En pleine rétrospective à la Cinémathèque, un top de saison, que je remettrai à jour au fur et à mesure :
2010 Ok-hui-ui yeonghwa (Oki's movie) : Pas encore vu, mais y'a l'avant-première dans quelques jours ! 2010 Hahaha : Désarmant de simplicité, l'épure de HSS poussée à son maximum, une science incroyable du découpage dans le plan-séquence, souvenir ébloui de ce plan redécoupé par le zoom, avec les personnages allongés le long de la table, où tous les états d'âme des personnages passent par le cadre, c'est magnifique. 2009 Visitors (segment "Lost in the Mountains") : PV mais bientôt à la Cinémathèque ! 2009 Les femmes de mes amis : le titre français est complètement con, mais le film m'a fait tant pleurer que j'aurais cru jurer qu'il était fait pour moi 2008 Night and Day : PeV (Pas encore Vu) 2006 Woman on the beach : j'avais en tête que c'était le plus beau des HSS que j'avais pu voir, mais à la revoyure, est-ce parce que j'en ai vu d'autres depuis, je suis resté sur ma faim. Il y a un faux rythme qui fait que tu sens un peu plus le temps passer que d'ordinaire, certains moments font du surplace sans trop de raison. Reste un film assez sublime tout de même, d'un grand romantisme, avec quelques scènes incroyables. Le raccord entre le moment où elle confie au cinéaste qu'elle le choisirait lui plutôt que l'autre, et ce moment où ils sont à table, englobés tous deux dans le même plan, et soudain le plan s'élargit pour rappeler que l'autre était bel et bien là, on se dit que c'est juste un effet comique, et puis non, le plan dure, et le cadrage varie plus d'une fois, et jamais ne veut dire la même chose, la fameuse précision millimétrée de HSS dans toute sa splendeur, il y a une leçon de mise en scène concentrée dans cette scène, c'est assez incroyable... Et puis toujours cette façon tellement belle, tellement simple de filmer le sexe. Je ne crois pas connaître d'autre réalisateur contemporain qui sache si bien filmer ça, si simplement, avec de tels accents de vérité. Il y a une émotion du corps chez HSS, dans tout ce qu'il est, qu'il soit beau ou maladroit, élégant ou bouffi d'alcool, classe ou sapé comme un sac, habillé ou nu... Le fait qu'un corps habite le cadre est l'émotion première chez HSS, le personnage peut être haïssable, tout est toujours rattrapé par le simple fait qu'il ait un corps et qu'on veuille le voir évoluer, que le voir être émeut. 2005 Conte de cinéma : Peut-être le plus beau mais aussi sans doute le plus sombre des HSS, complètement hanté par la mort, film qui sans cesse se demande s'il doit mourir et se rattache sans cesse aux corps, au sexe, à la nourriture, à l'alcool, pour, une dernière fois peut-être, se rappeler ce qui vaut d'être vécu. Pas de pulsion de mort, qu'on se comprenne bien : ce n'est pas ce truc très occidental de l'auto-destruction par l'excès des corps, au contraire : le film se demande plutôt comment faire pour se savoir par définition mourant quand il y a tant de choses à jouir? Sublime. 2004 La femme est l'avenir de l'homme : Pour l'instant le seul qui ne m'ait pas franchement plu. On retrouve l'élégance de HSS, mais elle tourne un peu à vide. Le récit est décousu, les personnages globalement antipathiques, le sexe un peu triste... Longuet et déprimant. 2002 Turning Gate : assez formidable celui-ci, incroyablement charnel et érotique, le récit semble extensible à l'infini sans jamais lasser, toujours il se renouvelle, l'humour si particulier de HSS est complètement là, il y a des séquences quasi-slapstick, c'est en somme le plus proche de Ha ha ha, mais sans les zooms, avec une caméra plus mobile, un montage plus découpé... c'était assez étonnant à découvrir pour moi après tous les autres, j'avais d'ailleurs peur d'être déçu car je savais qu'il avait beaucoup évolué depuis. Et finalement non, c'est un vrai HSS et un très bon. Je comprends qu'il ait été remarqué en France avec celui-ci... 2000 La vierge mise à nue par ses prétendants : PeV 1998 Le pouvoir de la province de Kangwon : PeV 1996 Le jour où le cochon est tombé dans le puits : PeV
|