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MessagePosté: 15 Sep 2019, 19:05 
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Rémy et Mélanie ont trente ans et vivent dans le même quartier à Paris. Elle multiplie les rendez-vous ratés sur les réseaux sociaux pendant qu'il peine à faire une rencontre. Tous les deux victimes de cette solitude des grandes villes, à l'époque hyper connectée où l'on pense pourtant que se rencontrer devrait être plus simple.


Vraiment le film idéal pour attaquer la rentrée le moral à bloc, un vrai bon feel good movie et un retour très en forme de Klapisch après plusieurs films anecdotiques. Rarement eu autant la banane en sortant du cinéma. Oubliez le pitch qui raconte une simple rencontre et est un peu trompeur vu que la partie réseaux sociaux + Tinder est mineure. C'est vraiment la comédie romantique pas du tout calculatrice dont le scénario suit un cheminement un peu aléatoire au gré des évolutions de ses deux personnages principaux. Pour la faire court, on n'est pas du tout dans un cadre programmatique, le film est plein de liberté, de charme et est surtout drôle.

Il y a un vrai amour et attention portée à ses personnages. Que ce soit le jeune couple d'acteurs sur lequel Klapisch n'hésite pas à s'appuyer sur leur charme ou tous les seconds rôles savoureux. Il y a les deux psys (Camille Cottin et Berléand) mais surtout l'épicier oriental avec un Simon Abkarian impayable. Il y a un vrai talent dans l'écriture pour nous immerger dans le quotidien de ces deux antihéros un peu paumés et qui cherchent à être heureux. Et puis dédicace à Deudtens qui doit absolument voir le film pour l'adorable demi-heure avec le chat blanc.

L'écriture est intelligente, on retrouve le dynamisme de Klapisch période L'auberge espagnole même si le film est très différent le cinéaste ayant évolué en 2 décennies et surtout cette fin qui remplit de bonheur et touche en plein coeur. Il faut juste se laisser guider par la vie et ne pas résister pour trouver le bonheur et se sentir épanoui. Dis comme ça c'est une morale un peu neuneu mais à l'écran on s'identifie tellement à nos deux antihéros qu'on sort de la séance radieux et le sourire aux lèvres.

Une très jolie petite comédie romantique et, vu le niveau pas dur, on est évidemment dans le haut du panier de la comédie française. Film plein de tendresse et irrésistible.

4,5/6


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MessagePosté: 17 Sep 2019, 13:29 
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Le film fonctionne vraiment par saynètes. On a presque l'impression de voir des bouts de web-série alignés. Moult scènes sont excellentes, très drôles et bien trouvées: Civil et son ancien camarade de classe, le date avec Paul Hamy, l'impayable (merci Abyssin) épicier... Il y a une qualité d'observation chez Klapisch qu'on ne cessera jamais de louer.

Mais c'est l'ensemble qui pèche, car on est vraiment trop dans la chronique. On se raccroche au suspense du "Quand se rencontreront-ils ?"
(le film joue assez bien des fausses pistes narratives: on pense qu'ils vont se rencontrer grâce au chat, puis grâce à la musique, finalement ce sera par "surprise" (bon, pas vraiment une surprise) au cours de danse)
mais ça ne suffit pas à masquer le fait qu'on s'ennuie un peu. Le problème, c'est qu'on ne comprend pas les raisons de leur déprime respective, et même quand on les comprend, ça tombe à l'eau. Les backstories, potentiellement émouvantes, ne marchent pas.

Le film reste néanmoins plaisant car il y a à boire et à manger. J'ai apprécié d'ailleurs le super travail sur le son, très poussé, qui fait vraiment vivre le brouhaha diffus de la ville. Sinon les multiples références à CHACUN CHERCHE SON CHAT font plaisir et le tout a une certaine douceur cameroncrowesque. Klapisch n'est plus ce qu'il était, mais ça reste sa meilleure chronique urbaine depuis longtemps.

