoi si tu n'as pas le temps pour l'engagement personnel dont tu parles ?
4. Si malgré tout cela se règle, tu fais quoi des 5.000 ou 6.000€ perdus pendant ces mois ? Cadeau ?
5. Tu fais quoi si, en plus du loyer impayé, tu sais que tu vas récupèrer un appartement qui nécessitera 1 an de travaux ?
si tu as toutes ces flippes et si peu confiance en tes locataires, bah fais comme tous les proprios ou presque de Paris: une sélection drastique, avec fiches de paye énormes, avis d'imposition, mensurations, empreintes digitales... Que veux-tu que je te dise? Que je te réponde point par point par rapport à mon expérience? Allons-y, mais ça ne changera rien, y'a pas de recettes, c'est du cas par cas. Quand tu te retrouves à traiter ce genre de problèmes, c'est que tu acceptais déjà, d'office, le principe que ces problèmes puissent exister. Il y a effectivement une dimension sociale, politique, dans la façon de gérer ta propriété. Des gens le font (si, si), ça peut même porter des noms: collectivisme, communisme, etc. Mais c'est pas obligé.
Donc je te réponds sur mon expé:
1. C'est jamais arrivé, parce que rien n'est jamais éternel. Des situations ont parfois duré longtemps, ça a parfois été duraille, ça a même été loin (ma mère s'est pris un pain). Mais ça les a pas découragés, alors qu'ils pourraient ne plus louer, ils ont décidé de continuer et ont même bossé avec les services sociaux en acceptant des locataires "à risque", en cure de désintox, etc. C'est un choix.
2. Je ne sais pas ce que toi tu ferais. Mes parents ont dû se serrer la ceinture, parfois (surtout quand on était encore trois enfants à leur charge). Mais ils n'ont jamais changé leur façon de faire et continuent de ne réclamer qu'un mois de caution, qu'ils ne prélèvent pas, de remettre à neuf entre deux locataires, etc. On a même acceuilli une famille en difficulté chez nous (on habite à l'étage, l'appart' est au RDC) lorsqu'on a eu des inondations (i.e. : ils auraient pu être évacués, mais c'était compliqué et la famille aurait pu être séparée... donc on a passé noël avec eux et tant pis si ça fait bisounours... on n'est pas obligé d'être cynique et égoïste, n'en déplaise à sim). Aujourd'hui, ils pourraient se passer de l'appart', mais persistent malgré tout.
3. Alors tu délègues à une agence et tu tries tes locataires sur le volet, comme le font la plupart des proprio parigots.
4. Bah c'est possible, oui. Ils ont perdu des plumes, mes parents, régulièrement. Donc voilà, j'ai vu que c'était possible. Je dis pas que tout le monde est capable de ça, peut se le permettre. Je sais juste que c'est faisable.
5. Ils l'ont fait, ça aussi. Et plus d'une fois.