Forum de FilmDeCulte

Sur ma to-do list de 2015, il y avait "voir LOTR en version longue (films que je n'ai pas revus depuis la sortie ciné) et relire la trilogie (bouquins lus il y a plus de 15 ans)"

Je ne sais pas si je m'y tiendrai pour les bouquins, vu ma pile de lecture, mais les films, je suis motivé. Le premier, donc.

Déjà, voir ça après ce qu'a fait Jackson du Hobbit, ça fait vraiment mal. Tout, ici, est infiniment supérieur à la nouvelle trilogie : rien que la scène d'intro dans la Comté (un modèle d'exposition, encore plus belle en version longue) enterre dans les grandes largeurs ce machin sans idées qu'est Le Hobbit.

Quoi qu'il en soit, le film a extrêmement bien vieilli. Déjà, il est très intelligemment construit, notamment le passage brillamment négocié de l'ambiance de fête de l'anniversaire de Bilbo à la traque horrifique par les Nazgul. Jackson parvient à donner de la vie à chaque personnage sans devoir forcer le trait (le sourire de Legolas qui te raconte son amitié naissance avec Gimli, le dilemme de Boromir, etc.), et construit son univers par petites touches, sans excès explicatifs ronflants, échappant ainsi à l'un des grands poncifs de la fantasy.
Une des grandes réussites ici, c'est la transformation d'Isengard en une espèce d'enfer industriel, avec arbres abattus, chasmes qui se creusent, et feux qui sortent des entrailles de la terre. C'est efficace, franchement élégant, et ça permet une des plus belles séquences de la trilogie, le papillon qui vole au-dessus des brasiers des armées orques.

Par contre, je suis toujours autant gêné par le traitement du personnage de Frodon : Jackson force trop le trait, et à force de gros plans sur son visage en souffrance, on commence à en avoir marre qu'on nous répète toutes les dix minutes que le-pauvre-il-doit-abandonner-son-bonheur-pour-sauver-le-monde. Et ça ne s'arrête pas là, puisque dès que possible, on se sert du personnage comme d'un punching-ball.
Autre problème, encore plus apparent en version longue : la représentation des elfes. Tout est fait pour les rendre éthérés, diaphanes, hors du temps et des hommes, alors qu'au final, on n'obtient que des figures bêtement nimbées de lumière, aussi expressives que des statues, et qui ânonnent leurs répliques shakespeariennes avec le sérieux d'un pape. Je trouve Galadriel à la limite du ridicule.

Bref, beaucoup de plaisir, du cinéma de genre noble, plein d'idées de mise en scène, capable de raconter une histoire avec brio sans sombrer dans un délire esthétique de saltimbanque.

Gros 5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

L'intro vertigineuse qui pose l'univers, l'Anneau qui est quasiment le meilleur personnage du film, l'atterrissage du Balrog suivi de son cri en mode "t'as jamais vu ça au ciné, ferme ta gueule", le ralenti post-mort de Gandalf avec la réaction, iconisée, de chacun, "My brother...my captain...my king."

Et j'en passe.

Chef-d'oeuvre.

Le meilleur des six films pour moi.

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Ah oui, c'est sûr que quand j'ai vu ça au ciné du haut de mes 17 ans, j'étais en trance. Mais c'est pas son design qui impressionne le plus, c'est vraiment la façon dont on te l'introduit, dont on annonce son arrivée, dès le bouquin de Saroumane. C'est vraiment un petit bijou de narration.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui oui c'est un tout, c'est aussi la réa, c'est le teasing et boum, avec ce travelling avant sur sa gueule et ce cri conçu en frottant deux parpaings l'un contre l'autre.

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LE GOUFFRE VERS LA MORT.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Hihi

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Oui gros craquage/faute de goût le passage tout bleu avec les ventilos là. En dehors de ça et de la façon dont c'est filmé (trop shaky cam, travellings aériens redondants), j'adore ce film, mon préféré de la série aussi. La mort de Boromir, j'en frissonne.

5-6/6

Lol.

Sinon moi aussi mon préféré. Surtout parceque l'échelle du film est encore à hauteur de ses personnages. J'adore le souffle épique du reste, mais celui là c'est vraiment une communauté

Bah quoi?

Ok il "meurt" pas mais tu m'as compris.

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Mon préféré de toute la saga, moi aussi. C'est le plus parfait, c'est la base, c'est merveilleux de bout en bout, c'est exemplaire.

6/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah d'accord, j'avais pas compris ta phrase, il me semblait que tu avais fourché et écrit Gandalf à la place de Boromir, vu le fait que le "my borther..." est dans la même phrase que le reste, et du coup j'avais oublié en effet la "réaction iconisée de chacun" qui colle bien avec la mort de Gandalf...

Demande un chouia hors-sujet. Est ce que certains ici ont le livre d'Alan Lee "Cahier de croquis du Seigneur des Anneaux"




Je voudrais savoir si les illustrations de Lee qu'on trouve dans les bouquins sont présentes (et en pleine page)
genre celle ci:

20 ANS AUJOURD'HUI PUTAIN DE SA MERE.

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Je faisais la queue devant le ciné le jour de la sortie, j'avais jamais lu le livre (acheté dans la foulée, aujourd'hui un des rares que je relis tous les 2 ou 3 ans), et de Jackson je ponçais abondamment Braindead et surtout Meet the Feebles (en tout cas en VF). Je me souviens pas trop de ce à quoi je m'attendais, mais il y a un avant et un après.

Quel bond en avant sur tous les plans, et en plus avec le même noyau dur de collaborateurs.

J'ai vu remonter le topic sur King Kong là, et ouais, c'était vraiment généreux comme décénnie pour Jackson.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Revu hier soir sur grand écran.

Il me semble qu'ils ont récupéré 2/3 scènes de la version longue pour aboutir à une version rallongée. Sinon, rien à ajouter à ce qui est dit au dessus. Le film n'a pas vieilli, même en connaissant par cœur le scénario et les répliques, la sensation de faire partie d'une aventure épique est toujours présente. Bref, si vous avez le temps, profitez de revoir les 2 autres au cinéma et pas sur un pitoyable écran chez soi.

6/6