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MessagePosté: 17 Sep 2019, 13:59 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
mais ça ne suffit pas à masquer le fait qu'on s'ennuie un peu.
Perso j'en aurais bien repris pour 30 minutes supplémentaires. J'ai toujours trouvé que Klapisch a un sacré sens du rythme.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Sinon les multiples références à CHACUN CHERCHE SON CHAT font plaisir et le tout a une certaine douceur cameroncrowesque.
Tiens très juste ton parallèle avec Cameron Crowe. Je ne me souvenais plus de Chacun cherche son chat mais perso c'est toutes les références à Paris qui m'ont fait plaisir. Quand tu as entre 20 et 40 ans, tu te retrouves tellement dans la vision du Paris de Klapisch. Et puis ça fait plaisir de ne pas voir les héros bobos parigots typiques de la comédie française avec des appartements aux tailles démentielles ou des dépenses fastuaires. C'est tout con mais ça rend juste le truc plus crédible et tu t'identifies plus au deux personnages.


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MessagePosté: 17 Sep 2019, 14:04 
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Abyssin a écrit:
Quand tu as entre 20 et 40 ans, tu te retrouves tellement dans la vision du Paris de Klapisch.
Dans le mix, j'ai adoré le son au loin des trottinettes volées.


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MessagePosté: 17 Sep 2019, 14:14 
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Mais oui tu as plein de détails comme cela qui participent au charme du film. Tu sens vraiment que Klapisch prend un plaisir monstre à filmer sa ville et la manière dont elle évolue et à capter l'air du temps. Toute la vision caricaturale mais très rigolote de l'entrepôt "Amazon" est super. Plein de détails de ce genre qui rendent le film 100 fois plus attachant avec son côté générationnel et collé au réel que la comédie française type (qui est médiocre de base).


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MessagePosté: 20 Sep 2019, 20:37 
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Abyssin a écrit:
Vraiment le film idéal pour attaquer la rentrée le moral à bloc, un vrai bon feel good movie et un retour très en forme de Klapisch après plusieurs films anecdotiques.

Je t'assure que ce film inconséquent sera tout aussi vite oublié que Paris ou Ma part du gâteau.

Citation:
Rarement eu autant la banane en sortant du cinéma. Oubliez le pitch qui raconte une simple rencontre et est un peu trompeur vu que la partie réseaux sociaux + Tinder est mineure.

Pas tant que ça en fait vu comme Klapisch compose tout un propos, maintes fois répété dans le texte sur ce qu'est "une vraie rencontre", en opposition aux rencontres Tinder (dont ils n'en montrent que deux se soldant chacune par un échec et même une qui vire à la débauche d'alcool et de "ganja"!), ce site de rencontres qui, comme les réseaux sociaux est "la pire chose qui soit arrivée" selon l'un des deux personnages de psy du film.

C'est vraiment du film de jeune écrit par un vieux. Outre le côté complètement ringard du mec qui se créé un profil Facebook en 2019 ou des personnages de "copines de l'héroïne" tout droit sorties du Manuel du Petit Richard Curtis Illustré qui expliquent le concept de "match" Tinder/Happn à l'héroïne - enfin aux spectateurices quinquagénaires et plus qui sont la réelle cible du film en fait, il émane alors un parfum un peu réac dans ce que Klapisch considère comme "une vraie rencontre".

Citation:
C'est vraiment la comédie romantique pas du tout calculatrice dont le scénario suit un cheminement un peu aléatoire au gré des évolutions de ses deux personnages principaux. Pour la faire court, on n'est pas du tout dans un cadre programmatique

LOL.
Ah oui, c'est vrai que le court de Konpa est pas un méga giga télégraphe pourri de la fin, artificelle au possible.

Citation:
le film est plein de liberté

Film composé de saynètes parce que Klapisch sait pas écrire un script autrement = film plein de liberté. Ok...

Citation:
l'épicier oriental avec un Simon Abkarian impayable

Lui aussi, comment il évite tout archétype dis donc, fouyaya!

Citation:
Il y a un vrai talent dans l'écriture pour nous immerger dans le quotidien de ces deux antihéros un peu paumés et qui cherchent à être heureux.

J'aurais bien aimé qu'on m'explique comment ils se payent leurs apparts gigantesques, surtout lui le manutentionnaire. Parce que pour un film qui veut jouer à fond la carte du parisianisme, on est à côté de la réalité là.

