Forum de FilmDeCulte

Meurs.

Mouahah

La BA avait été posté ou bien Chow dormait ?

Et pendant ce temps-là Nonotte il voit le dernier Ozon!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

#22 Bypass, de Duane Hopkins

Drame social anglais déguisé en thriller où un jeune mec qui se retrouve seul avec sa soeur et les huissiers au cul deale... Bien dirigé, bien cadré, porté par un acteur habité par son rôle mais trop clippesque (au point qu'on s'attend parfois à ce que les persos se mettent à parler en mode 33 tours tant c'est surchargé en ralenti) et pas assez original malgré une impression consciencieuse de travail bien fait.
3/6

#23 Nobi (fires on the plain) de Shinya Tsukamoto

Il revenait cette année au créateur de Tetsuo (pas le figurant surexposé des comédies du festival de l'Alpes d'Huez) de tenir le rôle du trublion de la compétition tenu précédemment par Korine ou Glazer. Son Nobi est la rencontre de la dernière compagnie avec l'ultime boucherie entre couleurs pétaradantes (la végétation semble parfois vert fluo, contrastant il est vrai avec le rouge boyau) et furibarde caméra à l'épaule sprinteuse, où entre deux scènes de démembrements et d'éviscération, les quelques survivants en sont réduits au cannibalisme. Yummie yum yum s'écrie déjà Mathilde, après ce sanguinaire cauchemar éveillé semble avoir nettement plus le profil à passer à l'étrange festival qu'à bénéficier d'une sortie salles.
4/6

#24 A pigeon sat on a branch reflecting on existence, de Roy Andersson

Le point final d'une trilogie sur la difficulté d'être humain, alors qu'Andersson a malicieusement annoncé lors de sa conférence de presse que son prochain serait le quatrième volet de cette trilogie. Quand même, il est toujours aussi étonnant de voir comment ce cinéaste est passée du sensualiste Une jeunesse suédoise à son style actuel de burlesque macabre où des acteurs talqués prennent des poses ectoplasmiques, notamment ici des représentants en farces et attrapes en guise de fil rouge. Découpés en chapitres et en segments, le film cesse rapidement son aspect sketch pour s'autoriser des trouées fantastiques où toute une cavalerie du 18e siècle débarque dans un bar ou le triste sort réservés à des esclaves condamnés à rôtir pour le plaisir d'une haute bourgeoisie en robe de chambre. Même si son style ne ressemble à aucun autre et que certaines vision sidèrent par leur esthétique, toujours aussi difficile pour moi d'adhérer à cette métaphysique existentielle des limbes sans y voir parfois un parfum d'autosatisfaction un peu empaillée, au milieu de moments géniaux brillant d'invention et de poésie lugubre du suédois inclassable. Favori pour le lion d'or samedi.
4/6

#25 Retour à Ithaque, de Laurent Cantet

Champ-contrechamp et dispositif théâtral, on était en droit d'attendre autre chose de la part d'un palmé qui évoque la situation politique à Cuba avec les retrouvailles d'une bande de quinquas depuis une terrasse où ils content leurs exils forcés, leurs vocations d'artistes tuées dans l'oeuf et leurs trahisons amères. S'attaquant cette fois à l'espagnol après l'anglais de Foxfire, Cantet s'en tire avec les honneurs (il faut dire que de ses propres aveux ses acteurs sont les plus connus de Cuba) mais après on peut vraiment trouver que ça casse franchement pas des briques et que malgré les bonnes intentions de se livrer à une autocritique du pays in situ sans doute courageuse vue de là-bas, le film taille quand même tout petit pour le spectateur lambda.
2/6

Et donc remake du chef d'oeuvre d'Ichikawa...

Hier c'était la journée spécial art core de la compétition avec sa deuxième passion après les teubs turgescentes, j'ai nommé les films d'enfants livrés à eux-mêmes.

#26 Sivas, de Kaan Müjdeci
Plutôt que d'aller répéter Blanche-Neige et les sept nains avec ses petits camarades, un gamin qui se prend d'amour pour un clebs préfère l'envoyer faire des combats de chien. Le principal grief que je puisse opposer à ce petit film turc somme toute fort correct *mec au max de l'euphorie* est d'avoir été vu trois mois après l'autrement plus palpitant et formidable White God de Mundruczo.
3/6

#27 Le dernier coup de marteau, d'Alix Delaporte
Bénéficiant d'une promotion en compète après un lion du premier film pour Angèle et Tony, la jolie réalisatrice me fait encore une fois penser au logo des yaourts la laitière, en train de touiller un chaudron genre crévindiou, j't'ai préparé du bon vieux naturalisme. Oui, le naturalisme, ces histoires qu'on retarde à base de dialogues du genre "Je cherche les toilettes", "je vais aller sortir les poubelles" ou encore "là, le bouton, il faut le mettre dans le trou" avec en guise de garniture football, Mahler et leucémie, avant de se rendre compte qu'il reste plus que dix minutes de film et qu'il serait grand temps de se dire les choses pour mieux sourire à la vie. Bon ce serait oublier qu'il existe un public pour ça, au garot je dirai 90% du public art et essai qui font les petits succès qui deviennent des grandes rivières. Ce n'est évidemment pas désagréable, ça tient bien dans son heure vingt, guère transcendant non plus.
3/6

Bah ça se laisse voir, les acteurs sont bien dirigés, et j'avais bien mangé à la cantine, bref je me sentais dégoulinant de gentillesse et de sensibilité.

Déjà une heure de retard à attendre dehors pour le Wang Xiaoshuai suite à une alerte à la bombe...

Je crois que ce festival m'aurait bien déprimé si j'y étais allé.

Maintenant, à vous de vous cogner tous ces films qui vont envahir les écrans dans les six prochains mois!

Moment surréaliste au bout d'une heure trente toujours dehors lorsque débarque à gauche une manif pour la libération de la Palestine...

Entretien passionnant avec Thelma Schoonmaker aujourd'hui dans le Monde.

Je savais pas qu'elle avait été mariée à Michael Powell