Forum de FilmDeCulte

c'est vraiment un petit miracle ce film.

c'est tellement rien, c'est quand même extraordinaire qu'un mec se soit fait assez confiance pour tenir sa minuscule idée jusqu'à ce que ça devienne un film, qu'il arrive à fédérer autour de lui, qu'il garde l'énergie pour si peu de choses...
dans le cinéma français actuel sur-écrit et sur-notedintentionisé, c'est miraculeux de voir un truc qui échappe totalement à ça.
et ça aurait pu faire 7000 entrées, ça en avait 100 fois plus (!!!).
et même avec ce succès, ça aurait pu disparaitre corps et bien comme tant de films français, au lieu de ça ça a eu une superbe restauration (on dirait que ça date de la semaine dernière ?!) et c'est diffusé hyper regulièrement, en ce moment sur amazon.

et puis le même lui-même, qui n'est que petits miracles.
des scènes totalement basiques qui trouvent leur sens parce qu'il fait durer le plan 10 secondes de plus pour capter une vérité du personnage. des petites idées de court-métrages qui fonctionnent du tonnerre et se retrouvent dans un film qu'on regarde toujours. la perfection absolue de zinedine soualem (quelle émotion de cinephile de le voir dans ce film tourné à 2 minutes du marché d'aligre !) dans son rôle. tous les acteurs d'ailleurs, un miracle de casting avec des gens pas connus à l'époque, qui ont massivement fait carrière - sauf constance, de manière assez incompréhensible. comme qui-gon j'habite dans le quarier, je connais ces rues par coeur, mais la population a bien changé en 30 ans, alors c'est toujours un petit truc chouette et incroyable du cinéma de permettre de revivre le passé, mais quand c'est littéralement le passé d'une rue que tu empruntes 3 fois par semaine c'est fou.

il y a un truc qui m'a marqué et plu, c'est que le film fonctionne sur le fait que tout le monde est un peu zinzin, et pourtant ça ne m'a pas été odieux comme souvent. parce que la protagoniste l'est aussi, ce n'est pas elle vs le monde, c'est juste une galerie de gens où tout le monde est sur une longueur d'ondes différente, dans sa bulle, mais tout le monde fait vaguement de son mieux pour s'accorder sur la longueur d'ondes des autres, avec plus ou moins de succès. du coup c'est principalement touchant et c'est tellement profondément ancré dans la vie quotidienne dans ce qu'elle a de moins spectaculaire, que ce quasiment rien absolu qu'est le film finit en fait par capter une vraie vision touchante de la vie.

beaucoup aimé !

Klapisch c'était vraiment mieux avant. J'aime beaucoup le trio à la suite Péril jeune, chacun cherche et un air de famille. Cela baisse par la suite même si il reste des trucs sympa ( l'auberge espagnole).

L'auberge espagnole, revu il y a pas longtemps et c'est pas terrible quand même, on dirait du Kounen sous l'influence du speed...

Qu’aurais-tu dit de Strange Days si tu avais habité à Los Angeles ?

Le rapport avec Kounen est tout simplement inexistant.

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j'aurais dans un premier temps régulièrement signalé la présence de tom sizemore à l'équivalent local du marché d'aligre !

Certains effets m'ont rappelé les grosses pattes de Kounen pour 99 Frcs (j'aime bien ce film au demeurant, il me semble que c'est une opinion peu partagée). Par exemple les scènes en accéléré, les présentations de bâtiments/monuments au début avec des mouvements de caméra en pagaille et aussi les effets sonores pour habiller le tout cheums à souhait IMO. En tout cas, j'ai trouvé que ça avait mal supporté l'épreuve du temps et un peu lourdingue à la revoyure.

J'avais bien aimé Chacun cherche son chat à l'époque, plus sobre aussi dans mon souvenir.

Les Poupées russes uber alles.

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Ce message fait trop plaisir.

Sans nul doute un de mes films français préférés, voir même le premier.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ayant vécu 15 ans dans le quartier du film, je tiens à préciser qu'on a pas tous été aveuglés par notre proximité avec le Pause Café ou la rue de la Roquette.

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Sauf que je l’ai adoré dès sa sortie en 96, dix ans avant d’emménager sur les décors.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

L'info ne me convient pas donc elle n'est pas fiable.

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Si tu avais habité Los Angeles.

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There is no such thing in life as normal

Si tu avais Los Angeles.

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on est au delà du point de détail, mais genre au resto east mama, à l'angle du fabourg saint-antoine et du passage de la main d'or, le personnel prend toujours sa pause en s'asseyant sur des petites marches dans cette ruelle sordide. et à chaque fois que je passe je me dis que c'est quand même les pauses les plus sinistres du monde tout en ayant un certain charme parisien.

et dans le film ils passent au même endroit, et il y a un serveur assis sur ces marches en train de fûmer. alors je trouve ça marrant de penser que génération après génération tous les serveurs prennent leur pause sur cette même marche, puis je me suis demandé s'il avait remarqué ça et fait en sorte qu'un figurant le reproduise ? s'ils ont tourné en semi sauvage ? ou je sais pas.

en tout cas ça faisait partie des petits trucs qui m'ont aveuglé.