Forum de FilmDeCulte

Il y a Kim Min-hee donc il vaut le coup. J'avais bien aimé dans ses récents, assez sombre, assez dépressif.

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CroqAnimement votre

Top partiel, j'en ai vu pour l'instant la moitié.

Mon préféré.
Un jour avec, un jour sans - Celui avec lequel j'ai découvert HSS, le duo Kim Min-hee et Jae-yeong Jeong est irrésistible. Pour l'anecdote, j'ai du lui mettre 4/6 à la sortie de la projection. Le temps passant il est monté jusqu'à 5.5/6, quand je le reverrais il passera à 6/6.

Ceux que j'aime énormément.
Hill of Freedom
Conte de cinéma
2 films découverts récemment depuis la fermeture des salles. Le 2nd est un concentré de toute la filmographie de HSS, il faudrait commencer par celui-là pour mieux cerner la profondeur de son cinéma. Il est dispo sur Arte.TV jusqu'à la fin du mois.

Ceux que j'aime.
Turning Gate
La femme qui s'est enfuie - Arride et assez antipathique, mais d'avoir découvert Turning Gate ensuite me la fait reconsidérer à la hausse. Fou comme les deux films communiquent énormément (même opposition entre les femmes en intérieurs et les hommes cantonnés au pas de la porte, qu'on ne veut pas leur faire passer).
Grass - Film qui m'a laissé l'impression d'être le plus lourdement théorique, gagnera nécessairement à être revu
Yourself and Yours
La femme est l'avenir de l'homme
List - très beau moyen métrage, par chance il est dans le coffret récemment édité par Blaq out (je l'avais vu lors de son passage sur Le Cinéma Club)

Ceux que j'apprécie de manière modéré
Seule sur la plage la nuit
Le Jour d'après
La caméra de Claire - J'avais trouvé le film limite anecdotique mais c'est l'un de ceux auquel je pense le plus. A revoir
Haewon et les hommes - Le 2ème que j'ai vu, il a pâti de passer après Un jour après, Un jour sans, mérite probablement que je le revois. Scène de larme digne du Tsai Ming-liang de Vive l'amour.

Réalisateur auquel je n'ai pour l'instant jamais mis moins de 4/6.

J'aime bien cette actrice, elle est mim-hee.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Possible d'ouvrir un topic ou toutes tes blagues y seraient circonscrites?

Et donc revoir Turning Gate et découvrir Conte de cinéma n'ont pas fait du bien à ce top : j'enlève 1,5 point à tout ça.
C'est pas du mauvais cinéma, mais c'est vraiment très éloigné de celui qui m'intéresse : je trouve Hong empêtré dans son système, dans son regard assez misogyne (finalement assez typique en Corée) sur la médiocrité de la communication humaine. N'en ressort qu'un truc un peu vain, certainement élégant et réfléchi, mais qui ne me parle plus du tout.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est pas grave, Hong Sang-foo.

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J'ai vu que Night and Day (ou un truc comme ça, le film qui se passe en partie à Paris et à Deauville) et ça vieillit très mal (sans parler du fait que je devais un peu me forcer à trouver des qualités à ce cinéma à l'époque), entre les zooms intempestifs et comiques sur les crottes de chien (peut-être choquante pour un coréen) ou les scènes sur un couple un peu débile avec un mec qui veut pas porter de préservatif, agrémenté de scènes subtilement oniriques, pas trop mal mais qui sentent un peu trop le mécanisme facile.

Je peux comprendre que ça ne te parle pas (ou plus) du tout, par contre ça n'est absolument pas vain, son cinéma est tout entier centré sur les impossibilités d'un idéal, moi je trouve ça passionnant comme sujet.


C'est moins ce qu'il montre que le zoom lui-même qui est important chez Hong (encore que pour le coup zoomer sur une crotte vient redoubler l'effet). Le zoom c'est, selon une certaine doxa, l'effet interdit au cinéma. C'est vulgaire. Et c'est bien pour ça qu'il l'utilise avec autant d'exubérance, pour que ses films soit le plus prosaïque et le moins aimable possible, un peu comme Marielle qui finit par peindre un cul sur son beau paysage dans Les Galettes de Pont-Aven.

Ben si, justement : c'est vain, parce que ça raconte toujours le même échec, les mêmes incompréhensions. Ce ne mène à rien, parce que ça ne peut mener à rien. C'est pour ça que je le trouve enfermé dans son système. Et quand je lis les critiques de ses films les plus récents, ça m'a l'air encore plus radicalement fermé que ses premiers longs.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est clairement de plus en plus désespéré. Par contre ça me semble être l'essence d'un auteur que d'approfondir une même thématique, c'est un peu bizarre comme reproche à lui faire.

J'ai pas la sensation qui l'approfondit, justement, mais qu'il tourne à vide, avec juste un peu plus de radicalité à chaque fois.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

J'en ai vu 5 ou 6, j'ai pas encore décidé de quel côté la pièce allait retomber car les deux points de vue touchent quelque chose du doigt, mais pour l'instant, chaque film gagne en épaisseur après la vision, c'est un excellent signe. Pour moi les réals qui sont dans l'économie de moyens méritent de la bienveillance.



Il le dit en interview? Parce que le côté provocant éventuel me paraît trop contextuel pour que ce soit l'effet recherché en premier. Les zooms sont essentiels à son cinéma, qui reconfigure les situations à l'infini, jusque dans le même plan.

Non, mais Begaudeau aborde ce point dans son excellent podcast sur Conte de cinéma (je ne sais plus si exactement dans ces termes, mais c’est l’impression que j’en ai maintenant).

Ah oui, peut-être mais il n'insiste pas trop là-dessus non plus dans mon souvenir...

QGJ, je te propose d’arrêter les vannes si tu arrêtes les blagues.