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MessagePosté: 02 Mai 2010, 00:45 
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6,5/6 parce qu'il ne faut pas confondre naïf et niais. Question de point de vue et d'intelligence.


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MessagePosté: 02 Mai 2010, 07:25 
.


Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 13 Juin 2014, 14:23, édité 1 fois.

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MessagePosté: 02 Mai 2010, 21:38 
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Joli texte Jerzy.

Sinon vas y Ronald, étale ton intelligence, ça m'intéresse.


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MessagePosté: 03 Mai 2010, 00:04 
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Jerzy Pericolosospore a écrit:
Gaspard Noé (son cinéma) est-il niais, naïf ou rusé? A mon avis, les trois.

C'est pour moi le prototype du cinéaste bidon qu'aimerait tant être "maudit"; qui surfe depuis le début sur la vague opportuniste du "choquons les biens pensants" ou du "attention, je vais vous mettre mal à l'aise".

Bref, un phénomène démago-générationnel qui trouvera son destin naturel dans case "delete" des fichiers d'ordinateur. Pas négliger cependant l'effet "nostalgie", comme pour les toxic avengers and c°.


Passons sur le niais et naïf, je doute qu'un seul cinéaste puisse échapper à ces qualificatifs si l'on s'y prend bien, se trahir sur pellicule a toujours plus ou moins ce double-effet diffus.
Mais je ne suis pas certain qu'on puisse envisager le cinéma de Noé à l'aune de la ruse, ou d'un quelconque arrivisme formel, même si la dernière fournée (que je n'ai pas encore vue, et qui ne m'inspire aucune confiance), s'annonce d'un clinquant très affecté. Dans ses précédents je ne trouve aucune volonté de sophistication, de mise en scène d'une virtuosité de petit con qui permettrait un tel jugement. Que ses moments de bravoure s'apparentent pour la plupart à un gribouillage ludique, soit, mais je les vois comme les balbutiements d'un cinéma encore adolescent, qui peine à maîtriser le langage contemporain et ne sait être étanche à sa vulgarité.
Mais je n'ai jamais vu, ni son cinéma ni ses déclarations, se teinter d'une arrogance pseudo-iconoclaste et transgressive, comme Despentes ou Breillat. Il n'a rien d'un professionnel de la malédiction revendiquée, c'est un juste un ado mi-con, mi-sensible, qui se fait des films tout seul. Je comprends qu'on puisse être épuisé de le voir tripoter ses références plus ou bien digérées comme un érotomane fébrile, mais d'une manière générale je dirais qu'il ne pense pas à mal.


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MessagePosté: 07 Mai 2010, 20:40 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
SPOILERS
Putain que ce film m'a énervé ! Pourtant après un générique psyché franchement pas mal et la première scène en subjectif j'étais plutôt curieux. Mais dès qu'on embraye la deuxième partie c'était mort. Premièrement c'est absolument INTERMINABLE (je n'ai jamais entendu autant de soupirs de ma vie dans une salle de cinéma), je ne comprends pas que Noé ne soit parvenu à couper que 3 minutes de son film depuis Cannes. J'avais l'impression que la moitié des scènes n'avaient aucun sens (le pire étant la scène de rêve où le perso n'est pas mort et se relève de la morgue, j'ai pas compris l'intérêt DU TOUT) et qu'on jouait sur une espèce de répétitivité proprement éreintante (c'était peut-être le but mais en tout cas c'est hyper pénible). Ensuite et c'est bien pire, Noé ne peut pas s'empêcher de venir tout saloper avec ses sales pattes de gros con. Montage dégueulasse, tentative de lancer des thématiques un peu en l'air comme ça (le mec qui renifle le string de sa soeur) et puis vient le plan immonde du foetus qu'il ne te montre pas UNE fois mais bien DEUX avec son zoom de gros porc. Et quand vient la fin et la toute dernière scène que je trouve très belle finalement et bien j'ai comme l'impression que le film ne la mérite pas, que Noé l'a tout dégueulassé et que ça lui ôte toute force, toute pertinence. Et ça, ça m'a saoûlé.
Et puis bon le mec, il fonde son cinéma sur DEUX gimmicks : les putains de stroboscopes (il y en a dans absolument toutes ses productions depuis Irréversible) et ses putains de plans en plongée (on dirait qu'il a choisi le sujet du film pour qu'il s'adapte à son manque d'idée de mise en scène). Bref un film d'imposteur.

0/6

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MessagePosté: 07 Mai 2010, 21:00 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Karloff a écrit:
Le passage avec les enfants sur du Silver Mount Zion


C'est quelle scène ? Y a pas mal de scènes avec les gamins et je connais pas Silver Mount Zion (j'avoue c'est la honte :oops: )

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MessagePosté: 07 Mai 2010, 21:21 
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Les enfants au bain et ensuite quand on voit le couple faire l'amour

sinon, c'est ça l'avantage de la fatigue, je ne me rappelle pas du tout du foetus.