Citation:
L'écriture est intelligente, on retrouve le dynamisme de Klapisch période L'auberge espagnole même si le film est très différent le cinéaste ayant évolué en 2 décennies

Non, c'est même une régression face à ses films un peu plus construits comme Les Poupées russes. Retour dans la chronique.

Citation:
Il faut juste se laisser guider par la vie et ne pas résister pour trouver le bonheur et se sentir épanoui. Dis comme ça c'est une morale un peu neuneu

Le souci, c'est que le film le dit comme ça aussi. C'est la dépression la plus gentillette, non-malaisante et aisément guérie ever.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Le film fonctionne vraiment par saynètes. On a presque l'impression de voir des bouts de web-série alignés.

Même impression (désagréable).

Citation:
Moult scènes sont excellentes, très drôles et bien trouvées: Civil et son ancien camarade de classe

Drôle grâce au jeu de Niney, toujours aussi bon dans la comédie, mais...scène complètement hors sujet?

Citation:
le date avec Paul Hamy

Toute la discussion au téléphone, c'est génial, oui.

Citation:
l'impayable (merci Abyssin) épicier... Il y a une qualité d'observation chez Klapisch qu'on ne cessera jamais de louer.

Parler de l'épicier juste avant de parler de qualité d'observation alors qu'un tel personnage n'existe PAS dans le monde réel, c'est plus drôle que le film (pas dur).

Citation:
Le problème, c'est qu'on ne comprend pas les raisons de leur déprime respective, et même quand on les comprend, ça tombe à l'eau. Les backstories, potentiellement émouvantes, ne marchent pas.

La catharsis d'elle vis-à-vis de son père est inefficace, ça sort d'un chapeau...et l'intrigue sur la soeur de Rémy, c'est plaqué là comme ça.
Faut vraiment être un marcheur teubé pour y voir de l'écriture intelligente.

Citation:
Sinon les multiples références à CHACUN CHERCHE SON CHAT font plaisir et le tout a une certaine douceur cameroncrowesque.

Tellement déçu de voir que Renée Lecalm était encore en vie.

Abyssin a écrit:
Et puis ça fait plaisir de ne pas voir les héros bobos parigots typiques de la comédie française avec des appartements aux tailles démentielles ou des dépenses fastuaires. C'est tout con mais ça rend juste le truc plus crédible et tu t'identifies plus au deux personnages.

C'est une blague? Ils vivent chacun dans un 3 pièces en plein Paris alors qu'ils habitent seuls et lui a que des boulots de merde.

Abyssin a écrit:
Toute la vision caricaturale mais très rigolote de l'entrepôt "Amazon" est super.

La scène du rêve est, une fois de plus chez Cédric, embarrassante de nullité.

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MessagePosté: 20 Sep 2019, 21:36 
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Film Freak a écrit:
Citation:
Moult scènes sont excellentes, très drôles et bien trouvées: Civil et son ancien camarade de classe

Drôle grâce au jeu de Niney, toujours aussi bon dans la comédie, mais...scène complètement hors sujet?
C'est juste pour rajouter à la sensation globale de "I don't belong". Par contre en effet, l'inscription Facebook en 2019 a zéro sens, surtout qu'il aurait pu se faire contacter sur un compte déjà actif.
Film Freak a écrit:
Faut vraiment être un marcheur teubé pour y voir de l'écriture intelligente.
:lol:
Film Freak a écrit:
Tellement déçu de voir que Renée Lecalm était encore en vie.
Mec qui ne lit pas le Forum duquel il est pourtant le gourou:
rip-renee-calm-t29891.html

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MessagePosté: 20 Sep 2019, 21:45 
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Surtout que j'avais assuré sur çuilà...

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MessagePosté: 20 Sep 2019, 22:14 
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Film Freak a écrit:

Citation:
Rarement eu autant la banane en sortant du cinéma. Oubliez le pitch qui raconte une simple rencontre et est un peu trompeur vu que la partie réseaux sociaux + Tinder est mineure.

