Forum de FilmDeCulte

#3 Reality, de Quentin Dupieux
Alain Chabat cherche le gémissement parfait pour convaincre le producteur Jonathan Lambert de financer son film d'horreur sur des téléviseurs suceurs de cerveaux, un animateur d'une émission culinaire dans un costume de Ratatouille subit une crise d'eczema de l'intérieur, une fillette trouve une mystérieuse VHS dans les entrailles d'un sanglier... Il y a un gag très rigolo qui aurait dû être le dernier pour parachever ce gros métanavet où la fillette, déçue du contenu de la cassette qui aura fait mariner des plombes le spectateur, la balance à la poubelle, histoire de bien appuyer le doigt gigantesque fanfaronné par cette arnaque matriochkesque de film dans le film dans le film dans... Etc, mais non Dupieux préfère refoutre ces sempiternels effets répétitifs pendant 5 minutes. Il aurait tort de s'en priver, il aura toujours quelques hipsters couillons à sa botte pour le prendre encore pour un artiste...
1/6

#4 Tales, d'une iranienne qui sait pas filmer histoire de dire qu'on fout des femmes en compétition à Venise.
1/6

Critikat n'a pas aimé non plus.

Pourquoi ne pas créer un topic? Ça prend quoi, 5sec de plus?

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#5 The look of silence, de Joshua Oppenheimer

Toujours un documentaire sur le massacre d'un million d'indonésiens accusés d'être communistes, mais Oppenheimer s'éloigne de l'étiquette de Rithy Pahn queer qu'on avait ou lui donner avec ce film beaucoup plus classique où il s'adjoint un accompagnateur pour questionner les bourreaux... Sorte d'appendice, de débriefing punchy de The act of killing, où les tueurs sûrs de leur bon droit reconstituaient les scènes de manière totalement décomplexée, The look of silence les voit bousculés dans leur tranquillité, comme si on leur mettait sous le nez la propagande dont ils se paraient pour justifier leurs actes. Beaucoup essaient d'ailleurs de couper court à l'interview ou disent à Oppenheimer qu'il n'est plus le bienvenu chez eux.
4/6

#6 La rançon de la gloire, de Xavier Beauvois

Justement refusé à Cannes, pauvrement écrit, peu inspiré niveau mise en scène et qui se repose beaucoup sur les compos d'un Michel Legrand à fond, cette comédie sociale ringarde où Poelvoorde et Zem décident de kidnapper le tombeau de Chaplin pour payer une opération de la hanche à sa femme, ne décolle jamais, écrasé sous ses bonnes intentions de fable lubitschienne. Gros miscast de Chiara Mastroianni en tenancière de cirque et comme d'hab, le seul intérêt réside dans le jeu de Benoît Poelvoorde.
2/6

Bah dis donc, tu dois être cotent d'avoir fait le déplacement.

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Comme souvent, je préfère lire l'excellent The Playlist pour les festivals.

Les topics quand j'aurais le temps de les écrire et quand j'aurais un accès normal à internet

#7 In the basement, d'Ulrich Seidl

La réalité est plus WTF que la fiction chez Seidl avec son documentaire, Import Export en live, qui s'intéresse à ce que font les autrichiens dans leurs sous-sols avec (entre autres) un aficionado de la gâchette qui tire sur tout ce qui bouge, un taxidermiste raciste et paillard, un nostalgique d'Hitler alcoolique qui a reconstitué tout le troisième reich dans son garage et des adeptes de bondage et de rapport maître/esclave (dont une travailleuse sociale qui s'occupe de femmes battues en vrai!). Toujours aussi creepy, toujours aussi hilarant, avec en prime tous les protagonistes présents à la projection (dont un mec qu'on venait juste se voir se faire lester les couilles de cinq kilos ou faire un cuni juste après passage aux chiottes).
4/6

sacré Seidl.

Idem.

#8 Black souls, de Francesco Munzi

Mini buzz pour ce film italien de mafia calabraise qui prouve surtout l'enflamement chauvin pour n'importe quel début de tentative un tant soit peu passable, l'accent étant davantage mis sur le deuil et les tergiversations sur qui venge qui et quand entre les deux clans que sur la violence pure. Bref, un épisode de Mafiosa (mais sans femmes, vues comme des mamas ou comme des culs) où les âmes sont tellement noires qu'elles sont tout le temps filmées en basse luminosité.
2/6

Finalement, le festival de Deauville...

#9 99 homes, de Ramin Bahrani

Après At any price resté inédit chez bius, Bahrani revient avec une ErInBrokovicherie sur un boss de hedge fund sans scrupule (Shannon, qui vapote beaucoup) qui fait son beurre en expulsant de leurs maisons les familles qui ne peuvent plus payer leurs emprunts (dont le valeureux Andrew Garfield). Drame humaniste efficace mais manichéen reposant sur des scènes tire-larmes d'expropriation et sur son syndrôme Breaking Bad, le film souffre un peu trop de ses angles carrés, aboutissant à des performances attendues et à un manque de subtilité dans l'écriture.
3/6

#10 Terre battue, de Stephane Demoustier

Le père (Olivier Gourmet très bien) vient de se faire virer de son job de manager dans la grande distribution et veut se mettre à son compte en lançant un magasin de chaussures, négligeant son fils qui doit réussir un tournoi de tennis pour gagner sa place en sport études. Juste au moment où sa femme (Valeria Bruni Tedeschi, encore dans le même registre) le quitte. Demoustier essaie de prendre des situations mille fois vues en les prenant à rebrousse-poil: Ses personnages ne sont pas vraiment des victimes et c'est tant mieux. Même s'il esquisse quelques trucs sur la thématique de la paternité, plus le film avance, plus il souffre de son manque de style et de rythme, achevé par ce genre de dernier plan sans conviction qui tire définitivement son niveau d'ambition au plus bas.
2/6