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MessagePosté: 07 Mai 2010, 21:53 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Ah oui ok merci. Je trouve aussi la scène jolie et touchante mais elle est gâchée par tout le montage autour à mon sens.

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MessagePosté: 07 Mai 2010, 22:13 
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Antichrist
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De toute façon, c'est vraiment le film tout ou rien. Perso, j'ai hâte de me chopper le dvd mais je comprends que l'on puisse rejeter le truc violemment.


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MessagePosté: 09 Mai 2010, 18:31 
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Titilleur
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Karloff a écrit:
De toute façon, c'est vraiment le film tout ou rien. Perso, j'ai hâte de me chopper le dvd mais je comprends que l'on puisse rejeter le truc violemment.


Merci, enfin une parole sensée.
Je vais pas m'étaler deux plombes sur le film je crois que ses défenseurs et ses détracteurs en ont suffisamment parlé. Mais y en deux trois ici, j'aimerais bien savoir pourquoi ils sont allés voir Enter the Void alors qu'ils savaient pertinemment qu'ils allaient détester et franchement au vu du ramassis de conneries que vous nous infligez vous auriez mieux fait de vous abstenir. Parce qu'à la lecture ce n'est plus de la critique mais de "l'abattage chevalin", vous avez décidé que Noé était un gros connard prétentieux, maniériste, con (j'en passe et des meilleurs) alors qu'avec Enter the Void, il nous livre peut-être son film le plus simple, le plus honnête et le plus humain. Effectivement il s'intéresse à la part animale de tout un chacun, un film fait de sang, de chair et de sperme mais rassurez-vous messieurs c'est ce que nous sommes tous et à ceux qui lui reproche ses partis pris de mise en scène, je n'ai qu'une question : a-t-on vu le même film ??? Parce que question montage c'est quand même une belle leçon de maîtrise de son propos, touchant même une certaine grâce dans sa seconde partie (avec un travail "mémorable sur la mémoire" et la juxtaposition des souvenirs) et pour ceux qui auront été troublé voir saoulé par les répétitions des séquences, des points de vues et des effets, je n'ai rien d'autre à leur dire que se mettre à la drogue et on en reparle (j'attend vos impressions éclairées de bad trip parce que franchement il a été soft, et je vous conseil les films de Richard Kern ou de Kenneth Anger) et n'oubliez pas que Noé a toujours dis qu'il faisait un film psychédélique ni plus ni moins alors arrêtez de lui reprocher d'avoir été honnête jusqu'au bout. Que l'on apprécie le film ou que l'on le déteste je peux comprendre mais franchement le procès que certains d'entre vous adressent à Noé me semble assez puéril et enfantin (ce qui aurait pu être constructif avec un film comme Enter the Void, car oui c'est un film de sâle gosse, enfantin, hanté par l'image de la paternité mais ça c'est récurrent dans l'oeuvre de Noé).


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MessagePosté: 09 Mai 2010, 19:53 
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Inscription: 04 Juil 2005, 20:24
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Ronald Taverner a écrit:
et pour ceux qui auront été troublé voir saoulé par les répétitions des séquences, des points de vues et des effets, je n'ai rien d'autre à leur dire que se mettre à la drogue et on en reparle


On ne peut pas critiquer un film de guerre si on ne l'a pas faite ?


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MessagePosté: 09 Mai 2010, 20:40 
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Inscription: 04 Juil 2005, 14:47
Messages: 3547
Art Core a écrit:
Karloff a écrit:
Le passage avec les enfants sur du Silver Mount Zion


C'est quelle scène ? Y a pas mal de scènes avec les gamins et je connais pas Silver Mount Zion (j'avoue c'est la honte :oops: )


Il me semble pas avoir reconnu du Silvert mount zion dans tout le film...A vérifier au générique du début (faut pas cligner des yeux)


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MessagePosté: 09 Mai 2010, 21:03 
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L'impertinent pertinent
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Messages: 11428
Localisation: Previously on Premiere
Donc... Seul contre tous, c'est du 6/6. Avec de légers défauts objectifs, que je n'hésite néanmoins pas à englober dans un style ambitieux et dans une intention originale, aujourd'hui (en 98), en France, tout comme ramené au cinéma international. Quelques légers défauts donc : le décompte pour fuir la salle, les BANG lors de certains cut, quelques plans potaches (la bite de Nahon)... et encore, ils ont leur charme et leurs défenseurs, et sont finalement très largement compensés par un prologue somptueux, une voix off monumentale, des choix esthétiques qui marquent la rétine, une mise en scène uppercut et pourtant assez calme, une composition de cadre exemplaire, une direction d'acteurs inspirée... et même - s'il est permis d'étendre son champ d'appréciation sur l'auteur qu'est déjà Gaspar Noé - une vraie tendresse pour sa volonté de saigner sang et eau pour son film sur 5 années de tournage cauchemardesques, qu'aucun d'entre nous ne pourrait même ne serait-ce qu'envisager... Un film découvert en 1998, et qui m'a donné une patate au point de faire l'ESRA alors que je n'avais jamais imaginé faire du cinéma, et de tenter quelque chose de ma vie. Quelque chose de différent des autres. Tout à coup, son originalité dans le cinéma français et mondial, c'était peut-être mon originalité parmi mes proches. Il n'y avait pas d'identification, mais il y avait une sincère admiration et une réelle inspiration.