Pas tant que ça en fait vu comme Klapisch compose tout un propos, maintes fois répété dans le texte sur ce qu'est "une vraie rencontre", en opposition aux rencontres Tinder (dont ils n'en montrent que deux se soldant chacune par un échec et même une qui vire à la débauche d'alcool et de "ganja"!), ce site de rencontres qui, comme les réseaux sociaux est "la pire chose qui soit arrivée" selon l'un des deux personnages de psy du film.

Ce que je dis c'est que ce n'est pas l'aspect central du film (rencontres amoureuses sur le web) mais un thème mineur qui est d'ailleurs peu évoqué. Je ne te parle pas du côté "tout connecté" global.



Film Freak a écrit:
Citation:
le film est plein de liberté

Film composé de saynètes parce que Klapisch sait pas écrire un script autrement = film plein de liberté. Ok...

Le film fait plein de digressions, va un peu partout et ne s'interdit rien. Ok...

Film Freak a écrit:
Citation:
l'épicier oriental avec un Simon Abkarian impayable

Lui aussi, comment il évite tout archétype dis donc, fouyaya!

Mais évidemment que c'est une caricature/archétype ce personnage et c'est justement dans la manière dont Abkarian s'amuse avec ce cliché qui est drôle.


Film Freak a écrit:
J'aurais bien aimé qu'on m'explique comment ils se payent leurs apparts gigantesques, surtout lui le manutentionnaire. Parce que pour un film qui veut jouer à fond la carte du parisianisme, on est à côté de la réalité là.

40 m2 pour une chercheuse en Biotech, je crois que tu n'imagines pas la grille de salaire sur son créneau. Compte au moins 60K€. Ok le mec a 30 m2 c'est un peu plus compliqué. Mais tu as bien compris qu'on n'est pas dans un film avec Manu Payet et son appart de 90m2 en plein Paris.

Citation:
L'écriture est intelligente, on retrouve le dynamisme de Klapisch période L'auberge espagnole même si le film est très différent le cinéaste ayant évolué en 2 décennies

Non, c'est même une régression face à ses films un peu plus construits comme Les Poupées russes. Retour dans la chronique.

Film Freak a écrit:
Abyssin a écrit:
Toute la vision caricaturale mais très rigolote de l'entrepôt "Amazon" est super.

La scène du rêve est, une fois de plus chez Cédric, embarrassante de nullité.

Franchement j'avais peur mais plutôt convaincu au contraire par les deux scènes de rêve.


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MessagePosté: 21 Sep 2019, 12:32 
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Abyssin a écrit:
40 m2 pour une chercheuse en Biotech, je crois que tu n'imagines pas la grille de salaire sur son créneau. Compte au moins 60K€.

Je parlais surtout de lui. Après, le 40m2, chais pas d'où tu le sors.

Citation:
Ok le mec a 30 m2 c'est un peu plus compliqué. Mais tu as bien compris qu'on n'est pas dans un film avec Manu Payet et son appart de 90m2 en plein Paris.

Bah...non. C'est pas 90 mais c'est pas 30 non plus.

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MessagePosté: 26 Avr 2020, 14:06 
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Antichrist
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Ah Cédric Klapisch. Je crois avoir vu tous ses films, sans adorer même s'il a effectivement quelques films cultes générationnels (le Péril Jeune et Chacun cherche son chat). Bon, ce ne sera pas le cas de celui-là, curieusement film de confinement, fausse comédie romantique qui essaie de raconter quelque chose de l'ultra-solitude urbaine mais a un discours assez viellot sur l'Amour, les réseaux sociaux etc etc. Et puis surtout j'ai bcp de mal avec lui. Pourquoi vit-il à Paris, en fait ? Pour être anonyme ? N'importe quelle ville de province suffit. Comment s'en sort-il financièrement ? bon, apparement, il fait pas grand chose de sa vie. donc dépense peu... Elle est mieux cernée, en tout cas son perso est bcp plus crédible. Pas fan des rêves aussi, des trucs dans le scénario que je trouve forcés (la défonce la veille de son grand oral, bof). Par contre, j'aime le soin apporté à filmer un Paris différent, loin des clichés, et l'idée finale est très belle (même si prévisible).

3/6


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