Irréversible, c'est du 6/6. Véritable choc filmique pour moi, parce qu'il n'a presque rien en commun avec Seul contre tous, déjà. Parce que le film est tourné dans un esprit et une philosophie que j'admire : univers urbain, caméra légère, continuité presque totale de la temporalité (plans-séquences), éclairage naturel intégré au décor, improvisation des comédiens. Quelques fautes de goût là aussi, qui pour ma part ne me dérangent pas (parfois même, au contraire), mais qui - je peux l'envisager - peuvent agacer : la chronologie inversée, la violence graphique gratuite, la vacuité du scénario, les gimmicks de transition, la caméra débulée... mais je retiens surtout l'expérience sensorielle la plus intense de ma vie en termes de séance de cinéma, mais aussi chez moi devant mon DVD, expérience renouvelable et répétée à l'envie. Quelque chose de simple, de viscéral, qui fonctionne comme dans les meilleurs films d'horreur, un côté implacable, mais aussi et surtout cette beauté de la dernière demie-heure, qui après avoir traversé cette première moitié de film baigné dans la merde, revient à prendre une douche de sensualité, de calme, de douceur, d'intimité, de couleurs et de simplicité.

Enter the void, c'est du 6/6. Sans aucun doute son plus beau film, et à la fois son plus abordable, comme son plus déroutant. Là aussi quelques défauts : des effets de transition répétitifs (survol de la ville, plongée dans les objets, effets stroboscopiques), une certaine naïveté, des dialogues et des idées scénaristiques dépouillées, un rythme lent et un fil narratif évanescent dans la dernière heure. Comme les deux autres, on peut difficilement le voir par hasard. Ce cinéma là répond aux attentes d'un public singulier, à des attentes sensorielles que pourraient donner de nombreux films, mais qui hélas échouent régulièrement à retrouver la recette pour se contenter d'un spectacle qui ne se réduit bien souvent qu'à une dimension oculaire et graphique (mise en images, effets spéciaux, décors, design). Ici, c'est du spectaculaire intimiste, un grand huit émotionnel, qui réclame un saut de foi, une implication personnelle. Cela peut être vertigineux et anxiogène comme passablement inefficace et ennuyeux. Sur moi, ça fonctionne à plein tube. Je suis plus réservé sur la dernière heure, mais je suradore la première. Encore plus de simplicité (apparente, car le film est d'une perfection technique et d'une complexité effarante), encore plus de continuité, encore plus de subjectivité, encore plus de voyage interne, sur un spectre encore plus large qu'Irréversible. J'aime follement cette caméra subjective, cette sensation de déambuler dans Tokyo, cette temporalité extraordinaire, ces dialogues simples et déglingués, et pourtant uniques, à la manière d'un Twentynine Palms. J'aime cette relation entre un frère et sa soeur. Et même si tout n'est que prétexte, j'ai été frappé de voir qu'il s'en sortait bien, sans torcher le travail. C'est lisible et doucereusement didactique. Ça ne s'embarrasse pas de mysticisme ou d'étrangeté, ça le devient par effort de simplicité.

Je ne comprends pas les attaques personnelles sur le réalisateur, qui tournent souvent à l'insulte, et qu'on peut trouver un peu partout sur le net, et même ici. Je comprends que l'on puisse ne pas aimer le(s) film(s), et même détester (bien que je pense que le cinéma est assez pluriel pour ne pas s'attarder à mépriser quelque chose ou quelqu'un), mais décréter que ce n'est pas du cinéma, que c'est de l'anti-cinéma, ou que c'est l'oeuvre d'un connard, ou d'un ado attardé, ou que ce travail est facile ou inintéressant... ouais ça me sidère un peu.

Même si au fond je m'en fous, car je suis tout à ma joie..

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I think we're gonna need a helmet.


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MessagePosté: 10 Mai 2010, 12:02 
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Kinky Kelly
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J'aime la pondération de Z et Ronald.

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MessagePosté: 11 Mai 2010, 09:06 
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Antichrist
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Jack Griffin a écrit:
Art Core a écrit:
Karloff a écrit:
Le passage avec les enfants sur du Silver Mount Zion


C'est quelle scène ? Y a pas mal de scènes avec les gamins et je connais pas Silver Mount Zion (j'avoue c'est la honte :oops: )


Il me semble pas avoir reconnu du Silvert mount zion dans tout le film...A vérifier au générique du début (faut pas cligner des yeux)


http://www.youtube.com/watch?v=Z4g2tNacm2c&feature=fvw

peut-être que la zik a été changée avec le nouveau montage

sinon la zik d'enter the void, bo de l'année pour moi :
http://daftworld.over-blog.com/article- ... 74942.html


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